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Lifestyle - La mode

L’esprit du jeu à la Fondation Hermès

La Fondation d'entreprise Hermès organise chaque année un concours de design sur un thème différent, dans le but de « soutenir et promouvoir de jeunes talents dont la démarche prospective accompagne l'évolution de nos sociétés et de nos modes de vie ». Le concours 2016, couronné par le prix Émile Hermès, avait pour thème « Jouer ».

De gauche à droite : Jean-Simon Roch, Victoria Gravelier, Léa Pereyre et Claire Pondard, Mathieu Lang, lauréats du Prix Émile Hermès 2016.

Hermès, maison de qualité qui répugne à s'aligner sur l'univers du luxe tel qu'il est généralement perçu, possède une culture intrinsèque qui la rend unique dans l'univers de la mode et de la maroquinerie de prestige. Ce caractère exceptionnel s'exprime notamment à travers la Fondation d'entreprise Hermès dont l'objectif est d'inviter les jeunes créateurs à faire avancer le savoir-faire en direction d'un monde plus convivial, et sans doute vers davantage de beauté et de subtilité.
La thématique du jeu, choisie pour l'année 2016, invitait à «une réflexion sur une activité particulière et universelle, féconde pour les sens comme pour l'esprit». Les douze projets finalistes, présentés de manière anonyme, ont été soumis à un jury dont les membres sont issus d'univers différents: Matali Crasset, designer, présidente du jury; Chantal Hamaide, directrice de la rédaction du magazine Intramuros; Pascale Mussard, vice-présidente de la Fondation d'entreprise Hermès et directrice artistique de Petit h, maison Hermès; Stéphane Corréard, journaliste, critique d'art et commissaire d'exposition; Pierre-Alexis Dumas, membre du conseil d'administration de la Fondation d'entreprise Hermès et directeur artistique général de la maison Hermès; Thierry Wendling, anthropologue, chargé de recherches au CNRS.

 

Les lauréats
Les projets, qui peuvent être découverts sur le site http://www.prixemilehermes.com/, ont notamment permis à cinq inventeurs-concepteurs de se distinguer:
Le premier prix a été attribué à Jean-Simon Roch (France) pour son projet Vibrato. Ce jeu consiste en un boîtier en bois équipé d'un électroaimant qui met en mouvement une lame de métal dissimulée sous une feuille de papier. Ce système permet de faire vibrer des objets ou formes (fournis dans le dispositif ou glanés par les joueurs dans leur environnement) posés sur une feuille de manière à créer un ballet aléatoire et toujours différent. Diplômé de l'Ensci-Les Ateliers en 2015, Jean-Simon Roch travaille désormais comme designer indépendant. Il intervient à la fois dans des projets de scénographie et de design produit.
Le deuxième prix a été attribué à Victoria Gravelier pour son projet Talu, un jeu de construction à grande échelle, fait de 28 modules en mousse haute densité, recouverts de feutrine. Les trois différentes formes de bloc, de 20 à 60 cm de haut, permettent de créer des scénarii variés en fonction des envies de chacun. Étudiante en design global, en cinquième et dernière année de l'école bleue à Paris, Victoria Gravelier a fait du projet Talu conçu pour le prix Émile Hermès 2016 son projet de design dans le cadre de son diplôme de fin d'études.
Trois troisièmes prix ex aequo ont été attribués respectivement à Mathieu Lang (Suisse), Léa Pereyre et Claire Pondard (Suisse).
Luc, le projet de Mathieu Lang, propose une nouvelle typologie de cadavre exquis à travers un système de feuilles intercalées entre deux plateaux circulaires en bois. La partie supérieure possède une lucarne où dessiner. Le premier joueur dessine dans l'emplacement sans montrer son dessin aux autres participants, puis fait tourner le disque pour que son voisin crée à son tour son dessin dans la continuité. Ainsi de suite jusqu'au tour complet. On enlève ensuite le disque pour découvrir l'œuvre complète, réalisée en six parties. Mathieu Lang a grandi en Suisse. Il termine cette année sa formation de designer produit à l'Ecal, à Lausanne, avant d'amorcer sa vie professionnelle.
Demi-jour, la proposition de Léa Pereyre et Claire Pondard, est un jeu d'ombres chinoises qui prend la forme d'une collection de cartes en papier cartonné à fixer sur le dos d'un smartphone, à la manière d'une coque. Pour créer des ombres chinoises, il suffit de déplier la forme en relief du coin de la carte (dessins d'objets ou figures) et d'activer le flash ou la fonction lampe torche du téléphone. On fait ensuite évoluer les figures dans l'obscurité d'une pièce. Léa Pereyre et Claire Pondard se sont rencontrées sur les bancs de l'École cantonale d'art de Lausanne (Ecal). Diplômées en design industriel en 2015, elles ont choisi de rester à Lausanne pour démarrer leurs carrières professionnelles.

 

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