Pour les habitants de Treimsa, le « massacre » visait à créer une guerre confessionnelle
OLJ / le 18 juillet 2012 à 00h16
La population sunnite de Treimsa est formelle : le « massacre » du 12 juillet a été commis par l’armée syrienne, épaulée par des miliciens alaouites (chabbihas), pour susciter une guerre confessionnelle dans le pays. La haine est palpable dans les rues de cette cité du centre de la Syrie, et il semble peu probable que les habitants pardonnent un jour les exactions dont ils ont été victimes. « Jamais », affirment sans la moindre hésitation les habitants interrogés. Pour un médecin de Treimsa, qui demande l’anonymat pour sa sécurité, cette tuerie s’explique « sans doute parce que la ville est à la limite d’une zone alaouite ». Abou Amar, un commandant rebelle local, explique que « l’armée d’Assad bombarde depuis 15 jours tous les villages et villes (sunnites) qui sont à la lisière de la région alaouite », située à cheval entre les provinces de Hama et de Lattaquié. Dans le Djebel Shahchabou, de petites montagnes surplombant la plaine agricole où se trouve Treimsa, un groupe de révolutionnaires discute autour du traditionnel thé sucré brûlant. L’ambiance résume l’opinion des sunnites de la région : « Treimsa est entouré d’alaouites, voilà la raison », lance l’un. « Tous les alaouites sont des chabbihas », dénonce un second. « Assad veut éliminer tous les sunnites », assure un troisième. « Il veut créer une guerre confessionnelle », ajoute un quatrième. Dans la ville sunnite de Kornaz (22 000 habitants), tout près de Treimsa, le chef politique de la révolution, Abderrazak al-Hamdou, joue l’apaisement : « Le régime veut transformer la révolution en guerre civile. Mais nous refusons ça. Depuis des décennies, nous avons eu des relations amicales avec les alaouites, et aujourd’hui encore. (...) Nous pouvons pardonner aux alaouites qui ne sont pas mêlés au massacre. » Mais Tayssir Chabane, le chef militaire de la localité, est nettement plus catégorique : « Les villageois alaouites d’ici sont tous des chabbihas. » (Source : AFP)
La population sunnite de Treimsa est formelle : le « massacre » du 12 juillet a été commis par l’armée syrienne, épaulée par des miliciens alaouites (chabbihas), pour susciter une guerre confessionnelle dans le pays. La haine est palpable dans les rues de cette cité du centre de la Syrie, et il semble peu probable que les habitants pardonnent un jour les exactions dont ils ont été...
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