Rechercher
Rechercher

À La Une - Diplomatie

Israël-Palestine : la communauté internationale réaffirme son soutien aux deux Etats

"La perspective de deux Etats est en grave danger, nous approchons d'un point de non-retour au-delà duquel elle ne sera plus possible", met en garde Ayrault, à l'issue d'une réunion internationale à Paris.

Le président français François Hollande (ici avec son ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault) a appelé vendredi la communauté internationale à se remobiliser sur le conflit israélo-palestinien. REUTERS/Stephane de Sakutin/Pool

La communauté internationale a réaffirmé vendredi son soutien à deux Etats, israélien et palestinien, et a promis de tenter de convaincre les deux parties de reprendre les négociations, malgré l'hostilité affichée d'Israël à toute ingérence autre qu'américaine sur ce dossier.

"La perspective de deux Etats est en grave danger, nous approchons d'un point de non-retour au-delà duquel elle ne sera plus possible", a mis en garde le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault, à l'issue d'une réunion internationale sur le Proche-Orient à Paris. "Il faut agir en urgence pour préserver cette solution, la réanimer avant qu'il ne soit trop tard", a-t-il exhorté, répétant la volonté de la France d'organiser une conférence avec les Israéliens et les Palestiniens d'ici la fin de l'année.

L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) s'est empressée de saluer cette initiative, qualifiant la réunion "d'étape très importante". Pour Saëb Erakat, numéro deux de l'organisation, "le message qu'elle envoie est clair : si l'on permet à Israël de poursuivre ses politiques de colonisation et d'apartheid en Palestine occupée, l'avenir sera à plus d'extrémisme et de sang versé, plutôt qu'à la coexistence et à la paix".

Mais au même moment le ministère israélien des Affaires étrangères a qualifié l'initiative française "d'occasion manquée" qui ne fait "qu'éloigner les perspectives de paix".
"La réunion de Paris restera dans l'histoire comme n'ayant d'autre effet que de durcir les positions palestiniennes et d'éloigner les perspectives de paix", a dit dans un communiqué le porte-parole du ministère Emmanuel Nahshon.

Une trentaine de ministres et représentants de pays arabes et occidentaux, de l'Onu et de l'Union européenne ont participé à la réunion parisienne, où n'étaient pas conviés les deux principaux intéressés, qui n'ont pas eu de négociations directes depuis 2014.
Dans le communiqué final, les participants ont réitéré que "le statu quo n'était pas tenable" et se sont dit "alarmés" par la situation sur le terrain, citant "la poursuite des actes de violence et des activités de colonisation".

Ils ont cité les textes internationaux de référence, particulièrement les résolutions de l'Onu, comme bases de négociations. A ce sujet, l'initiative arabe de 2002 envisageant la normalisation des relations avec Israël et un retrait israélien des Territoires palestiniens reste la meilleure base pour aboutir à la paix, a estimé à la fin de la réunion le chef de la diplomatie saoudienne Adel Al-Jubeir.

 

(Lire aussi : Les Français peuvent-ils réussir là où les Américains ont échoué ?)



Difficile travail de persuasion en vue
Les annonces concrètes sont toutefois restées très limitées, M. Ayrault ayant proposé de "lancer un travail" sur les incitations possibles en matière économique, en matière de coopération et de sécurité régionale, pour convaincre les parties de revenir à la table des négociations.
Dans le cadre économique, notamment, l'Europe, "premier partenaire commercial d'Israël et premier bailleur de fonds de l'Autorité palestinienne", a un rôle crucial à jouer, a souligné la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini.

Les groupes de travail devraient se réunir "avant la fin du mois", a promis M. Ayrault, ajoutant qu'il s'entretiendrait "très rapidement" avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour leur proposer de "travailler étroitement avec eux".

Toutefois, le travail de persuasion risque d'être difficile. Avant même sa tenue, la réunion de Paris avait été rejetée par Israël. "Elle échouera", avait prédit le directeur du ministère israélien des Affaires étrangères, Dore Gold.
"Il ne s'agit pas de se substituer aux parties concernées", avait tenté de rassurer le président français François Hollande en ouvrant la conférence vendredi matin. Mais la communauté internationale doit agir car "dans le contexte régional au Proche-Orient et au Moyen-Orient, le vide sera forcément rempli par les extrémistes et les terroristes pourront en tirer avantage".

Une autre interrogation porte sur la volonté des Etats-Unis, médiateurs historiques et acteurs incontournables sur le dossier, de s'engager dans l'initiative lancée par la France. Le secrétaire d'Etat John Kerry, médiateur malheureux des négociations israélo-palestiniennes en 2013 et 2014, était présent à la réunion de Paris. Interrogé avant le début de la rencontre sur le soutien américain à l'idée de convoquer une conférence de paix internationale à la fin de l'année il a répondu: "Nous verrons, nous devons voir où tout cela va, ce qui va se passer".

