Rechercher
Rechercher

Culture - Salon du livre 2015

Plus de battues, seulement des battantes

Michèle Gharios dénonce la maltraitance des femmes dans son roman « À l'aube de soi », paru chez La Cheminante.

Michèle M. Gharios : « Il y a toujours de l’espoir. »

C'est une rêveuse. Comme tous les poètes, elle a les yeux rivés sur les étoiles... et les émotions. Mais Michèle Gharios, qui n'en est pas à son premier roman, a aussi les pieds sur terre. Elle le prouve dans ce livre inspiré de la réalité et intitulé À l'aube de soi.
Paru aux éditions La Cheminante, l'ouvrage, dont la couverture a été conçue par l'artiste pop art Fred Ebami, narre la dure et longue traversée d'une femme. À l'aube de soi pourrait être l'histoire banale d'un amour entre un jeune homme et une jeune fille. Sauf que ce n'est pas du tout cela. Au lendemain du mariage, le jeune homme dévoile à la fois un lourd secret et son visage de monstre.
«A-t-on le droit de faire supporter à l'autre les traumatismes de sa vie passée ? », se demande l'auteure. Et de poursuivre : « Je me suis inspirée de l'actualité brûlante, surtout que maintenant les tabous sont bien tombés et que la maltraitance des femmes n'est plus un secret. Ce roman a été écrit pour faire réfléchir, surtout les hommes qui ne sont pas conscients de cette violence silencieuse. »

 

(Lire aussi : L'Orient-Le Jour au Salon du livre francophone de Beyrouth 2015)


Comment une poétesse peut-elle passer de la poésie à l'écriture romanesque ? « Il y a certaines choses qu'on ne peut exprimer en poésie, répond Michèle Gharios, et qui nécessitent un autre genre d'écriture : une véritable mise en scène, des couleurs, des bruits, qui doivent prendre vie pour faire passer un message. La poésie ne peut passer que des émotions. »
Pour écrire ce roman, l'auteure n'a eu nul besoin de faire des recherches auprès de psychologues ou autres médecins, mais seulement prêter une oreille attentive aux témoignages de femmes qui ont été victimes de tels sévices. « La lecture de coupures de journaux m'a aussi permis de rassembler tous ces détails pour reconstruire un personnage fictif pouvant réunir un
échantillonnage de femmes. »
Une note d'espoir ? « Oui, certainement, dit-elle. Mon éditrice souhaitait un titre positif. Toute aube, qui signifie le début d'un matin, évoque une renaissance. » À travers une double narration (une histoire dans l'histoire), une fiction bien réelle qui raconte ce voyage intérieur à la découverte de soi-même et dénonce en même temps une société encore impuissante, Michèle Gharios laisse profiler qu'il n'est jamais trop tard pour se retrouver et... renaître.

Signature ce soir, à 18 heures, au stand de la librairie al-Bourj (Biel).

 

 

Lire aussi

La sagesse des fous, la folie des sages

Sortir ces films-témoignages, et Jocelyne Saab, de leur cachette sous le lit

Lire, mais aussi écouter « la langue des dieux »

La sagesse des fous, la folie des sages

Lamia Ziadé, ressusciteuse d’âge(s) d’or(s)

C'est une rêveuse. Comme tous les poètes, elle a les yeux rivés sur les étoiles... et les émotions. Mais Michèle Gharios, qui n'en est pas à son premier roman, a aussi les pieds sur terre. Elle le prouve dans ce livre inspiré de la réalité et intitulé À l'aube de soi.Paru aux éditions La Cheminante, l'ouvrage, dont la couverture a été conçue par l'artiste pop art Fred Ebami, narre...

commentaires (1)

J'encourage ceux et celles qui ne l'ont pas encore fait (y compris moi-même) de cheminer avec cette "Cheminante". Vous pourriez découvrir des terres inédites, habitées par des femmes d’un autre ciel et des hommes d’un autre siècle, que l’auteure pétrit dans un moule humanisant et bonifiant.

Ronald Barakat

18 h 00, le 28 octobre 2015

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • J'encourage ceux et celles qui ne l'ont pas encore fait (y compris moi-même) de cheminer avec cette "Cheminante". Vous pourriez découvrir des terres inédites, habitées par des femmes d’un autre ciel et des hommes d’un autre siècle, que l’auteure pétrit dans un moule humanisant et bonifiant.

    Ronald Barakat

    18 h 00, le 28 octobre 2015

Retour en haut