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À La Une - conflit

Négociations en Syrie pour évacuer des civils de Madaya

"C'est un processus très compliqué qui nécessite des autorisations pour le mener à bien", précise le porte-parole du CICR.

Un convoi humanitaire entrant dans la ville assiégée de Madaya, le 12 janvier 2016. AFP/handout

Des négociations étaient en cours mardi pour évacuer 400 civils, dont un certain nombre souffrent de la faim, de la ville syrienne de Madaya assiégée par l'armée et où la situation humanitaire est jugée catastrophique.

Dans cette localité située près de Damas, la nourriture, les médicaments et les couvertures ont commencé à être distribués aux habitants au lendemain de la première arrivée de l'aide depuis octobre. Cette ville est soumise depuis six mois à un siège de l'armée syrienne et, en l'absence d'approvisionnement, plusieurs centaines d'habitants "sont en grand danger de mort" car ils souffrent de malnutrition ou "d'autres problèmes médicaux", selon le patron des opérations humanitaires de l'Onu Stephen O'Brien. "400 personnes doivent être évacuées immédiatement" et l'Onu espère le faire "dès que possible", avait indiqué M. O'Brien à l'issue d'une réunion à huis-clos du Conseil de sécurité lundi.

"Le Comité international de la Croix-Rouge, le Croissant Rouge et l'Onu travaillent sur ce sujet mais c'est un processus très compliqué qui nécessite des autorisations pour le mener à bien", a précisé mardi à l'AFP Pawel Krzysiek, porte-parole du CICR à Damas. "Nous sommes en négociation avec toutes les parties", a-t-il ajouté. Car, pour les évacuer en sécurité par la route ou les airs, il faudra des assurances de la part du gouvernement syrien mais aussi "d'autres parties", a-t-il précisé.

 

(Lire aussi : Des intellectuels chiites lancent une « déclaration » de soutien à Madaya)

 

Les responsables de l'Onu et du CICR qui se sont rendus lundi sur place ont confié avoir été choqués par le dénuement des 42.000 habitants de la ville assiégée. "Ce que nous avons vu est assez horrible, il n'y avait pas de vie (...) Des rapports crédibles disent que des personnes sont mortes de faim (...) Ce que nous avons vu à Madaya est sans comparaison (...) par rapport à d'autres parties de la Syrie", a témoigné le représentant du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR), Sajjad Malik, en téléconférence depuis Damas.

"La première impression fait mal au cœur: j'ai vu à Madaya non seulement des enfants mais aussi des adultes très faibles et mal nourris", a souligné M. Krzysiek. "Nous avons vu beaucoup de gens dans les rues, certains étaient souriants et nous faisaient signe de la main, d'autres étaient trop faibles et trop fatigués".


A la suite du tollé international provoqué par les informations sur la situation à Madaya, le gouvernement syrien a cédé en y autorisant l'accès. Un convoi de 44 camions d'aides a ainsi pu arriver lundi à Madaya, selon le Croissant rouge syrien (SARC).

Au même moment, 21 autres camions ont pénétré à Foua et à Kafraya, deux localités chiites encerclées par les rebelles à plus de 300 km de Damas dans la province d'Idleb (nord-ouest). Il devrait y avoir une ou deux livraisons d'aide supplémentaires cette semaine pour les trois localités ainsi qu'à Zabadani, près de Madaya.

 

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Des négociations étaient en cours mardi pour évacuer 400 civils, dont un certain nombre souffrent de la faim, de la ville syrienne de Madaya assiégée par l'armée et où la situation humanitaire est jugée catastrophique.
Dans cette localité située près de Damas, la nourriture, les médicaments et les couvertures ont commencé à être distribués aux habitants au lendemain de la...

commentaires (3)

Le fait que les bandes armées qui contrôlent Madaya n'arrivent plus à assurer les sources d'approvisionnement d'armes mais aussi de nourriture et se mettent donc à hurler au monde comme des prostituées auxquelles on a pas payer son dû après copieuses consommation, ne les sauvera pas. Ils ont perdu... ils doivent donc quitter la ville ou se rendre aux forces loyales qui les encerclent. C'est la guerre!! D'autres villes loyales encerclees depuis des long mois n'ont pas attiré l'attention de la "communauté internationale" et presse... mais savons tous pourquoi. Malgré tout, les aides en nourriture sont déjà arrivées à Madaya qui sera bientôt libérée de ces démocrates en arme proches des grands et notoires démocrates des arabies du golfe tant sucès par un occident complice et mafieux dans sa foreign policy.

Ali Farhat

17 h 04, le 12 janvier 2016

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Commentaires (3)

  • Le fait que les bandes armées qui contrôlent Madaya n'arrivent plus à assurer les sources d'approvisionnement d'armes mais aussi de nourriture et se mettent donc à hurler au monde comme des prostituées auxquelles on a pas payer son dû après copieuses consommation, ne les sauvera pas. Ils ont perdu... ils doivent donc quitter la ville ou se rendre aux forces loyales qui les encerclent. C'est la guerre!! D'autres villes loyales encerclees depuis des long mois n'ont pas attiré l'attention de la "communauté internationale" et presse... mais savons tous pourquoi. Malgré tout, les aides en nourriture sont déjà arrivées à Madaya qui sera bientôt libérée de ces démocrates en arme proches des grands et notoires démocrates des arabies du golfe tant sucès par un occident complice et mafieux dans sa foreign policy.

    Ali Farhat

    17 h 04, le 12 janvier 2016

  • LES PHOTOS DES ENFANTS DÉCHARNÉS SONT TRUQUÉES... CAR LES ASSIÉGÉS SONT EN BONNE SANTÉ ET GAGNENT DES TONNES TOUS LES JOURS... DE BOMBES CERTES... SEULS, LES NAÎFS ET LES FANATIQUES BOURREAUX VOIENT LES MASSACRES PAR LA FAMINE AVEC SATISFACTION...

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 39, le 12 janvier 2016

  • Quelle "malnutrition", quel "ballout" ? Le "sayyed" safieddine, chef du Conseil exécutif du Hezbollah, l'a bien dit : "c'est un mensonge; il n'y pas du tout d'affamées à Madaya". Il y croirait seulement si les 42.000 habitants de cette ville avaient crevé de faim.

    Halim Abou Chacra

    12 h 49, le 12 janvier 2016

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