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À La Une - Repère

Les dirigeants du Moyen-Orient cités dans les "Panama Papers"

Des cousins du président syrien Bachar el-Assad et le roi Salman d'Arabie saoudite font partie des personnalités qui ressortent de l'enquête planétaire sur les paradis fiscaux. 

Le roi Salmane d'Arabie saoudite, le cousin du président syrien, le milliardaire Rami Makhlouf et l'ancien émir du Qatar Hamad ben Khalifa al-Thani. Photos AFP

Une enquête planétaire réalisée par une centaine de journaux sur 11,5 millions de documents a révélé dimanche des avoirs dans les paradis fiscaux de 140 responsables politiques ou personnalités de premier plan du monde entier.
Ces documents, regroupés sous la dénomination "Panama papers" proviennent du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca, qui a estimé auprès de l'AFP dimanche que leur publication était un "crime" et une "attaque" contre le Panama.

Parmi les noms cités dans les documents, quelques figures du Moyen-Orient. Voici les noms cités par Le Monde, qui a participé à cette enquête exceptionnelle.

 

SYRIE
Bachar el-Assad via ses cousins Rami et Hafez Makhlouf

Pendant des années, rappelle Le Monde, toute entreprise étrangère cherchant à s'implanter en Syrie devait recevoir l'accord de Rami Makhlouf, qui contrôlait des secteurs stratégiques comme le pétrole ou les télécommunications. Hafez Makhlouf, général à la tête des services de renseignement et de sécurité syriens, a été soupçonné d'aider son frère aîné à intimider ses rivaux en affaires. Les deux hommes sont la cible de sanctions internationales.

Selon les données de Mossack Fonseca citées par Le Monde, Rami et Hafez Makhlouf détenaient des participations au capital de plusieurs sociétés immatriculées dans les îles Vierges britanniques.
"En février 2011, des employés de Mossack Fonseca ont commencé à évoquer par e-mail les soupçons de pots-de-vin et de corruption qui pesaient sur les membres de la famille Makhlouf et les sanctions qui avaient déjà été prises par le département du Trésor des Etats-Unis.
En juin de la même année, la Commission des services financiers des îles Vierges a contacté Mossack Fonseca au sujet d'une enquête visant Drex Technologies S.A. pour blanchiment d'argent. Le cabinet d'avocats a alors mis fin à sa collaboration avec les sociétés de la famille Makhlouf", précise Le Monde.

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ARABIE SAOUDITE
Salmane ben Abdelaziz Al-Saoud, roi d'Arabie saoudite (depuis 2015), prince héritier (2012-2015)
Salmane ben Abdelaziz Al Saoud a accédé au trône d'Arabie saoudite en janvier 2015, à la suite du décès de son frère, le roi Abdallah. Auparavant, il a été ministre de la Défense et vice-Premier ministre, ainsi que gouverneur de la capitale Riyad.

Selon les données de Mossack Fonseca, citées par Le Monde, le roi Salmane a joué "un rôle assez flou" au sein "de la société luxembourgeoise Safason Corporation SPF S.A., qui était actionnaire de Verse Development Corporation, créée dans les îles Vierges britanniques en 1999, et d'Inrow Corporation, créée en 2002". Une des sociétés a servi à contracter des prêts immobiliers pour l'achat de résidences de luxe à Londres, et à détenir un yacht.

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Mohammed ben Nayef ben Abdelaziz Al-Saoud, prince héritier depuis 2015.
Ministre saoudien de l'Intérieur et chef de la lutte antiterroriste, Mohammed ben Nayef ben Abdelaziz Al-Saoud est aussi prince héritier d'Arabie saoudite. Il est considéré comme un solide allié des Etats-Unis, bien que ses mesures en faveur des réformes civiles et des droits de l'homme soient remises en question, rappelle Le Monde.

Selon les données de Mossack Fonseca citées par Le Monde, des banquiers d'UBS ont utilisé des sociétés offshore afin d'ouvrir des comptes pour le prince héritier d'Arabie saoudite.

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QATAR
Hamad ben Jassem ben Jaber al-Thani, ancien Premier ministre (2007-2013), ancien ministre des Affaires étrangères (1992-2013). En 2012, rappelle Le Monde, le cheikh milliardaire figurait sur la liste des 100 personnalités les plus influentes du magazine Time.

