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Nos Lecteurs ont la Parole - Joseph W. ZOGHBI

Si le Liban est un mensonge, la Bible l’est aussi

Pour ceux qui par ignorance ou par haine dénigrent le Liban et son cèdre, ils n'ont qu'à se référer à la Bible car c'est bien le commencement de tout. Je ne pense pas que leurs pays aient été mentionnés une seule fois, que ce soit dans la Bible ou dans les récits antiques. S'ils lisent, ce que je doute qu'ils le fassent, car leur chemin ne croise certainement pas la culture, ils pourront compter le nombre de fois où le Liban a été mentionné dans ce Livre saint qui est vénéré par les trois religions monothéistes. Mais pour leur rendre la tâche plus facile, car il est certain qu'ils ne sont pas assez cultivés pour le faire, le Liban, avec ou sans le cèdre, a été mentionné 70 fois dans ce Livre saint. Il n'est pas nécessaire d'alourdir le texte pour tout citer car ils peuvent bien faire la recherche eux-mêmes, ils pourront alors élargir leur savoir et dégager les œillères de leur champ de vision, mais nous donnerons quelques exemples.
Pour leur faciliter la tâche, l'un des plus beaux textes de la Bible est le Cantique des cantiques de Salomon où les deux fiancés ont donné le Liban en exemple pour se décrire. Les cantiques 3, 4, 5 et 7 en sont un exemple. L'un des plus beaux est mentionné dans le cantique 4 verset 15 « 4.15 » : « Une fontaine des jardins, une source d'eaux vives, des ruisseaux du Liban » ou le « 5.15 » : « Ses jambes sont des colonnes de marbre blanc, posées sur des bases d'or pur. Son aspect est comme le Liban, distingué comme les cèdres. » Nous pouvons encore citer le livre de Jérémie 18,14 : « La neige du Liban abandonne-t-elle le rocher des champs, ou voit-on tarir les eaux qui viennent de loin, fraîches et courantes ? », ou dans le Deutéronome « 1,7 » (où Moïse exhorte son peuple au départ en lui rappelant les paroles du Seigneur à l'Horeb) : « Tournez-vous et partez, allez à la montagne des Amoriens et dans tout le voisinage, dans la plaine, sur la montagne, dans la vallée, dans le midi, sur la côte de la mer, au pays des Cananéens et au Liban, jusqu'au grand fleuve, au fleuve d'Euphrate. » Citons aussi les paroles du grand prophète Isaïe « 35, 2 » : « La gloire du Liban lui sera donnée, la magnificence du Carmel et de Sarron, ils verront la gloire de l'Éternel. »
Un autre exemple est cité dans le Deutéronome, par la bouche de Moïse, œuvre écrite du temps du roi David qui relate des événements du temps de l'Exode et de la traversée du désert du peuple juif, conduit par Moïse, vers la terre de Canaan : « En ce temps-là, j'implorai la miséricorde de l'Éternel, en disant : Seigneur Éternel, Tu as commencé à montrer à Ton serviteur Ta grandeur et Ta main puissante ; car quel dieu y a-t-il, au Ciel et sur la Terre, qui puisse imiter Tes œuvres et Tes hauts faits ? Laisse-moi passer, je Te prie, laisse-moi voir ce bon pays de l'autre côté du Jourdain, ces belles montagnes et le Liban » (Deutéronome, 3, 23-25).
Il est certain que dans l'Ancien Testament, le Liban est cité plus de fois que Jérusalem, Damas, Canaan, l'Égypte, l'Euphrate ou le Tigre réunis !
Nous pouvons aussi citer Ézéchiel, le troisième des quatre grands prophètes, environ six siècles av. J.-C., donnant une vision inhabituelle du Liban :
« La parole de l'Éternel me fut adressée en ces termes : Fils de l'homme, propose une énigme, dis une parole à la maison d'Israël. Tu diras : Ainsi parle le Seigneur : Un grand aigle, aux longues ailes, aux ailes déployées, couvert de plumes de toutes couleurs, vint sur le Liban, et enleva la cime d'un cèdre. Il arracha le plus élevé de ses rameaux, l'emporta dans un pays de commerce, et le déposa dans une ville de marchands. Et il prit un rejeton du pays, et le plaça dans un sol fertile ; il le mit près d'une eau abondante, et le planta comme un saule. Ce rejeton poussa, et devint un cep de vigne étendu, mais de peu d'élévation ; ses rameaux étaient tournés vers l'aigle, et ses racines étaient sous lui ; il devint un cep de vigne, donna des jets, et produisit des branches. Il y avait un autre aigle, grand, aux longues ailes, au plumage épais... » (Ezéchiel, 17, 1-10).
On peut multiplier les exemples citant la Bible sans même en référer à d'autres textes profanes depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque moderne... alors que les pays du sable qui critiquent notre pays jusqu'à l'insulter n'ont même pas été cités une fois dans ce Livre saint et peu de fois par les grands auteurs de l'Antiquité, ce qui prouve leur manque d'importance durant la période qui a façonné le monde et était à la base de la civilisation.
Cependant notre but n'est pas de dénigrer les autres, car si on se sent agressés et humiliés quand on touche à notre pays et à nos symboles, nous n'aimerons pas faire la même chose à leur égard.
Sans justifier nos racines et notre histoire car, comme nous avons commencé à le voir ci-dessus, elles n'ont pas besoin de justifications, nous voulions simplement les informer, s'ils ne le savent pas encore, que notre histoire et nos symboles sont à l'échelle de l'histoire de l'humanité tout entière ; toucher à ces symboles et à notre pays est d'une ignorance totale de l'histoire du monde et un déni de l'histoire glorieuse d'un pays qui est à la base de la civilisation puisqu'il a inventé l'alphabet qu'ils utilisent aujourd'hui, et qu'ils lui doivent reconnaissance d'avoir contribué à leur culture, tout au long de l'histoire jusqu'à l'époque moderne où il a contribué grandement à la renaissance et à l'émancipation du monde arabe.
Nous invitons tous les Libanais à prendre conscience du passé glorieux de notre pays et à ne laisser quiconque souiller ses symboles et surtout pas par des brebis galeuses issues de nos rangs, que ce soit par des justifications foireuses de « la caricature de l'ignorance et de la haine » ou par leur inaction pour appliquer la loi en vigueur dans notre pays.
Peut-être faudrait-il faire une « marche du drapeau » où grands et petits le porteront haut avec respect.

Pour ceux qui par ignorance ou par haine dénigrent le Liban et son cèdre, ils n'ont qu'à se référer à la Bible car c'est bien le commencement de tout. Je ne pense pas que leurs pays aient été mentionnés une seule fois, que ce soit dans la Bible ou dans les récits antiques. S'ils lisent, ce que je doute qu'ils le fassent, car leur chemin ne croise certainement pas la culture, ils...

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