 

 

Pour mémoire

Netanyahu propose un cours d'histoire au personnel de l'Onu: non merci, répond leur chef

« Israël et le gouvernement de Netanyahu sont dans une phase dangereuse »

À Jérusalem, Ban Ki-moon dénonce un « conflit qui dure depuis trop longtemps »

La communauté internationale a réaffirmé vendredi son soutien à deux Etats, israélien et palestinien, et a promis de tenter de convaincre les deux parties de reprendre les négociations, malgré l'hostilité affichée d'Israël à toute ingérence autre qu'américaine sur ce dossier.
"La perspective de deux Etats est en grave danger, nous approchons d'un point de non-retour au-delà duquel...

commentaires (7)

Aux "deux États" palestiniens ? La Cisjordanie et Gaza ?

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

20 h 44, le 05 juin 2016

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • Aux "deux États" palestiniens ? La Cisjordanie et Gaza ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    20 h 44, le 05 juin 2016

  • La Palestine, toute la Palestine appartient aux palestiniens. Tout compromis ridicule dit "des 2 état" ne pourrait être considéré que comme temporaire étant donné encore le rapport de forces. Onu ou pas onu, il n'y a pas de place pour les criminels judeo-sionistes occupants au moyen-orient. L'onu a toujours été injuste et servi les plus forts au détriment des plus faibles et moins belliqueux, la rendant de facto complice avec les criminels. Y a pas l'ombre d'un seul doute que lorsque le rapport de forces changera, et tot ou tard il changera, il seront boutes et bottés dehors. Car comme disent justement les Iraniens, les sionistes, tout comme les takfiro-wahhabites qui sont l'autre face de la même médaille , sont des cellules cancéreuses dans le corps des peuples de la région. Et les peuples de la régions ne sont pas les indiens d'Amérique; grosse erreur d'évaluation. La preuve, ce que ce sont ces criminels qui s'enferment dans des réserves... oh peut être par nostalgie du passé.

    Ali Farhat

    02 h 17, le 04 juin 2016

  • Souvent le mieux est l’ennemi du bien.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 40, le 03 juin 2016

  • Heureusement que le ridicule ne tue pas ..je suis quand même mort de rire ....!(si ce n'était pas tristement pathétique ) d'écouter des fadaises de ce niveau......!

    M.V.

    12 h 03, le 03 juin 2016

  • QU,EN SORTIRA-T-IL ? DU VENT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 30, le 03 juin 2016

  • Un conseiller de natibaba et ses 40 voleurs a déclaré que les dangers réels menaçant "Israël" proviennent du Hezb et des opérations palestiniennes à l’arme blanche et non pas du groupe bactérie daesh, a rapporté jeudi l'agence de presse Reuters. Le chef du bureau de la lutte contre les bactéries, Eitan Ben-David, a déclaré lors d'une interview à la revue bi-mensuelle Israël Defense que "plusieurs dizaines d'Arabes israéliens avaient rejoint les rangs de daesh". "La situation est pour l'heure maîtrisée. Elle est loin de ressembler à ce qui se passe actuellement en Europe, aux Etats-Unis ou dans des endroits comme la Chine ou la Russie, où il existe un grand nombre de combattants de Daesh", a expliqué Ben-David, cité par le site israélien i24. Deux films vidéo ont été diffusés en octobre dans lesquels des hommes armés de daesh ont juré en arabe avec un accent israélien prononcé qu'ils comptaient attaquer « Israël ». Mais selon Ben-David, les dangers réels proviennent du Hezb installé au Liban ou des jeunes palestiniens, qui ont débuté depuis le mois d'octobre leurs opérations anti-occupation à l’arme blanche. "Israël ne constitue pas une cible principale de Daesh en ce moment," a-t-il conclu. Rappelons que plusieurs rapports médiatiques et sécuritaires ont fait état de liens entre « Israël » et les bactéries telles que al-Nosra et daesh. Question , Ayrault inclus t il l'Iran et le Hezb dans sa démarche? b/cause avec les autres ça ne marche pas .

    FRIK-A-FRAK

    11 h 28, le 03 juin 2016

  • Que ce soit Normal 1er et son ministre des AE qui font des annonces semblables, c'est typiquement du brassage d'air pour se faire prévaloir On avait Fabius avant, on connait les résultats de son action : négatif + négatif = le néant La France est dans état de déliquescence et ils veulent s'occuper des affaires des autres états sans aucun moyen Brasssage d'air, ça ne coute pas cher

    FAKHOURI

    11 h 11, le 03 juin 2016

Retour en haut