Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Nouveau bombardement syrien des villages du Akkar

Importants dommages matériels.

Une des demeures touchées à Dbabiyé. Photo Michel Hallak

Les troupes syriennes ont tiré de nouveau jeudi des dizaines d’obus sur des régions frontalières situées dans le nord et l’est du pays, blessant trois enfants, à Toufayl, dans l’Anti-Liban, et provoquant d’importants dommages matériels dans les demeures vétustes des localités visées.


Selon un responsable de sécurité cité par l’AFP, le bombardement a fait suite à des accrochages aux armes automatiques. « Il y a eu des échanges de tirs entre des hommes armés se trouvant à Dbabiyeh, dans le Akkar, et les forces du régime présentes dans le village méridional syrien de Halat », a-t-il précisé.
Cette fusillade, au cours de laquelle un homme a été blessé au Liban, a été suivie d’un « violent bombardement » de Dbabiyeh par les troupes syriennes, a ajouté ce responsable, affirmant qu’environ 50 obus étaient tombés sur et autour du village.


Le président du conseil municipal de cette localité, Joseph Abdallah, a assuré que plusieurs maisons avaient été endommagées. Selon lui, « l’armée libanaise renforce sa présence dans ce secteur de 19h à 5h » seulement.
Des obus sont aussi tombés sur Noura, ainsi que dans le périmètre des villages de Doussé et de Kouachra.
Dans l’est du pays, l’armée syrienne a tiré deux obus après un accrochage avec des combattants de l’ASL, près de Toufayl, qui se situe, rappelle-t-on, dans une enclave à la frontière avec la Syrie. Trois enfants âgés entre 3 et 11 ans, Ahmad, Mohammad et leur sœur Tasnime Chahine, ont été blessés par l’effondrement du toit de leur demeure, atteinte de plein fouet par un obus de char.


Selon le correspondant de l’ANI à Baalbeck, les trois enfants ont été transportés à l’hôpital gouvernemental de Baalbeck par leur père, Mansour, qui a dû les évacuer à bord d’un tracteur en empruntant une route rocailleuse de montagne, entre Ham et Maaraboun, pour éviter d’être pris sous le feu des armes des troupes de Bachar el-Assad. Selon les explications du père, le trajet leur a pris quatre heures et demie. Une autre demeure, appartenant à Badr Dekko, a été également touchée, selon Mansour Chahine, qui a invité les autorités à dépêcher des équipes de secouristes au village pour s’enquérir des besoins des habitants.

Réunion des députés du Akkar
Suite à ces bombardements, les députés du Akkar, Mouïn Merhabi, Nidal Tohmé et Riad Rahal, ont tenu une réunion élargie en présence du coordonateur du courant du Futur, Ahmad Mir, et des présidents des conseils municipaux des villages de la région. Dans le communiqué qu’elles ont fait paraître plus tard et dont lecture a été donnée par M. Merhabi, les personnes réunies ont déploré le fait que « les bombardements réguliers des villages frontaliers, les victimes, la frayeur de la population, les propriétés endommagées n’ont pas réussi à pousser le gouvernement à réagir rapidement pour déployer l’armée à la frontière ». Elles ont affirmé redouter que cette décision, prise en Conseil des ministres, ne reste lettre morte, avant d’en appeler aux organisations internationales, notamment l’ONU et le CICR, ainsi qu’à la Ligue arabe et aux ambassadeurs des pays arabes et occidentaux. Elles leur ont demandé d’effectuer une tournée dans les villages visés du Akkar pour « voir de leurs yeux les conséquences des agressions syriennes » et d’ « user de pressions sur le gouvernement pour qu’il déploie sans tarder l’armée à la frontière ».

 

Lire aussi

Le dossier syrien au menu de l’entretien Sleiman-Hollande

Les troupes syriennes ont tiré de nouveau jeudi des dizaines d’obus sur des régions frontalières situées dans le nord et l’est du pays, blessant trois enfants, à Toufayl, dans l’Anti-Liban, et provoquant d’importants dommages matériels dans les demeures vétustes des localités visées.
Selon un responsable de sécurité cité par l’AFP, le bombardement a fait suite à des...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut