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Yémen : raids aériens en soutien aux loyalistes "lâchés" par les islamistes

La coalition arabe intervenant au Yémen a intensifié lundi ses raids aériens contre les rebelles chiites pro-iraniens en soutien aux forces progouvernementales qui, selon un ministre émirati, ont été "lâchées" par un parti islamiste.

Des avions de la coalition sous commandement saoudien ont largué des bombes contre des positions des rebelles houthis autour de Rahida, deuxième ville de la province de Taëz (sud-ouest), selon des sources militaires.

Simultanément, ces positions rebelles ont été visées par des roquettes Katioucha et des obus de mortier tirés par les forces loyalistes, a déclaré à l'AFP le général Fadhl Hassan, commandant de la base aérienne d'Al-Anad, la plus grande du Yémen, qui dirige les opérations à Rahida. Il a fait état de nombreux morts et blessés.
La province de Taëz, qui s'étend jusqu'au détroit stratégique de Bab Al-Mandeb, à l'entrée de la mer Rouge, est considérée comme la clef pour la reprise d'autres territoires du centre et du nord, dont la capitale Sanaa, aux mains des rebelles depuis l'an dernier.
"La bataille de libération de Taëz est irréversible", a affirmé le général Hassan, ajoutant que ses troupes avaient repoussé les rebelles de 19 positions autour de Rahida où deux combattants ont péri lundi dans l'explosion d'une mine plantée par les insurgés.

Outre les mines, la progression des forces loyalistes est ralentie par "la trahison de certaines composantes de la Résistance populaire", coalition de combattants antirebelles, a indiqué une source militaire.
"N'eût été le lâchage d'Al-Islah (parti islamiste sunnite) et des Frères musulmans, Taëz aurait été libérée" depuis le lancement le 16 novembre de l'offensive pour la reconquête de cette province, a accusé lundi le ministre émirati aux Affaires étrangères, Anwar Gargash dont le pays est un élément clé de la coalition arabe.

Al-Islah était l'une des principales composantes de la Résistance populaire yéménite, qui compte aussi des hommes de tribus, d'anciens militaires et des séparatistes sudistes. Proche de la confrérie des Frères musulmans, listée comme "organisation terroriste" par les Émirats, Al-Islah est très influent à Taëz, troisième ville du Yémen.

Un éminent dignitaire tribal de cette province, Hammoud Saïd al-Mekhlafi, et le président du conseil militaire provincial, le général Sadok Sarhane, sont ainsi considérés comme proches d'Al-Islah, indique-t-on dans les milieux politiques à Taëz.

Le "lâchage" d'Al-Islah intervient alors que des informations, non confirmées, évoquent la possibilité que des armes de la coalition soient tombées aux mains des organisations extrémistes El-Qaëda et Etat Islamique (EI).
Le conflit au Yémen a fait depuis mars plus de 5.700 morts, dont près de la moitié de civils, selon des estimations de l'Onu.

La coalition arabe intervenant au Yémen a intensifié lundi ses raids aériens contre les rebelles chiites pro-iraniens en soutien aux forces progouvernementales qui, selon un ministre émirati, ont été "lâchées" par un parti islamiste.Des avions de la coalition sous commandement saoudien ont largué des bombes contre des positions des rebelles houthis autour de Rahida, deuxième ville de la...