La promesse du président syrien Bachar el-Assad de reconquérir "chaque centimètre" de son pays est "décourageante" pour les États-Unis, qui ont appelé la Russie et l'Iran a faire pression sur leur allié pour le pousser à respecter le cessez-le-feu.
Le dirigeant syrien a fait cette promesse mardi dans un discours devant son Parlement à Damas où il a affiché une position intransigeante sur les négociations avec l'opposition sous la houlette de l'Onu.
"Nous n'avons pas d'autres options que la victoire", a-t-il lancé sous les applaudissements d'un Parlement élu dans des conditions que les puissances occidentales ne considèrent pas légitimes.
Mark Toner, porte-parole du département d'État, a dit mardi que ce discours d'Assad n'était guère surprenant: c'est du "vintage Assad", a-t-il dit. Le porte-parole a ajouté que Washington allait appeler la Russie, qui co-dirige avec les États-Unis le Groupe international de soutien à la Syrie (ISSG), à réfréner son allié.
"Nous estimons toujours que la Russie et l'Iran peuvent au moins appeler ceux qui ont toujours une influence sur le régime à le réfréner pour empêcher que le processus politique et la cessation des hostilité ne tombent complètement en morceaux", a dit M. Toner. "Une fois encore il n'y a rien de surprenant dans ce qu'il a dit aujourd'hui mais vous savez, c'est décourageant", a-t-il encore convenu.
Le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a quant à lui estimé que l'inflexibilité d'Assad "ne fait qu'exacerber le chaos". Mais selon lui le président russe Vladimir Poutine a le pouvoir de faire bouger les choses. "Le président Poutine a promis d'user de son influence pour pousser le régime Assad à respecter la cessation des hostilités", a-t-il souligné.
Alors que la guerre fait rage depuis plus de cinq ans en Syrie, trois rounds de négociations indirectes entre le régime et l'opposition ont été organisés cette année à Genève sous l'égide de l'Onu mais n'ont abouti à aucune avancée.
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commentaires (9)
Tout ce qui décourage les mafieux de la foreign policy usienne est bon pour notre région et ses peuples. Il faut espérer qu'ils soient toujours découragés ainsi que leurs sbires mondiaux, régionaux et locaux. Il faut donc remercier cette légende de circonstance qu'est le président Assad. Il a démontré du courage de l'intelligence à en revendre.
Ali Farhat
03 h 05, le 09 juin 2016