Rechercher
Rechercher

Liban - Liban

Tirs de joie à Tripoli : deux morts, dont un enfant de Baal Mohsen, à l’ombre d’un déploiement militaire massif

L’armée s’est massivement déployée entre les quartiers rivaux de Bab el-Tebbaneh (à majorité sunnite et antirégime syrien) et Jabal Mohsen (à majorité alaouite et pro-Assad) à Tripoli, afin de contenir un éventuel dérapage sécuritaire lié à l’évolution de la situation en Syrie.

A Tripoli, au Liban-Nord, un homme tire en l'air pour célébrer la mort de hauts responsables syriens lors d'un attentat à Damas le 18 juillet 2012.

L’annonce de l’attentat perpétré par l’opposition syrienne à Damas et surtout de la mort du vice-ministre de la Défense et beau-frère de Bachar el-Assad, Assef Chawkat, a suscité une vague d’allégresse chez une partie de la population du Liban-Nord. Des feux d’artifice ont été lancés et des tirs de joie entendus dans plusieurs villes, notamment Tripoli.
Un enfant de Jabal Mohsen a été tué par ces tirs, selon un responsable de la sécurité cité par l’AFP. De même, un homme a été tué alors qu’il traversait le rond-point de Malloula, et quatre autres civils blessés dans les ruelles de la capitale du Nord. Certains sont dans un état critique, comme le jeune Khaled Walid Ahmad, surnommé « le cavalier », âgé de 22 ans et atteint à la tête par une balle perdue.


Par ailleurs, la chaîne LBC a indiqué que des inconnus ont jeté des pierres sur des membres de son équipe qui se trouvaient à Bab el-Tebbaneh.


À ces incidents ponctuels menaçant le calme précaire de Tripoli, sur fond d’escalade des violences en Syrie, se sont ajoutés des cas de tirs de snipers en provenance de Bab el-Tebbaneh.


Alors que les rues de Tripoli se vidaient progressivement, des unités de blindés de l’armée libanaise sont entrées à Bab el-Tebbaneh, dans une tentative de neutraliser la source des tirs, et les soldats se sont déployés en force entre ce quartier et celui de Jabal Mohsen. Cette présence militaire intensifiée s’inscrit dans le cadre de la réunion régulière de coordination entre les responsables des quatre services de sécurité du pays, qui s’est tenue hier au bureau du directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim.


Sur le terrain, l’opération a dégénéré en échange de tirs faisant quatre blessés parmi les militaires, selon le responsable de sécurité cité par l’AFP. Des signes disparates d’affrontements devaient ensuite survenir, mais sans provoquer d’escalade, comme par exemple une grenade lancée dans la zone de Picadilly, située entre les deux quartiers rivaux. Dans ce contexte, le Parti arabe démocrate, dirigé par le chef de la communauté alaouite à Jabal Mohsen, Rifaat Ali Eid, a tenu à préciser qu’il n’a « pas l’intention de riposter aux tirs en provenance de Bab el-Tebbaneh ». Un discours qui se veut rassurant, après les incidents ayant secoué la capitale du Nord les 2 et 3 juin ainsi qu’à la mi-mai, qui avaient fait 24 morts et des dizaines de blessés.

 

Lire aussi

L'ONU inquiète des retombées de la crise syrienne sur le Liban

L’annonce de l’attentat perpétré par l’opposition syrienne à Damas et surtout de la mort du vice-ministre de la Défense et beau-frère de Bachar el-Assad, Assef Chawkat, a suscité une vague d’allégresse chez une partie de la population du Liban-Nord. Des feux d’artifice ont été lancés et des tirs de joie entendus dans plusieurs villes, notamment Tripoli.Un enfant de Jabal...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut