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Liban - Unesco

Contre la « violence archaïque », l’antidote de la culture

Rony Araiji inaugure les travaux annuels du Centre international des sciences de l'homme,
à Jbeil.

Araiji : « Plus la pauvreté s’étend, plus le gouffre se creuse entre les hommes. »

Inaugurant les travaux annuels du conseil d'administration du Centre international des sciences de l'homme (CISH) de l'Unesco, à Jbeil, le ministre de la Culture, Rony Araiji, a insisté hier matin sur l'importance d'un centre ayant pour vocation « d'aménager un espace de réflexion, d'échange et d'émulation afin d'accompagner l'évolution des mentalités et d'encourager et faciliter les transformations sociales porteuses de valeurs universelles de justice, de liberté, de tolérance et de dignité humaine ».
M. Araiji, qui s'exprimait en présence de Hamad Hamami, directeur régional représentant Irina Bokova, la directrice générale de l'Unesco, a ajouté : « Il est vrai que nous traversons une époque où la violence est telle, que ces sujets pourtant essentiels semblent relégués au dernier rang des priorités, et dissouts dans l'urgence de l'actualité. Nous vivons une violence archaïque qui dénigre l'homme et l'humain, et se nourrit de fanatisme et d'intolérance pour ensuite s'abattre d'une manière aveugle et semer deuil et désolation. C'est la violence à laquelle nous assistons impuissants sur nos écrans, qui mine notre quotidien et paralyse nos facultés d'avancer et de créer. »
M. Araiji a en outre mis en lumière « une violence d'un autre genre, plus pernicieuse mais tout aussi destructrice qu'un tir ou une bombe ».
« C'est, a-t-il précisé, la violence du cynisme et de l'utilitarisme économique qui menace les plus pauvres et empoisonne et détruit les relations entre les hommes. Ainsi, plus la pauvreté s'étend, plus le gouffre se creuse entre les hommes, engendrant repli et isolement (...) Nous y assistons ainsi avec ces flux de réfugiés qui s'abattent sur l'Europe (...). C'est pourquoi une réflexion comme la nôtre est plus que jamais essentielle, afin de redessiner les contours de notre humanité et inlassablement redéfinir les valeurs humaines qui nous permettent de nous reconnaître en tant que frères et de coexister pacifiquement sur cette planète. »
Le ministre de la Culture a assuré que son ministère adhère à ces principes « pleinement convaincu que c'est à travers l'art, la culture et la défense de la liberté d'expression que l'on peut affronter les esprits étroits et fanatiques, et défendre notre identité contre l'anéantissement de nos particularités culturelles, religieuses et patrimoniales. Partant, a-t-il enchaîné, il est important que le CISH consolide et maintienne sa collaboration avec l'Unesco pour optimiser les chances de réussite des projets communs allant dans ce sens ».
« En outre, a-t-il conclu, il serait souhaitable que l'Unesco s'investisse d'avantage auprès du CISH, à tous les niveaux, en lui fournissant une aide plus active, en mobilisant ces capacités et ses relations pour l'aider a bien remplir ses missions internationales. »
Par la suite les membres conseil d'administration ont entamé leur 4e réunion annuelle après la relance des activités du centre, en 2013, pour établir la stratégie de travail du CISH pour l'année à venir.

Inaugurant les travaux annuels du conseil d'administration du Centre international des sciences de l'homme (CISH) de l'Unesco, à Jbeil, le ministre de la Culture, Rony Araiji, a insisté hier matin sur l'importance d'un centre ayant pour vocation « d'aménager un espace de réflexion, d'échange et d'émulation afin d'accompagner l'évolution des mentalités et d'encourager et faciliter les...

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