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Éducation

TIZI, incubateur de futurs leaders

Initiative indépendante et non partisane, TIZI s'évertue à élever le niveau d'exigence des jeunes citoyens-électeurs vis-à-vis des partis pour les inciter à voter, mais aussi à s'engager sur la scène politique. Avec un objectif : diversifier le paysage politique.

Pour sensibiliser les jeunes à l'engagement en politique, TIZI organise des conférences et des camps. Photo TIZI

Pour atteindre sa cible, il faut trouver le bon canal. Le printemps arabe aurait-il eu lieu sans les réseaux sociaux, par exemple? De ces nouveaux canaux d'échanges et d'informations peuvent naître des miracles. Des mobilisations citoyennes si fortes qu'elles sont entendues par les plus hautes sphères du pouvoir.
Si la rue était traditionnellement le lieu de rendez-vous de toute mobilisation, c'est aussi sur la Toile aujourd'hui que la voix du peuple résonne. L'initiative indépendante et non partisane TIZI (Tariq Ibnou Ziyad Initiative) l'a bien compris. Créée en août 2011, en plein printemps arabe, par un groupe de jeunes militants marocains apolitiques, sa mission est de lancer des carrières.
Loin d'eux l'idée d'incarner un mouvement de contestation. Bien au contraire. La démarche, positive et stimulante, vise à élever le niveau d'exigence des jeunes citoyens-électeurs vis-à-vis des partis et, au passage, de faire émerger les leaders de demain. Une rampe de lancement en quelque sorte. Alors pour re-politiser massivement ces nouvelles générations et les inciter à aller voter, passer par les réseaux sociaux semblait être une évidence.


Le parcours de Zakaria, président de TIZI, au sein de cette initiative, illustre bien l'état d'esprit sur lequel elle est fondée.
«Au sein de cette initiative, il ne s'agit pas de rester entre élites. Je suis là depuis la création sans en être cofondateur, et pourtant je me suis vu confier la présidence en récompense de mon travail et de mon engagement. TIZI, c'est juste une idée, confie-t-il, sans barrière d'entrée. Les membres fondateurs ne s'intéressent pas à la marque, être un incubateur des leaders de demain serait notre plus belle réussite à tous.»


Si la scène marocaine foisonne de leaders dans les domaines de l'art, de l'économie et dans le domaine associatif, sur la scène politique, ils se font plus rares. L'un des objectifs de TIZI est donc d'y insuffler de la diversité.
Pour ce faire, ils montent au créneau, organisant chaque année une quinzaine de conférences où sont invités des politiciens de tous bords jusqu'au chef du gouvernement Abdelilah Benkirane. Si les éléphants de la politique au Maroc ne voyaient pas d'un très bon œil, au départ, la mobilisation autour de TIZI, ils s'y sont faits et commencent à investir le champ.


Parmi les actions de TIZI, il y aussi la production de vidéos qui rencontrent un franc succès sur le web et qui donnent aux jeunes les clés d'un monde politique encore trop souvent obscure. Ce sont aussi des caravanes organisées dans les collèges et les lycées. Les militants de TIZI en sont certains: les vertus du leadership s'acquièrent très jeune. «Être un bon leader n'est pas inné, mais ça peut s'apprendre», affirme Zakaria.


Autres créneaux: la reconnaissance et le soutien. Chaque année, TIZI lance une opération de repérage de ceux qui pourraient incarner les espoirs de demain.
Au sein de la dernière promotion de ces journées du leadership, certains se sont vus proposer le financement de leurs études à la Harvard Kennedy School, et deux brillants étudiants ont même été décorés par le roi Mohammed VI. De quoi donner des ailes...


Avec deux antennes régionales déjà ouvertes, l'engouement pour cette démarche citoyenne est clair. Les mentalités changent et peuvent transformer du jour au lendemain les espoirs en réalités. Pour Zakaria, c'est certain, «la jeunesse marocaine est en marche, et personne ne l'arrêtera. Ceux qui veulent le faire n'ont rien compris à l'histoire». Indubitablement, il souffle sur TIZI comme un vent d'une ambitieuse liberté et une détermination paisible mais non négociable.

 

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En chiffres...

Les réalisations
• Plus de 200 000 vues pour plus de 150 capsules vidéos produites
• Plus de 35 000 fans sur Facebook
• Plus de 600 bénéficiaires des séminaires de leadership politique au Maroc
• 15 événements par an depuis 2012 pour plus de 5 000 participants.

Les espoirs avant les élections de 2021
• 200 000 fans sur Facebook
• 1 500 personnes initiées au leadership politique
• 150 talents identifiés
• 500 membres actifs
et un taux de participation aux élections de +65 % grâce aux jeunes.

Ils sont issus de TIZI
• 25 jeunes leaders ayant accédé à la gouvernance du pays
• 5 leaders d'envergure nationale ayant intégré les grands partis du pays
• 1 leader à échelle régionale qui œuvrera pour la paix dans sa région.

 

 

 

 

 

Pour atteindre sa cible, il faut trouver le bon canal. Le printemps arabe aurait-il eu lieu sans les réseaux sociaux, par exemple? De ces nouveaux canaux d'échanges et d'informations peuvent naître des miracles. Des mobilisations citoyennes si fortes qu'elles sont entendues par les plus hautes sphères du pouvoir.Si la rue était traditionnellement le lieu de rendez-vous de toute mobilisation,...

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