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Culture - Œuvres sur papier

Au (sur)lendemain de Caline Aoun

Dans notre édition du samedi 28 mai, une œuvre de l'artiste réalisée avec une image prise à partir d'un découpage de « L'Orient-Le Jour »...

Caline Aoun (née en 1983 à Beyrouth) travaille dans le cadre de l'urbanisme, de l'architecture et celui des images imprimées et numériques. Son but est de produire des œuvres qui changent, qui relèvent ou atténuent l'ordre et le bruit de notre entourage. Ceci est réalisé à travers une série d'expérimentations matérielles très poussées et mesurées.
En effet, les infrastructures qui nous entourent ainsi que l'ordre psychique qu'elles produisent sont tous soumis à une perturbation matérielle dans ces œuvres. Ainsi, elles nous poussent à envisager différemment l'espace urbain grâce à ses objets ou à ses images présentés et dont les matériaux sont transformés ou inventés.
L'image présentée dans L'Orient-Le Jour du samedi 28 mai est un produit relié à une série d'œuvres. Celles-ci explorent les structures qui définissent plus ou moins le sens et l'organisation des images, sans refléter ces structures au sens littéral. L'artiste n'est pas préoccupée par l'artificialisation ou la dé-contextualisation d'une structure organisationnelle et préexistante dans sa forme statique. Elle est plutôt préoccupée par la circulation matérielle d'une image et par les contingences produites par cette circulation. Par exemple, si nous considérons une image présentée sur un grand panneau publicitaire ; que celle-ci existe dans un fichier numérique, ou qu'elle soit sur un petit papier photographique, il ne s'agit plus, pour l'artiste, de la même image. Pour elle, c'est justement cette différence matérielle dans l'image et dans la procédure de sa fabrication qui génère ses œuvres et qui leur fournit un nouveau sens.
Dans notre édition du samedi 28, Caline Aoun est intervenue avec Au Lendemain, une image prise à partir d'un découpage de L'Orient-Le Jour. Ce minuscule morceau de journal, tiré de son contexte original, a été scanné et imprimé à plusieurs reprises – avec une imprimante presque vide de son encre – jusqu'à ce que l'image atteigne une taille relativement grande. Le résultat est une image épuisée, signe d'un monde saturé d'images de médias. Le mot retenu, Au Lendemain, fait référence au cycle d'une journée qui rythme la vie d'un journal quotidien ainsi qu'à la notion de renouvellement qui promet de jours meilleurs.
Dans un monde qui vire de plus en plus vers la production et la présentation de l'image numérique, Caline Aoun exploite dans Au Lendemain les réalités matérielles de l'image – existantes dans sa production mécanique ou numérique, et dans sa distribution physique ou virtuelle – ainsi pour trouver un moyen de produire une œuvre et d'en créer un nouveau sens. Elle affirme et définit alors les images comme des objets qui font partie d'un système actif où leur sens devient inséparable de leurs réalités matérielles.
Rappelons qu'Au lendemain s'inscrit dans le cadre d'Œuvres sur papier, un projet de l'Association pour la promotion et l'exposition des arts au Liban (Apeal), avec la contribution de Temporary Art Platform (TAP) pour le programme Musée en devenir.
Douze artistes contemporains libanais ont ainsi été commandités pour intervenir chacun à sa façon dans quatre journaux de la presse libanaise : al-Akhbar, as-Safir, The Daily Star et L'Orient-Le Jour. Au lendemain survient après Sirine Fattouh qui avait présenté son œuvre intitulée Avis dans l'édition du samedi 30 avril.

Caline Aoun (née en 1983 à Beyrouth) travaille dans le cadre de l'urbanisme, de l'architecture et celui des images imprimées et numériques. Son but est de produire des œuvres qui changent, qui relèvent ou atténuent l'ordre et le bruit de notre entourage. Ceci est réalisé à travers une série d'expérimentations matérielles très poussées et mesurées.En effet, les infrastructures qui...

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