La France s'est montrée vendredi très dubitative concernant les accusations lancées jeudi par le coordinateur américain pour le contre-terrorisme, Nathan Sales, sur la présence de "caches de nitrate d'ammonium" du Hezbollah dans plusieurs pays européens.
"Aucun élément tangible ne permet de confirmer une telle allégation en France aujourd'hui à notre connaissance", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll. "Toute activité illégale commise par une organisation étrangère sur notre territoire serait sanctionnée par les autorités françaises avec la plus grande fermeté", a-t-elle ajouté.
"Depuis 2012, le Hezbollah a établi des caches de nitrate d'ammonium à travers l'Europe, en transportant des kits de premiers secours dont les poches de froid instantané contiennent cette substance", avait dit jeudi M. Sales. "Ce genre de caches ont été trouvées dans plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, la Grèce, la France, l'Italie et plusieurs autres", avait-il ajouté, évoquant des passages de ce produit par la Belgique, l'Espagne et la Suisse. Certains de ces stocks ont été "détruits", avait précisé M. Sales, tout en soulignant "avoir des raisons de croire que cette activité est encore en cours".
Le nitrate d'ammonium est un sel blanc et inodore utilisé comme base de nombreux engrais azotés sous forme de granulés. C'est, selon les autorités libanaises, cette substance qui est à l'origine des explosions du 4 août dans le port de Beyrouth, qui ont fait au moins 193 morts et soufflé des quartiers entiers. 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium avaient été stockées depuis plus de six ans "sans mesures de précaution" dans un entrepôt du port, après avoir été saisies sur un bateau parti de Géorgie à destination du Mozambique.
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On connaît les mensonges des Américains qui ont précipité l'Irak dans le chaos. Leur but premier restera toujours de protéger Israël.
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15 h 31, le 21 septembre 2020