Le président palestinien Mahmoud Abbas ( à droite), a rencontré le 30 juillet 2016 à Paris l'Américain John Kerry et le Français Jean-Marc Ayrault. Photo AFP PHOTO / PPO / THAER GHANAIM
Le président palestinien Mahmoud Abbas, qui a rencontré samedi à Paris l'Américain John Kerry et le Français Jean-Marc Ayrault, a souhaité que toute relance du processus de paix au Proche-Orient s'inscrive dans un calendrier et un cadre de supervision internationale, a indiqué un haut responsable palestinien.
"Nous avons besoin d'un calendrier pour des négociations, d'un calendrier pour leur mise en oeuvre, et d'un cadre international pour garantir l'application de tout éventuel accord", a déclaré le négociateur en chef palestinien, Saëb Erakat, lors d'une conférence de presse à Paris.
Le président de l'Autorité palestinienne a eu des entretiens "très constructifs" avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry puis le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault, a rapporté M. Erakat.
"Il a réitéré notre plein soutien à l'initiative française visant à tenir une conférence internationale avant la fin de l'année", a-t-il déclaré, insistant sur le fait que les efforts français, américains et égyptiens n'étaient en aucun cas "contradictoires".
"Tous ces efforts visent à relancer le processus de paix et parvenir à la solution à deux Etats (israélien et palestinien), ils sont complémentaires", a estimé le négociateur palestinien.
"Ils reflètent la prise de conscience de la communauté internationale que le statu quo n'est pas durable", a-t-il dit, insistant sur la nécessité de cesser la colonisation israélienne pour garantir la "crédibilité" de tout processus de paix.
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Paris tente actuellement de mettre sur pied d'ici la fin de l'année une conférence internationale pour relancer le processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis l'échec en avril 2014 de la dernière initiative américaine.
Mais Israël rejette tout cadre international et prône des négociations directes avec les Palestiniens. Les Etats-Unis, médiateurs historiques sur le dossier, sont pour leur part habituellement réticents à laisser la main.
Dans le même temps, l'Egypte s'est rapprochée d'Israël pour tenter de relancer les négociations, et le chef de la diplomatie égyptienne Sameh Choukri a effectué en juillet une visite à Jérusalem, la première de ce niveau depuis neuf ans.
John Kerry, qui s'est déplacé à Paris pour rencontrer M. Abbas, a également eu un entretien avec son homologue français Jean-Marc Ayrault. "Toutes les parties doivent s'impliquer fortement pour faire baisser la violence et prendre des mesures concrètes permettant l'ouverture de discussions sérieuses", a indiqué le département d'Etat.
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Frappée à sang par les usurpateurs-sionistes est la Palestine qui souffre depuis.... En récompense de ses douleurs, la momentanée défaite lui donne un renom immortel ! Ainsi la Palestine, trahie, revivra de gloire telle un phœnix.
12 h 44, le 31 juillet 2016