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À La Une - Liban

Dialogue national : Berry propose une initiative pour la législation de "nécessité"

Joumblatt et Frangié se retirent avant la fin de la réunion sans faire de commentaires à la presse.

Le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt (droite), et celui des Marada, Sleiman Frangié (gauche), lors de la 18e séance de dialogue nationale qui s'est tenue le 20 avril 2016. Photo IbrahimTawil

La 18e séance de dialogue national libanais qui se tenait mercredi à Aïn el-Tiné, résidence du président du Parlement, Nabih Berry, et qui a porté sur les modalités du travail législatif à l'ombre de la vacance à la présidence de la République qui dure depuis le 25 mai 2014, semble avoir fait du surplace, malgré une initiative proposée par M. Berry.

Selon le député Ali Fayad, du Hezbollah, M. Berry a proposé que le bureau de la Chambre se réunisse et fixe un ordre du jour pour une séance plénière en fonction de la législation de "nécessité", afin d'accorder la priorité aux "questions urgentes" et que celles-ci soient votées. L'initiative prévoit également l'élaboration d'une nouvelle loi électorale pour les législatives.

De nombreux responsables s'opposent toujours à toute activité normale de législation du Parlement avant que celui-ci n'ait élu un chef de l'Etat. Ils craignent que cela ne mène à une normalisation et une prolongation de la vacance à la magistrature suprême.

Mais se voulant rassurant, M. Fayad a fait savoir qu'il n'y aurait pas de vote sur le texte de loi électorale avant l'élection présidentielle. M. Berry a également "souhaité que les responsables se prononcent sur son initiative d'ici une semaine", a ajouté le député. Ali Fayad a toutefois admis que les points de vue concernant la loi électorale sont restés "divergents" à l'issue de la séance.

 

(Lire aussi : Le bloc aouniste exhorte Salam à trouver une solution)

 

La "justice et l'égalité entre les Libanais"
Signe des crispations durant la rencontre, le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, celui des Marada, Sleiman Frangié, et le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas, se sont retirés de la réunion avant que celle-ci ne se termine. Ils n'ont fait aucun commentaire à la presse.

Le fondateur du Courant patriotique libre, Michel Aoun, s'est, lui, absenté de la séance, déléguant le chef de cette formation, Gebran Bassil, et le député Ibrahim Kanaan à sa place. A l'issue de la réunion, M. Bassil a affirmé à la presse, sur un ton remonté, que le problème se situait au niveau de la "justice et de l'égalité entre les Libanais", sans en dire plus.

M. Kanaan a pour sa part affirmé avoir exprimé "des réserves sur tous les scénarios qui n'incluraient pas la loi électorale en tête des priorités".

D'autres responsables se sont voulus plus optimistes. C'est le cas de l'ancien Premier ministre, Nagib Mikati, qui a estimé que l'initiative de M. Berry était "raisonnable". "Voter une nouvelle loi électorale doit se faire après l'élection d'un chef de l'Etat à mon avis. Nous pourrons bientôt trouver un accord sur cette future loi, mais elle ne sera vraisemblablement pas votée avant l'élection présidentielle", a-t-il confié.

Même son de cloche de la part du ministre des Télécoms, Boutros Harb : "Tout moyen qui peut revitaliser le travail du parlement ne doit pas encourager ceux qui contribuent au prolongement de la vacance à la présidence", a-t-il insisté. Et de conclure : "Nous ne devons pas voter une loi électorale avant l'élection d'un chef de l'Etat. L'élection présidentielle doit avoir lieu avant les législatives".

Une prochaine séance de dialogue national a été fixée au 18 mai.

 

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La 18e séance de dialogue national libanais qui se tenait mercredi à Aïn el-Tiné, résidence du président du Parlement, Nabih Berry, et qui a porté sur les modalités du travail législatif à l'ombre de la vacance à la présidence de la République qui dure depuis le 25 mai 2014, semble avoir fait du surplace, malgré une initiative proposée par M. Berry.
Selon le député Ali Fayad, du...

commentaires (3)

PROPHETE DE MAUVAIS AUGURE, BABILLARD, DIT-ON... QUI EPLUCHE TOUT LE CANTON... NOUS N,ECOUTONS D,INSTINCTS QUE CEUX QUI SE PRETENDENT NOTRES... ET NE CROYONS LE MAL QUE QUAND IL EST VENU...

MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

21 h 29, le 20 avril 2016

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Commentaires (3)

  • PROPHETE DE MAUVAIS AUGURE, BABILLARD, DIT-ON... QUI EPLUCHE TOUT LE CANTON... NOUS N,ECOUTONS D,INSTINCTS QUE CEUX QUI SE PRETENDENT NOTRES... ET NE CROYONS LE MAL QUE QUAND IL EST VENU...

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    21 h 29, le 20 avril 2016

  • TOUJOURS À AIIN EL TINÉ !

    Gebran Eid

    19 h 46, le 20 avril 2016

  • La seule legislation de 1ere necessite devrait etre le remplacement integral et immediat de TOUTE la crasse, pardon la classe, politique actuelle. On peut rever, non ?

    Remy Martin

    17 h 15, le 20 avril 2016

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