Rechercher
Rechercher

Liban - Polémique

Machnouk : Joumblatt « se fourre le doigt dans l’œil »

Attaqué sur sa gestion et ses dépenses, le ministre de l'Intérieur dénonce les « phantasmes maladifs » du chef du PSP et défend l'intégrité du directeur général des FSI.

Nouhad Machnouk a vivement critiqué Walid Joumblatt, mais sans le nommer directement. Photo Ani

Attaqué sur sa gestion du ministère de l'Intérieur par Walid Joumblatt, accusé de vouloir évincer le chef de la police judiciaire, Naji Masri, et de gaspiller des fonds publics, le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a remis en place le chef du PSP et défendu « l'intégrité » et « la transparence » des directeurs des FSI et de la Sûreté générale, Antoine Basbous et Abbas Ibrahim, ainsi que celle du procureur de la République, Samir Hammoud.
Il l'a fait au lendemain d'attaques lancées contre lui par le leader druze et ses lieutenants, notamment le ministre de la Santé, Waël Bou Faour. Ce dernier avait demandé en Conseil des ministres, lundi, que M. Machnouk rende compte de l'utilisation des fonds secrets des FSI et avait fait état de dépenses somptuaires inutiles lors de ses déplacements à l'étranger.


Ces accusations ont soulevé l'indignation de ceux qui connaissent M. Machnouk, notamment de son collègue du courant du Futur, Jamal Jarrah, qui a relevé que les insinuations de M. Bou Faour se sont fait entendre alors que le ministre de l'Intérieur était absent de la réunion.
Dans un article-règlement de comptes signé Mirvat Sioufi, paru dans le quotidien Ach-Chark, proche du courant du Futur, M. Joumblatt a été critiqué hier comme étant « l'un des hommes les plus corrompus du Liban ».
Ce même jour, M. Bou Faour ironisait à nouveau, cette fois sur l'enrichissement illicite de son confrère de l'Intérieur, par le biais des contrats d'installation de caméras de surveillance dans les rues de la capitale.

 

(Lire aussi : Qaund Joumblatt tweete sur la « vitesse maximale » d'Internet et les « voleurs de l'Intérieur »)

 

« Phantasmes maladifs »
Pour sa part, M. Machnouk n'a pas ménagé M. Joumblatt, dont il a dénoncé « les phantasmes maladifs ». « Il ne fait pas de doute que la corruption a atteint des sommets, a affirmé le ministre au cours d'un dîner électoral, lundi soir. Mais ce n'est pas avec des phantasmes maladifs et en amusant les Libanais avec une histoire de corruption par jour que ce fléau se combat, mais par des enquêtes transparentes et des jugements judiciaires. »
« En dépit de tout ce qui se dit, le système judiciaire se porte bien, a poursuivi M. Machnouk. En dépit de tout ce que vous entendez, les FSI se portent de mieux en mieux. La corruption au sein de l'institution est traitée conformément à la loi et aux règlements internes. Mais je n'ai pas l'habitude de parler en public des FSI. L'institution et ses officiers ne sauraient faire l'objet d'un déballage public. Il y va de l'intérêt de tous les Libanais. Ce que je peux en dire, c'est que depuis deux ans, tous ceux qui ont commis des infractions ont été sanctionnés de la façon la plus exemplaire, sans qu'il en soit fait étalage. »
Au sujet des « fonds secrets » dont il est accusé d'user, M. Machnouk a affirmé : « Je n'ai pas accès aux fonds secrets. Tout ce que je peux dire, c'est qu'ils sont à la disposition de l'un des officiers les plus intègres qui aient jamais dirigé les FSI, le général Ibrahim Basbous. » « Je sais aussi que le général Abbas Ibrahim aborde avec tout le sérieux requis les fonds secrets à la disposition de la Sûreté générale », a-t-il ajouté.
Enfin, M. Machnouk a qualifié le procureur général Samir Hammoud de « modèle d'intégrité et de transparence ». « Et il y a beaucoup de Samir Hammoud dans l'appareil judiciaire », a-t-il ajouté, s'inscrivant en faux contre les accusations de corruption généralisée que l'on profère.

 

(Lire aussi : Le bloc du Futur dénonce la campagne contre N. Machnouk)

 

« Le doigt dans l'œil »
« Qui cherche à porter atteinte à ces trois-là se fourre le doigt dans l'œil », a-t-il enfin lancé, assurant « regretter d'en arriver à devoir le dire de cette façon », mais se voyant « contraint d'y avoir recours » pour faire taire « les voix irresponsables » qui se font entendre.
« Le sens de l'État est intact chez moi, a conclu sur ce point M. Machnouk. Je sais qu'il est plus facile et populaire d'être dans l'opposition, mais il se fait que je suis le ministre de l'Intérieur de tous les Libanais. Qui me juge doit me juger selon ce critère. »
Par ailleurs, M. Machnouk s'est défendu de se livrer à des dépenses somptuaires durant ses déplacements à l'étranger. M. Joumblatt avait ironisé notamment sur « les hôtels 5 étoiles » où il se rendait. « Pour la première fois je le dis. Tous les frais de voyage, billets d'avion et notes d'hôtels sont assumés par Saad Hariri et non par l'État », a-t-il révélé, non sans faire état des difficultés financières du chef du courant du Futur.
Au passage, le ministre de l'Intérieur a relevé que l'un des points positifs de la crise actuelle est d'avoir prouvé, a contrario, l'importance du paraphe du président de la République et de sa présence, comme garant du fonctionnement des institutions.

Attaqué sur sa gestion du ministère de l'Intérieur par Walid Joumblatt, accusé de vouloir évincer le chef de la police judiciaire, Naji Masri, et de gaspiller des fonds publics, le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a remis en place le chef du PSP et défendu « l'intégrité » et « la transparence » des directeurs des FSI et de la Sûreté générale, Antoine Basbous et Abbas...

commentaires (4)

Même mach-nouk ne peut plus le pifrer à joumby chameleon... et pour cause, il ne sait jamais pas sur quel pied danser au point de te donner le tournis.

Ali Farhat

03 h 14, le 21 avril 2016

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Même mach-nouk ne peut plus le pifrer à joumby chameleon... et pour cause, il ne sait jamais pas sur quel pied danser au point de te donner le tournis.

    Ali Farhat

    03 h 14, le 21 avril 2016

  • Machnouk : Joumblatt « se fourre le doigt dans l’œil » SOUS LE REGARD ADMIRATIF ET JOVIAL DE SON SUPPORTER A LA GROSSE PANSE ET QUI DIT :IL PANSE DONC IL HAIT?

    Henrik Yowakim

    18 h 15, le 20 avril 2016

  • LES CAMELEONS FOURRENT LA LANGUE ET NON LE DOIGT DANS LEUR OEIL...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 33, le 20 avril 2016

  • entre joumblatt qui est passe maitre dans les "accusations politiques" et mashnouk qui delcare sur la lbc "je suis trop occupe pour me soucier du traffic (sur les routes)", je me demande qui est le plus incompetent. Mais a regarder l'etat du pays, je me dis que "tous pourris" c'est encore bien gentil de ma part

    George Khoury

    08 h 45, le 20 avril 2016

Retour en haut