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À La Une - Portrait

Assef Chawkat, un faucon du clan Assad

Il avait été mis derrière les barreaux a quatre reprises par Bassel el-Assad.

Assef Chawkat avait pris sa retraite en 2010, mais il avait été rappelé aux affaires par Bachar el-Assad lors de la révolte contre le régime. Il est mort dans l'attentat perpétré le 18 juillet 2012 conter le bâtiment de la Sécurité Nationale à Damas. AFP/STR

Beau-frère du président Bachar el-Assad et un des "faucons" de l'appareil sécuritaire en Syrie, Assef Chawkat, qui a trouvé la mort mercredi dans un attentat suicide à Damas, était l'une des personnalités les plus honnies par l'opposition.

 

Cheveux et moustache noirs, le regard dur, discret, cet ex-chef des renseignements militaires, âgé de 62 ans, faisait partie de la cellule de crise mise en place par Bachar el-Assad pour tenter de mater la révolte qui secoue le pays depuis 16 mois.

 

"Sa mort est un coup fatal pour le régime car il supervisait personnellement de nombreuses opérations de l'armée syrienne contre des villages et des villes, notamment à Homs (centre)", a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, chef de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Ministre adjoint de la Défense depuis septembre 2011, cet alaouite -communauté minoritaire en Syrie issue du chiisme à laquelle appartient M. Assad-, est né dans une famille modeste à Madhalé, un village de la province de Tartous (ouest).

Après des études d'histoire, il embrasse la carrière militaire comme beaucoup de jeunes de sa communauté.

 

C'est son mariage avec Bouchra, soeur de Bachar et fille aînée du président défunt Hafez el-Assad qui va le propulser au sommet de la hiérarchie militaire. Mais cette idylle n'ira pas sans poser des problèmes.

 

De dix ans sa cadette, cette étudiante en pharmacie est très courtisée par de nombreux jeunes de la nomenklatura syrienne et sa famille pense lui trouver un beau parti.

Mais elle s'amourache de ce jeune officier aux origines modestes. Bassel el-Assad, son frère cadet, s'oppose à cette liaison et il va mettre cet officier présomptueux derrière les barreaux à quatre reprises pour l'empêcher de voir sa soeur.

La mort de Bassel dans un accident de voiture en janvier 1994, va permettre un an plus tard aux deux tourtereaux de convoler en justes noces.

 

Quand le président Hafez el-Assad meurt en 2000, Assef Chawkat est considéré comme un des hommes forts du pays. En 2001, il devient chef adjoint des services de renseignements militaires.

 

Après l'attentat d'el-Qaïda à New York le 11 septembre 2001, il est en relations avec ses homologues américains dans la lutte contre le terrorisme avant que les Etats-Unis ne l'inscrivent sur leur liste noire pour son "aide au terrorisme".

 

En 2005, avec Maher, l'autre frère du président, le nom d'Assef Chawkat, apparaît dans un rapport préliminaire sur l'assassinat du Premier ministre libanais Rafic Hariri.

La même année, il devient chef du renseignement militaire, poste qu'il occupe jusqu'en 2009. Il est nommé général de corps d'armée et adjoint au chef d'état-major.

 

Il prend sa retraite en 2010, mais il est rappelé par Bachar el-Assad lors de la révolte contre le régime et devient ministre adjoint de la Défense en septembre 2011.

 

Il avait été donné pour mort en mai lors d'une tentative d'empoisonnement au mercure organisée par un employé d'une entreprise de livraison de nourriture à domicile, qui avait réussi à prendre la fuite.

Beau-frère du président Bachar el-Assad et un des "faucons" de l'appareil sécuritaire en Syrie, Assef Chawkat, qui a trouvé la mort mercredi dans un attentat suicide à Damas, était l'une des personnalités les plus honnies par l'opposition.
 
Cheveux et moustache noirs, le regard dur, discret, cet ex-chef des renseignements militaires, âgé de 62 ans, faisait partie de la cellule de crise...

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Aujourd'hui matin, je ne peux que penser aux martyrs tombés contre ce victime et leur dire : Justice has been done !

Élie Khoueiry

11 h 42, le 18 juillet 2012

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Commentaires (1)

  • Aujourd'hui matin, je ne peux que penser aux martyrs tombés contre ce victime et leur dire : Justice has been done !

    Élie Khoueiry

    11 h 42, le 18 juillet 2012

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