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Moyen Orient et Monde - Offensive

Les rebelles d’Alep menacés d’être totalement assiégés

À Nebbol et Zahra’, les troupes du régime syrien ont été accueillies par une foule en liesse qui a lancé du riz et des fleurs en guise de célébration. Photo Sana/Handout via Reuters

Les troupes du régime syrien menacent désormais d'assiéger totalement les quartiers rebelles à Alep, deuxième ville du pays, après avoir réussi à couper leur principale route d'approvisionnement. Cette avancée est la plus importante depuis le début des combats à Alep en 2012 et représente aussi la principale victoire du régime de Bachar el-Assad depuis que la Russie a lancé sa campagne aérienne en Syrie en septembre.

Trois jours après avoir lancé leur vaste offensive, elles sont parvenues à briser mercredi le siège imposé depuis 2012 par les rebelles à deux localités chiites dans la province, Nebbol et Zahra'. Cette victoire leur permet de couper la principale route d'approvisionnement des insurgés avec la Turquie.

Les rebelles d'Alep risquent ainsi de se retrouver totalement assiégés, souligne le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un large réseau de sources à travers la Syrie. « À moins qu'ils ne reçoivent une aide urgente des pays du Golfe et de la Turquie, cela pourrait marquer le début de la fin pour eux », a affirmé Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Près de 100 rebelles et 64 combattants prorégime ont été tués depuis le début de l'offensive lundi, d'après l'OSDH. Les insurgés, dont des islamistes et des combattants du Front al-Nosra (branche d'el-Qaëda en Syrie), « souffrent d'un manque d'armes et de munitions ».
« Avec la perte de cet axe, la seule route d'approvisionnement qui reste est longue et compliquée et sera la prochaine cible » du régime, a-t-il ajouté, en référence à la route dite du Castello, au nord-ouest de la ville. « Si les rebelles la perdent, le siège sera total », a précisé M. Abdel Rahmane.

Nebbol et Zahra'
Selon lui, au moins 5 000 miliciens chiites de Nebbol et Zahra' pourraient se joindre à l'armée syrienne, qui a désormais bon moral après la victoire de mercredi. À Nebbol et Zahra', ses troupes ont été accueillies par une foule en liesse qui a lancé du riz et des fleurs en guise de célébration, selon les médias officiels syriens.
Pour les experts Faysal Itani et Hossam Abouzahr de l'Atlantic Council, l'avancée du régime est un « coup dur » pour les rebelles et démontre à quel point l'intervention russe a changé la donne pour le pouvoir à Damas.
Il s'agit d'une « percée importante » pour le régime, renchérit Karim Bitar, de l'Institut de relations internationales et stratégiques. Elle « pourrait être la phase finale d'un plan qui a commencé avec l'intervention russe ». « Le contrôle de Bachar el-Assad sur la Syrie utile n'est plus menacé », affirme cet expert.

L'aide russe
« Le régime a pu en 72 heures remporter une victoire qui lui a échappé au cours des trois dernières années », a également souligné M. Abdel Rahmane. Il a bénéficié pour cela des centaines de frappes menées par les avions russes contre les positions rebelles.
En effet, l'aviation russe a annoncé hier avoir bombardé 875 « cibles terroristes » en Syrie au cours des « trois derniers jours ». « Au cours des trois derniers jours, du 1er au 3 février, les avions des forces aériennes russes ont réalisé 237 sorties aériennes visant 875 cibles terroristes, dans les régions d'Alep (Nord), de Lattaquié (Nord-Ouest), de Homs (centre), de Hama (centre) et de Deir ez-Zor (Est) », a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère de la Défense, le général Igor Konachenkov.
Dans ce contexte, l'OSDH a rapporté qu'au moins 21 civils, dont trois enfants, ont péri hier dans des frappes russes sur six quartiers rebelles de la ville d'Alep.

40 000 civils en fuite
Ces développements militaires menacent d'aggraver encore la crise humanitaire en Syrie. Près de 40 000 civils ont pris la fuite depuis le début de cette offensive sur Alep en début de semaine, a en outre rapporté hier l'OSDH.
Les personnes ayant fui se sont dirigées vers la ville kurde d'Afrine, plus au nord de la zone des combats entre régime et rebelles, ainsi que vers des régions frontalières de la Turquie. « Certains ont trouvé refuge dans des maisons, mais des milliers de personnes se trouvent sans abri dans les champs autour d'Afrine, dans la région d'Azzaz frontalière de la Turquie et à Atareb et Dar Ezzat au nord-ouest d'Alep », selon M. Abdel Rahmane. Elles « ont besoin d'aide urgente de la communauté internationale ». Ces déplacés ne peuvent pas entrer en Turquie car le poste-frontière est actuellement fermé aux réfugiés.

Les troupes du régime syrien menacent désormais d'assiéger totalement les quartiers rebelles à Alep, deuxième ville du pays, après avoir réussi à couper leur principale route d'approvisionnement. Cette avancée est la plus importante depuis le début des combats à Alep en 2012 et représente aussi la principale victoire du régime de Bachar el-Assad depuis que la Russie a lancé sa...

commentaires (2)

DES QUARTIERS POPULAIRES DE LA VILLE ! DES MANIFESTATIONS DE JOIE TELEGUIDEES... CEUX QUI NE FETENT PAS... VERS LA MAZZE... RIEN N,A CHANGE !

LA LIBRE EXPRESSION

15 h 07, le 05 février 2016

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • DES QUARTIERS POPULAIRES DE LA VILLE ! DES MANIFESTATIONS DE JOIE TELEGUIDEES... CEUX QUI NE FETENT PAS... VERS LA MAZZE... RIEN N,A CHANGE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 07, le 05 février 2016

  • Et alors ? Good news ! Il faut en finir avec les bactéries une bonne fois pour toute .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 12, le 05 février 2016

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