Le ciel est bleu, les oiseaux chantent, elle sourit dans sa robe fleurie. Des nuages apparaissent, le ciels s'assombrit, le visage de la jeune femme aussi. Puis un drap noir apparaît, qui lui couvre la tête, le visage, le corps.
En une minute, dans une vidéo aux accents poétiques réalisée en stop motion, le Syrien Amer Albarzawi résume la descente aux enfers de sa ville, Raqqa, capitale de l'organisation Etat islamique en Syrie.
Intitulée Fade to Black ("plongée dans les ténèbres"), cette vidéo, publiée le 7 septembre 2015 sur YouTube, mais repérée la semaine dernière par Courrier international, met en scène Farah Presley, la compagne de Amer Albarzawi.
"Ils ont changé notre culture. Ils ont tout changé", confie Amer Albarzawi sur le site de la chaîne américaine PBS. "Un jour, nous n'avions plus le droit de fumer. Le jour suivant, les filles et les garçons ne pouvaient plus sortir ensemble dans la rue. Le mois d'après, à l'école, les filles ont été séparées des garçons, puis elles ont dû porter le hijab (...) Je suis musulman mais tout cela est très inhabituel pour moi", affirme le réalisateur.
Le court-métrage à remporté le prix du jury au Toronto Urban Film Festival de 2015.
Lire aussi
A Raqqa, un jihadiste exécute sa mère qui l'implorait de quitter l'EI
Comment témoigner de la (sur)vie à Raqqa sans se faire tuer par Daech
En une minute, dans une vidéo aux accents poétiques réalisée en stop motion, le Syrien Amer Albarzawi résume la descente aux enfers de sa ville, Raqqa, capitale...
commentaires (3)
L,OBSCURANTISME DES DEUX FACES DE LA MEME MONNAIE EST LEGENDAIRE... MAIS CHEZ L,UNE IL EST PLUS MONSTRUEUX ENCORE...
LA LIBRE EXPRESSION
17 h 31, le 11 janvier 2016