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Liban - Archives

Inauguration de la photothèque de la Bibliothèque orientale

La Fondation Boghossian permet la sauvegarde de la collection des photos historiques de l'institution.

Dans les vitrines, les trésors de la photothèque de la Bibliothèque orientale.

La Bibliothèque orientale de l'Université Saint-Joseph dispose d'un fonds photographique d'environ 70 000 photos constituées par des générations de pères jésuites qui, depuis le XIXe siècle et dans le cadre de leur mission et de leurs recherches personnelles, ont accumulé une collection particulièrement riche de photographies à caractère archéologique, ethnographique ou historique. Ce fonds représente une source de documentation inestimable pour l'histoire des pays où les jésuites ont exercé leur apostolat (Liban, Syrie, Arménie, Égypte) et pour l'histoire de la photographie au Proche-Orient.
Grâce au partenariat avec la Fondation Boghossian, la Bibliothèque orientale a lancé un projet de développement pour protéger ce patrimoine unique dans son genre et pour créer un centre d'archives et de documentation photographiques.
Cette photothèque est aujourd'hui achevée, à l'issue de travaux de rénovation et d'équipement qui ont pris presque deux ans et coûté un million de dollars. La Fondation Boghossian s'est fait le partenaire de cet effort de conservation.
L'inauguration des locaux rénovés de la Bibliothèque orientale a récemment fait l'objet d'une cérémonie placée sous le patronage du ministre de la Culture, Rony Arayji. Une cérémonie qui a vu la présence notamment du recteur de l'Université Saint-Joseph, le professeur Salim Daccache, du cofondateur de la Fondation Boghossian, Albert Boghossian, et de l'auteur de L'amour des livres et membre de l'Association des amis de la Bibliothèque orientale de Beyrouth, Éric Schell.

Un « monument historique » libanais
Le recteur Daccache a affirmé que « la bibliothèque renferme plus de 400 000 ouvrages. Nous ne sommes pas seulement en face d'une bibliothèque, mais devant un patrimoine et devant un monument historique libanais, proche-oriental même, et au-delà », a-t-il souligné, ajoutant que « l'enseignement ne pouvait que s'appuyer sur un capital de recherches ».
De son côté, Albert Boghossian a avoué qu'il a paru évident à la fondation qu'il préside « de protéger ce très riche patrimoine photographique dont les jésuites ont été les initiateurs à travers leur longue présence et leur formidable travail d'éducation au Moyen-Orient », et de « le présenter au public de la meilleure façon ». « Cette collection, de plus de 70 000 clichés, a une valeur documentaire inestimable pour l'histoire des pays du Proche-Orient, que ce soit le Liban, la Syrie, l'Arménie et l'Égypte », a-t-il ajouté, rappelant que l'histoire de sa famille est ancrée dans cette région, de l'Arménie à la Syrie et au Liban. Et de se dire touché, à travers ces images, par « la richesse mémorielle de cette époque », qui témoigne d'un côté « de la douceur de vivre », et de l'autre « des difficultés vécues par certaines populations et leur lot de souffrance, comme en témoigne les nombreuses photos des camps de réfugiés et survivants du génocide arménien ».
À son tour, Éric Schell a raconté « l'amour des livres » que les jésuites lui ont inculqué lorsqu'il était élève. « Ces jésuites qui m'ont fait connaître le Liban, en échangeant des livres entre élèves, représentaient pour moi le symbole du monde », a-t-il observé.
Rony Arayji a enfin reconnu que « la restauration de la Bibliothèque orientale est une lueur d'espoir pour protéger notre identité présente dans les ouvrages, les manuscrits et les photos ».

La Bibliothèque orientale de l'Université Saint-Joseph dispose d'un fonds photographique d'environ 70 000 photos constituées par des générations de pères jésuites qui, depuis le XIXe siècle et dans le cadre de leur mission et de leurs recherches personnelles, ont accumulé une collection particulièrement riche de photographies à caractère archéologique, ethnographique ou historique....

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