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Moyen Orient et Monde - Incident russo-turc

Les Occidentaux craignent que les tensions entre Ankara et Moscou n’éclipsent la lutte contre l’EI

L'Otan va augmenter son aide à la Turquie.

Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, hier, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Alliance atlantique à Bruxelles. Yves Herman/Reuters

Barack Obama a exprimé hier les craintes des Occidentaux de voir la lutte contre « l'ennemi commun », l'organisation État islamique (EI), éclipsée par les vives tensions entre la Russie et la Turquie, une alliée de poids de l'Otan qui lui a promis de lui venir en aide. Le président américain a rencontré hier à Paris son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, pour parler « de la manière dont la Turquie et la Russie pourraient travailler à réduire les tensions ».
La destruction la semaine dernière d'un bombardier russe, abattu par l'aviation turque près de la frontière syrienne, a provoqué une grave crise dans les relations entre Moscou et Ankara, autrefois partenaires privilégiés, qui ne montre pas de signe d'apaisement.
M. Obama avait rencontré la veille le président russe Vladimir Poutine, qui soutient le régime du président Bachar el-Assad par une campagne de frappes aériennes en Syrie depuis fin septembre.
« Comme je l'ai dit à M. Erdogan, nous avons tous un ennemi commun et c'est l'EI, et je veux être certain que nous nous concentrons sur cette menace, et je veux m'assurer que nous restons concentrés sur la nécessité de trouver une forme de solution politique en Syrie », a clairement expliqué M. Obama qui a souligné qu'il leur « reste encore du travail ».
Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, qui a reçu lundi à Bruxelles le soutien du secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, a une nouvelle fois assuré hier qu'il souhaitait dialoguer avec la Russie. Mais, comme depuis le début de cette crise, le ton est peu diplomatique de part et d'autre.

« Accusations sans fondement »
« Nous devrions nous asseoir à une table et discuter de ce que nous pourrions faire plutôt que de lancer des accusations sans fondement », a estimé M. Davutoglu, en référence à la violente charge lancée par Vladimir Poutine lundi soir. Selon le président russe, le pétrole produit par l'EI, qui représente l'une des principales sources de financement du groupe jihadiste, est « acheminé massivement, de manière industrielle, vers la Turquie ». « Nous avons toutes les raisons de penser que la décision d'abattre notre avion a été dictée par la volonté de protéger ces chemins d'acheminement de pétrole vers le territoire turc, justement vers ces ports depuis lesquels il est chargé sur des navires-citernes », a accusé le président russe. « Nous ne sommes pas malhonnêtes au point de procéder à ce genre de commerce avec des groupes terroristes. Tout le monde doit le savoir », avait immédiatement répliqué Recep Tayyip Erdogan.
Les tensions entre Moscou et Ankara mettent à mal le projet de coalition unique en Syrie contre l'EI après les attentats meurtriers de Paris, porté par le président français François Hollande, qui s'est rendu jeudi dernier à Moscou pour défendre cette idée auprès de M. Poutine.
Elles changent aussi la donne à l'Otan, dont la Turquie est membre depuis 1952, alors que les relations avec la Russie ont été rudement mises à mal par la crise en Ukraine depuis le printemps 2013. « Nous allons travailler à des mesures supplémentaires pour assurer la sécurité de la Turquie » en renforçant notamment ses capacités de défense antiaérienne, a promis le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, en arrivant hier à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance atlantique à Bruxelles, promettant « de nouvelles décisions dans les semaines à venir ».
(Source : AFP)

Barack Obama a exprimé hier les craintes des Occidentaux de voir la lutte contre « l'ennemi commun », l'organisation État islamique (EI), éclipsée par les vives tensions entre la Russie et la Turquie, une alliée de poids de l'Otan qui lui a promis de lui venir en aide. Le président américain a rencontré hier à Paris son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, pour parler « de la...

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