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Rayya Morcos

Génération Orient : #2 Rayya Morcos, créatrice de mode, 35 ans

Le selfie de Rayya Morcos.

Née du croisement d'une artiste peintre avec un ingénieur électromécanique, Rayya Morcos est un mélange explosif de sensibilité et de curiosité scientifique. Enfant, avec sa mère, elle visite souvent des galeries d'art et des expositions. Elle apprend, dans un pays en guerre, à déceler la beauté du monde, ici des associations de couleurs ou la subtilité d'une forme, là l'expression des mains ridées d'une vieille femme. Elle apprend à aimer les histoires, vraies ou pas, les images qu'elles charrient, les odeurs qui font surgir des contes fantastiques. Avec son père, en revanche, c'est bricolage tous les dimanches. L'ingénieur est passionné de machines. Il transmet à sa fille son sens de la logique, de la systématisation et de la construction.

 

Pour satisfaire ensemble les deux tendances de son ADN, la créatrice se lance dans des études d'architecture d'intérieur. De plus en plus, elle est attirée par la mode. Son diplôme en poche, elle intègre Esmod pour une formation en stylisme et modélisme. Rabih Kayrouz est au jury de dernière année. À la sortie, il lui demande : « Quand est-ce que tu commences à la maison Rabih Kayrouz ? » Elle répond : « Demain. » Et dès le lendemain, elle démarre une carrière de cinq ans à ses côtés. Chez lui, elle dit avoir grandi petit à petit. Elle a d'ailleurs fini par développer les lignes couture et prêt-à-porter, ainsi que les commandes sur mesure et le transfert à Paris. Elle raconte qu'elle et lui sont devenus tellement proches qu'un jour, il a vu dans ses yeux son envie de voler de ses propres ailes. Il l'a encouragée d'abord à exposer sa première collection de t-shirts carrés 80 x 80 x 80, puis à se lancer seule en 2012 avec sa marque Bird on a Wire.

 

Le logo, un code QR
Le nom de la marque est emprunté à une chanson de Léonard Cohen. C'est, au départ, une ligne de prêt-à-porter et accessoires féminins. Mais le label se transforme rapidement en champ d'expérimentation pour des projets insolites. Bird on a Wire se double d'une boîte de design : en mars 2012, Rayya Morcos imagine une installation surprenante : des mannequins sont accrochés au plafond avec des élastiques et connectés par un jeu de pédales à un énorme jouet au centre de la salle. D'autres installations suivront, telles que ce troupeau de flamants roses de 4 mètres de haut envahissant The Art Lounge. En 2013, à la Milan Design Week, elle fait sensation avec des colliers et bracelets en fibre de verre, bois, métal et acrylique qui seront retenus en finale de la prestigieuse compétition ITS et photographiés dans Vogue Italia. En 2014, Bird on a Wire remporte le prix de la Maison méditerranéenne de la mode à Marseille et, pour la première fois au Moyen-Orient, le prix Woolmark for Middle East and India. Les collections de la marque sont proposées à Beyrouth, au Qatar, à Dubaï, Mumbai, Pékin, Trieste, Milan, Paris et Londres. Cerise sur le gâteau, le logo de Bird on a Wire est un code QR qui donne accès au site de la marque. Il suffit ainsi de scanner l'étiquette d'une pièce pour découvrir les nouvelles collections. De plus, les tailles sont indiquées sur de petites billes dorées cousues sur l'étiquette.

 

Bird on a Wire réalise aussi des collaborations prestigieuses, associant son label avec celui de grands designers libanais tels que PsLab, Sarah's Bag, Nada Zeineh, Alya Collections, ainsi que des ONG comme Threads of Belonging et Inaash ou des marques internationales comme Swarovski et Swatch. La marque conçoit également des uniformes (Cunxtsat, Zizo, La Clinique) et des costumes de scène (Fatmeh, Laila's death, Lucena). L'homme n'est pas oublié : il bénéficie de quelques collections capsules à l'occasion.
Profondément attachée au Liban et confiante dans le potentiel de son pays, la créatrice produit tous ses articles localement. Elle a aussi enseigné dans plusieurs écoles de mode libanaises.

 

 

Née du croisement d'une artiste peintre avec un ingénieur électromécanique, Rayya Morcos est un mélange explosif de sensibilité et de curiosité scientifique. Enfant, avec sa mère, elle visite souvent des galeries d'art et des expositions. Elle apprend, dans un pays en guerre, à déceler la beauté du monde, ici des associations de couleurs ou la subtilité d'une forme, là l'expression...

commentaires (1)

SI CETTE PHOTO PROJETTE DE LA MODE... ET CA S,APPELLE DE LA CREATION... YIA 3AYNE 3ALA HEK MODE... C,EST PLUTOT DU CHIMPANZISME !!!

LA LIBRE EXPRESSION

08 h 34, le 15 juin 2016

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Commentaires (1)

  • SI CETTE PHOTO PROJETTE DE LA MODE... ET CA S,APPELLE DE LA CREATION... YIA 3AYNE 3ALA HEK MODE... C,EST PLUTOT DU CHIMPANZISME !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 34, le 15 juin 2016

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