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Canada: le gouvernement défend la vente d'armements à l'Arabie saoudite

Le gouvernement canadien de Justin Trudeau, sous le feu des critiques de l'opposition et des défenseurs des droits de l'homme, a défendu mercredi sa décision d'autoriser des ventes d'armes à l'Arabie saoudite.
Ce contrat pour la vente de blindés légers d'une valeur de 13 milliards de dollars américains (11,5 milliards d'euros) avait été signé par le précédent gouvernement conservateur en février 2014.


Depuis leur arrivée au pouvoir en novembre, les libéraux ont refusé de résilier le contrat, invoquant "un accord conclu" avec un "partenaire stratégique" qui ne peut être annulé sans encourir des pénalités et des pertes d'emplois.
Mais des documents du ministère de la Justice rendus publics cette semaine montrent que les premières licences pour l'exportation du matériel par la filiale canadienne du groupe américain General Dynamics ont été signées vendredi dernier par le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion.


M. Dion a défendu mercredi la décision du gouvernement libéral, affirmant que l'Arabie saoudite avait fait un usage responsable du matériel semblable que le Canada lui a livré depuis 1993.
"Le matériel n'a pas été utilisé pour violer les droits de la personne, pas plus qu'il n'a été utilisé d'une manière contraire aux intérêts stratégiques du Canada et de ses alliés", a-t-il dit lors d'un point de presse.
Or l'opposition conservatrice a souligné que "si la prépondérance de la preuve montre que ces armements pourraient être utilisés contre la population civile... cela suffit pour mettre un terme à l'accord", en vertu de la loi sur le contrôle des exportations militaires.
M. Dion s'est néanmoins engagé à "suspendre ou à révoquer la licence d'exportation" si des "informations crédibles" montrent que "le matériel militaire est utilisé à mauvaise escient".
"Les libéraux ont menti à la population en ce qui concerne la vente d'armes à l'Arabie saoudite", a tonné Thomas Mulcair, chef du Nouveau parti démocratique (NPD, gauche).


La controverse entourant la vente des blindés à Ryad est avivée par la situation du blogueur saoudien Raef Badaoui, dont l'épouse est réfugiée au Canada avec ses trois enfants. Emprisonné en Arabie saoudite depuis 2012, il a été condamné en novembre 2014 à dix ans de prison et à 1.000 coups de fouet pour "insulte à l'islam".

Le gouvernement canadien de Justin Trudeau, sous le feu des critiques de l'opposition et des défenseurs des droits de l'homme, a défendu mercredi sa décision d'autoriser des ventes d'armes à l'Arabie saoudite.Ce contrat pour la vente de blindés légers d'une valeur de 13 milliards de dollars américains (11,5 milliards d'euros) avait été signé par le précédent gouvernement conservateur...