Selon les données de Mossack Fonseca, citées par Le Monde, le cheikh a été propriétaire d'une société offshore utilisée pour la gestion d'un yacht à 300 M$.
"En 2011, période à laquelle que le Qatar commençait à investir dans des sociétés luxembourgeoises, M. Jaber Al-Thani a acquis quatre sociétés panaméennes afin de bénéficier de comptes en banque dans le Grand-Duché, dont deux qu'il partageait avec l'émir du Qatar de l'époque, Hamad ben Khalifa al-Thani, comme en attestent des documents datés de juillet 2013".

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Cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani ancien dirigeant du Qatar (1995-2013)
Cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani a pris la tête du Qatar en 1995, détrônant son père, alors en voyage en Suisse, par un coup d'Etat pacifique. Le Cheikh a cédé le pouvoir à son fils en juin 2013. Pendant le règne d'Hamad al-Thani, qui a duré 18 ans, le Qatar a vu son influence politique et sa croissance économique considérablement renforcées.

Selon les données de Mossack Fonseca, citées par Le Monde, sa société offshore détenait un compte en banque [au Luxembourg] et des participations au capital d'entreprises sud-africaines.

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ÉMIRATS ARABES UNIS
Cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyan
, président des Émirats arabes unis et émir d'Abou Dhabi

Cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyan, l'un des hommes les plus riches du monde. S'il se construit des palais et s'achète des yachts, le cheikh a également fait de nombreux dons notamment dans le domaine médical.

Selon les données de Mossack Fonseca citées par Le Monde, le cheikh "a été le bénéficiaire économique d'au moins 30 sociétés créées dans les îles Vierges britanniques par Mossack Fonseca, par l'intermédiaire desquelles il possédait des biens immobiliers commerciaux et résidentiels dans des quartiers chics de Londres comme Kensington ou Mayfair, pour une valeur totale d'au moins 1,7 Md$"

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IRAK
L'ancien Premier ministre irakien Iyad Allaoui

Ancien membre du Baas irakien, jusqu'en 1971, Iyad Allaoui, un chiite laïc, s'est exilé après être passé dans l'opposition à Saddam Hussein. Après avoir collaboré avec les services de renseignements américain et britannique, il rentre en Irak après la chute de Saddam Hussein et devient Premier ministre. Entre 2014 et 2015, il est vice-président.

Selon les données de Mossack Fonseca, citées par Le Monde, Iyad Allawi était actionnaire à 100% en 2000 d'une société immatriculée au Panama, I.M.F. Holdings Inc, pour laquelle Mossack Fonseca a fourni des administrateurs prête-noms.
Jusqu'à sa dissolution en 2013, I.M.F. était propriétaire d'une demeure à Kingston upon Thames (Angleterre).  "En avril 2013, ce bien immobilier dont la valeur était estimée à environ 1,5 M$ était officiellement enregistré au nom d'Iyad Allaoui".
Selon les documents, Iyad Allaoui possédait une autre société offshore, Moonlight Estates Limited, propriétaire également d'un bien immobilier à Londres à son nom.

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JORDANIE
Ali Abou al-Ragheb, Premier ministre jordanien et ministre de la Défense jusqu'en 2003. Sénateur de 2003 à 2010.

Au cours de sa carrière, Ali Abou al-Ragheb a élaboré le projet de la zone économique spéciale proposée par le roi Abdallah II autour du port d'Aqaba et très engagé dans la relance de l'économie et des investissements étrangers en Jordanie.
Après avoir démissionné en 2003, rappelle Le Monde, il a rejoint les conseils d'administration de grandes entreprises jordaniennes dans les domaines de la finance et des assurances.

Selon les données de Mossack Fonseca citées par Le Monde, il est administrateur de plusieurs sociétés aux îles Vierges britanniques et propriétaire d'autres entreprises aux Seychelles.

