L'état de santé d'un Palestinien en grève de la faim depuis un mois pour protester contre sa détention administrative en Israël s'est dégradé jeudi, selon un officiel palestinien et des membres de sa famille.
Bilal Kayed a débuté le mois dernier une grève de la faim pour protester contre sa détention administrative par Israël, une mesure controversée autorisant l'emprisonnement d'une personne sans procès.
Après avoir purgé une peine de 14 ans et demi de prison pour ses activités au sein du FPLP, un groupe palestinien considéré comme une organisation terroriste par Israël, l'Union européenne et les Etats-Unis, il devait être libéré le 15 juin.
Mais les autorités israéliennes l'ont placé en détention administrative depuis cette date, ce qui l'a amené à entamer une grève de la faim.
M. Kayed a été transféré deux fois dans un hôpital ces dernières 24h selon Issa Qaraqe, responsable des prisonniers au sein de l'Autorité palestinienne.
Originaire de Naplouse (nord de la Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967), Bilal Kayed, 35 ans a perdu 30 kilos et "refuse les examens médicaux. Il ne veut pas boire d'eau", selon M.Qaraqe.
Une porte-parole du service pénitentiaire israélien a confirmé qu'il faisait la grève de la faim sans donner plus de détails tandis que le Shin Beth, le service de sécurité intérieure israélien a refusé d'expliquer les motifs de sa détention.
La détention administrative permet aux autorités israéliennes de détenir un suspect sans lui notifier d'inculpation pendant six mois renouvelables indéfiniment, une mesure dénoncée par les ONG de défense des droits de l'Homme.
Plus de 700 prisonniers palestiniens sont en détention administrative, selon différentes sources.
Les prisonniers palestiniens entament fréquemment des grèves de la faim pour dénoncer cette forme de détention ou leurs conditions d'emprisonnement.
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