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À La Une - chronologie

Le Liban dans l'engrenage du conflit syrien

Un homme tire en l'air une rafale de Kalachnikov, lors des funérailles d'une des victimes du double attentat-suicide qui a secoué la banlieue-sud de Beyrouth, le 12 novembre 2015. REUTERS/Hasan Shaaban

Le Liban, théâtre jeudi d'un attentat du groupe Etat islamique (EI) dans la banlieue-sud de Beyrouth, est profondément divisé depuis 2011 sur le conflit en Syrie.

L'implication du Hezbollah aux côtés du régime syrien de Bachar el-Assad, un alaouite (branche du chiisme), a accru les tensions confessionnelles au Liban, qui accueille 1,1 million de réfugiés syriens. Les chiites du Liban sont largement en faveur du régime syrien alors que les sunnites sont majoritairement partisans de la rébellion qui veut renverser le régime à Damas.

-2011-
- 17 juin: Des affrontements meurtriers opposent à Tripoli, grande ville du nord, sunnites basés à Bab al-Tebbané et alaouites sympathisants d'Assad à Jabal Mohsen. Les heurts sont liés à un rassemblement contre le régime en Syrie, en proie à une contestation inédite depuis le 15 mars.

 

-2012-
- 19 oct: Le chef des renseignements de la police, Wissam al-Hassan, un sunnite proche de l'ancien Premier ministre Saad Hariri et bête noire du régime syrien, est tué dans un attentat (huit morts au total).


Le site de l'attentat qui a visé le chef des renseignements de la police, Wissam al-Hassan, à Achrafieh.
Photo d'archives AFP

 

-2013-
- 18 mars: L'aviation syrienne bombarde pour la 1ère fois le territoire libanais (responsables libanais et américains). Les frappes touchent Ersal, localité sunnite entourée de villages chiites dans la Békaa (est). Celle-ci a été depuis la cible de nombreux raids.
- 19-26 mai: Nouveaux combats entre sunnites et alaouites à Tripoli, plus de 30 morts. La ville avait connu des flambées de violence en 2012.
- 5 juin: Le régime syrien et les combattants du Hezbollah reprennent la ville de Qousseir, longtemps place forte rebelle près de la frontière libanaise. Fin avril, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, reconnaît l'engagement de ses troupes aux côtés du régime de Damas.
- 23 août: Double attentat contre deux mosquées sunnites à Tripoli: 45 morts. Il s'agit de l'attaque la plus sanglante depuis la fin de la guerre civile (1975-1990).

Deux explosions ont eu lieu, le vendredi 23 août 2013, à Tripoli, capitale du Liban-Nord.
AFP/IBRAHIM CHALHOUB


- 19 nov: Un double attentat suicide revendiqué par un groupe lié à el-Qaëda vise l'ambassade d'Iran dans un fief du Hezbollah: 25 morts.

 

-2014-
- 19 fév: Dix morts dans un double attentat suicide près du centre culturel iranien à Beyrouth, le 9e dans un fief du Hezbollah depuis juillet.
- 2 août: Début de combats entre forces de sécurité libanaises et jihadistes liés à l'EI et au Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda, à Ersal.
- 27 oct: L'armée libanaise reprend, après trois jours de violents combats, le contrôle du secteur de Bab al-Tebbané, fief islamiste à Tripoli. Les combats ont atteint pour la première fois le centre historique.

 

-2015-
- 3 juin: Violents combats entre combattants du Hezbollah et ceux d'al-Nosra dans les environs de Ersal.
Nasrallah avait affirmé en mai que "toute la frontière libanaise était désormais hors du contrôle des hommes armés à l'exception des environs de Ersal".
- 18 oct: Nasrallah affirme que son mouvement participe à "une bataille essentielle et décisive" en Syrie, où sa présence est "plus importante que jamais".
Selon des experts, entre 5.000 et 8.000 membres du Hezbollah se battent en Syrie sur plusieurs fronts, contre les groupes rebelles mais aussi l'EI.
- 13 nov: Un double attentat revendiqué par l'EI contre le quartier de Bourj el-Brajneh, au sud de Beyrouth fait 44 morts.

 
Des soldats libanais sécurisant l'un des sites du double attentat-suicide dans la banlieue-sud de Beyrouth. AFP PHOTO / IZZAT ATTAR

 


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