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PALESTINE-JORDANIE
Mohammad Moustapha, Vice-Premier ministre palestinien et ministre de l'Economie nationale (2014-2015) vice-Premier ministre en charge des affaires économiques (2013-2014)

Mohammad Moustapha, qui a été président du fonds souverain palestinien (Palestine Investment Fund), est un proche ami du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas depuis la prise de pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza en 2007, rappelle Le Monde. Qualifié par le magazine Foreign Policy "d'homme le plus important de l'économie palestinienne", M. Moustapah est aussi un ancien cadre de la Banque mondiale.

Selon les données de Mossack Fonseca citées par le Monde, Mohammad Moustapha est administrateur d'une société crée dans les îles Vierges britanniques en 1994. Cette société vise à d'acheminer "des fonds et investissements depuis le monde arabe vers la Palestine". En juillet 2013, les administrateurs d'APIC Holding ont changé son statut juridique pour celui de société ouverte à responsabilité limitée et, en mars 2014, APIC a fait son entrée à la bourse palestinienne.

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Une enquête planétaire réalisée par une centaine de journaux sur 11,5 millions de documents a révélé dimanche des avoirs dans les paradis fiscaux de 140 responsables politiques ou personnalités de premier plan du monde entier. Ces documents, regroupés sous la dénomination "Panama papers" proviennent du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca, qui a estimé auprès de l'AFP dimanche...

commentaires (10)

Panama Papers Les dirigeants des dictatures se trouvent souvent sur des sièges éjectables ; donc on planque son argent. En démocratie c'est la peur de la prédation fiscale. Chez Les criminels c'est la lessiveuse qui compte. Les multinationales c'est l’optimisation fiscale. Donc rien de nouveau tous les services le savent, ce sont des secrets de polichinelle. Il doit y avoir un coup politique internationale à l'horizon, on distrait le publique.

DAMMOUS Hanna

01 h 05, le 06 avril 2016

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Commentaires (10)

  • Panama Papers Les dirigeants des dictatures se trouvent souvent sur des sièges éjectables ; donc on planque son argent. En démocratie c'est la peur de la prédation fiscale. Chez Les criminels c'est la lessiveuse qui compte. Les multinationales c'est l’optimisation fiscale. Donc rien de nouveau tous les services le savent, ce sont des secrets de polichinelle. Il doit y avoir un coup politique internationale à l'horizon, on distrait le publique.

    DAMMOUS Hanna

    01 h 05, le 06 avril 2016

  • IL PARAIT QUE LE TEMPS EST ARRIVE POUR DES CHANGEMENTS PAR SCANDALES REVELES... PAR DES SOURCES INCONNUES (MAIS BIEN CONNU QUI EST DERRIERE) ... DANS LES AUTRES PAYS DU MOYEN ORIENT POUR COMPLETER LE DEMEMBREMENT ET ACHEVER LE NOUVEAU MOYEN ORIENT ANNONCE PAR LE LUNATIQUE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 20, le 05 avril 2016

  • L'ex-MI-QI à Manches courtes y est cité lui aussi ? Mais non, au fond, il n'a jamais été considéré comme un "dirigeant", lui !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 04, le 05 avril 2016

  • Le pouvoir corrompt, et le pouvoir absolu corrompt absolument!

    Michel Fayad

    19 h 25, le 04 avril 2016

  • Ceux qui y échapperont sont connus. Ils ont leur caverne d alibaba près de chez nous.

    FRIK-A-FRAK

    17 h 32, le 04 avril 2016

  • Et Quid des politiciens Libanais? Y en a pas un? Ah oui, j'oubliai, tous des vertueux.....

    IMB a SPO

    16 h 53, le 04 avril 2016

  • Faut dire... , que les gens n'ont pas trop le choix ...! après la création d'enfers fiscaux en Europe ...Mais ...question subsidiaire ...l'Internationale socialiste prédatrice serait 'elle à court d'argent...?

    M.V.

    16 h 43, le 04 avril 2016

  • n'oublions pas surtout les qlq iraniens comme Rafsandjani et autres !!

    Bery tus

    15 h 50, le 04 avril 2016

  • et il ne sagit que de filtrations d un seul cabinet d avocat d un seul paradis fiscal....imaginez le reste....

    HABIBI FRANCAIS

    14 h 18, le 04 avril 2016

  • Et Normal 1er ...a offert la Légion d'Honneur à qui...?

    M.V.

    14 h 08, le 04 avril 2016

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