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Liban - Polémique

L’adhésion du Liban à la coalition antiterroriste se fera dans les règles, assurent les milieux favorables à l’initiative

Gebran Bassil, hier, en compagnie du chargé d’affaires américain, Richard Jones. Photo Dalati et Nohra

L'annonce par l'Arabie saoudite de la coalition antiterroriste majoritairement formée de pays islamiques a continué hier d'alimenter les discussions dans les milieux politiques.
Après les premières réactions d'étonnement, voire de crispation, suscitées par la « position de principe » défendue par le Premier ministre Tammam Salam à ce propos, des sources ministérielles citées par l'agence al-Markaziya se sont évertuées hier à expliciter la palette de nuances dans la position du « consentement de principe » exprimée par M. Salam à cette initiative parrainée par l'Arabie saoudite.
Suite aux réserves exprimées par le Courant patriotique libre, les Kataëb et les chrétiens indépendants du 14 Mars à l'égard de l'adhésion du Liban à la coalition « sans que le dossier n'ait été soumis en Conseil des ministres », les sources précitées ont tenu à préciser que l'acquiescement de principe du chef du gouvernement « est fondé sur la déclaration ministérielle » qui prévoit noir sur blanc la lutte contre le terrorisme dans toutes ses manifestations.
Quant aux détails qui découleront de cet accord de principe, « ils seront soumis à discussion en Conseil des ministres au moment opportun », ajoutent les sources, qui soulignent que le Premier ministre n'avait d'ailleurs aucunement l'intention de passer outre cette instance.
Les sources ont également précisé que le Liban ne participera pas à des opérations militaires, mais contribuerait à l'échange de renseignements sur les moyens propices à la lutte contre le terrorisme.
Fait notoire, le Hezbollah, qui s'est abstenu jusqu'ici de tout commentaire, craint que sa formation ne figure sur la liste des organisations terroristes ciblées par cette coalition, d'autant que l'Arabie saoudite considère le parti chiite comme tel. Les observateurs s'attendent à ce qu'il précise, dès aujourd'hui, sa position à ce sujet.
Les sources proches du Premier ministre font savoir cependant que le parti chiite « n'a pas à s'inquiéter » à ce sujet, rappelant que le Liban continue d'affirmer officiellement, sur la scène internationale et à chaque occasion, que le Hezbollah « est une résistance et non une organisation terroriste ».
C'est dans ce contexte qu'il faut également interpréter les assurances données hier par le député du bloc du Futur Ammar Houry qui, dans un entretien accordé à la Voix du Liban, a indiqué que « l'initiative de la coalition militaire islamique n'affectera pas le dialogue qui a actuellement lieu entre le Hezbollah et le courant du Futur ».
Pour le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas, cette coalition « est la bienvenue et elle est appropriée, puisqu'il revient aux musulmans eux-mêmes de trancher et de démontrer que Daech (État islamique) est l'ennemi de l'islam ». Même son de cloche exprimé par le député du courant du Futur, Samir el-Jisr, qui a souligné que l'idée d'une « collaboration pour combattre le terrorisme devrait être acceptée ». « Elle se fera, comme l'a souligné le Premier ministre, dans les règles constitutionnelles. »
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Gerban Bassil, le premier à s'offusquer de n'avoir pas été mis au courant de l'initiative, se rendra à New York le 18 janvier prochain pour participer à la réunion du groupe de soutien international à la Syrie qui s'inscrit dans le prolongement du processus de Vienne. Le sujet de la coalition sera probablement discuté en marge de cette réunion, a assuré M. Bassil.

L'annonce par l'Arabie saoudite de la coalition antiterroriste majoritairement formée de pays islamiques a continué hier d'alimenter les discussions dans les milieux politiques.Après les premières réactions d'étonnement, voire de crispation, suscitées par la « position de principe » défendue par le Premier ministre Tammam Salam à ce propos, des sources ministérielles citées par...

commentaires (3)

IL N'Y A PAS À Y TERGIVERSER OU À SE PLIER AUX VOLONTÉS PERSANES... LE LIBAN DOIT Y PARTICIPER SANS FAUTE !

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 43, le 17 décembre 2015

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Commentaires (3)

  • IL N'Y A PAS À Y TERGIVERSER OU À SE PLIER AUX VOLONTÉS PERSANES... LE LIBAN DOIT Y PARTICIPER SANS FAUTE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 43, le 17 décembre 2015

  • Qui aurait dit ? ! Un "pareil" dans ce Fauteuil dans un Palais pareil ! Hallâh, hallâh yâ Dénïyéééh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 57, le 17 décembre 2015

  • "Les sources proches du Premier ministre font savoir cependant que le parti chiite n'a pas à s'inquiéter à ce sujet, rappelant que le Liban continue d'affirmer officiellement, sur la scène internationale et à chaque occasion, que le Hezbollah est une résistance et non une organisation terroriste." ! Il "résiste" au Peuple syrien, c'est c'la ! Et ne le terrorise-t-il pas ? Yâ salâââm ! Chîîî tamâââme !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 55, le 17 décembre 2015

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