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Syrie : les forces kurdes veulent entrer sans combat dans un fief rebelle d'Alep

Les forces kurdes de Syrie négociaient mardi pour pénétrer sans combat à Marea, ville rebelle très symbolique pour les insurgés qui y avaient lancé en 2012 la conquête de la ville septentrionale d'Alep plus au sud, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

Marea est l'un deux derniers bastions encore aux mains des insurgés dans la province d'Alep où ils ont subi une série de revers depuis début février face à l'armée syrienne mais aussi aux forces kurdes.
"Des médiateurs ont demandé aux rebelles de laisser les Kurdes entrer sans combat à Marea", a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Marea se trouve aujourd'hui quasiment en état de siège, avec les forces kurdes à l'ouest et les jihadistes du groupe extrémiste Etat islamique (EI) à l'est.
"Les Kurdes ont pris mardi Cheikh Issa, une localité à cinq km à l'est de Marea, tandis que l'EI se trouve à deux km à l'est", selon M. Abdel Rahmane.

Il ne reste plus aux rebelles de Marea qu'une route de sortie au nord-est de la ville vers l'autre localité rebelle d'Azaz.
"Marea est menacée d'un siège total", a affirmé Mamoun al-Khatib, directeur de l'agence Shahba press dans la province. La route du nord-est "est dangereuse car elle est sous le feu des Kurdes et de l'EI", a-t-il souligné.
"Cela fait deux ans que Marea résiste aux attaques de l'EI", rappelle-t-il.
La ville est considérée comme le "réservoir des rebelles" dans Alep. C'est à partir de Marea qu'ils sont partis à la conquête en juillet 2012 de la partie est de la métropole d'Alep, ex-capitale économique de la Syrie.

Les forces kurdes ont profité de l'affaiblissement de la rébellion face à l'offensive de l'armée et les frappes russes pour grignoter du terrain, dans un but ultime de relier leurs régions et de réaliser leur rêve d'autonomie.
Alarmée par cette progression, la Turquie, qui soutient la rébellion contre le régime de Bachar el-Assad, bombarde depuis samedi les positions des forces kurdes.

Mardi, l'artillerie turque a bombardé Tall Rifaat, qui était avec Azaz et Marea un des trois bastions rebelles dans la province avant de tomber lundi aux mains des Kurdes. La presse turque rapporte de son côté que l'artillerie a ouvert le feu sur des positions des Unités de protection du peuple kurde (YPG) autour d'Azaz.
"L'artillerie turque a bombardé Tall Rifaat et ses environs quelques heures après que les Forces démocratiques syriennes (FDS, coalition menée par les Kurdes) ont pris le contrôle de la ville", a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

La situation est devenue extrêmement complexe dans la province d'Alep, morcelée entre régime, rebelles, jihadistes et Kurdes, avec l'offensive lancée début février par l'armée, appuyée par la Russie, et les bombardements turques contre les Kurdes depuis samedi.

Sur un autre front à Alep, l'armée syrienne a chassé les jihadistes de l'EI qui occupaient depuis 2014 la centrale électrique d'Alep, à l'est de la ville. Sa réhabilitation devrait permettre de fournir de l'électricité à cette deuxième ville de Syrie où le courant est très rationné.
L'armée s'est emparée de son côté des localités d'Ahras et Mistqan, au sud de Tall Rifaat, accentuant la pression sur les rebelles, bousculés de toutes parts.
L'EI est concentré dans l'est de la province d'Alep, et aussi bien les forces kurdes que l'armée se rapprochent du territoire qu'il contrôle.

Les forces kurdes de Syrie négociaient mardi pour pénétrer sans combat à Marea, ville rebelle très symbolique pour les insurgés qui y avaient lancé en 2012 la conquête de la ville septentrionale d'Alep plus au sud, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.Marea est l'un deux derniers bastions encore aux mains des insurgés dans la province d'Alep où ils ont subi une série de...