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Culture - Récompense

« Sur le berceau de mon écriture, Giono s’était penché »

Le Grand Prix Jean-Giono, un des premiers de la saison littéraire, vient d'être décerné à Charif Majdalani, l'auteur libanais de langue française, pour son dernier roman « Villa des femmes ». Contacté le lendemain de la cérémonie, Charif Majdalani s'est confié à « L'Orient-Le Jour ».

Charif Majdalani, Prix Jean-Giono 2015.

Créé en 1990 par la femme et la fille de l'écrivain français à l'occasion du vingtième anniversaire de sa mort, le Grand Prix Jean-Giono distingue chaque année un auteur de langue française qui défend la cause du roman. Son jury – présidé par Pierre Bergé, et composé de Sylvie Giono-Durbet (la fille de Jean Giono), Paule Constant, de l'Académie Goncourt, Tahar Ben Jelloun, de l'Académie Goncourt, Franz-Olivier Giesbert, du jury Renaudot, Gilles Lapouge, Erik Orsenna, de l'Académie française, Pierre Pain, Franco-Maria Ricci, Yves Simon et Frédéric Vitoux – s'est réuni mercredi pour décerner ce prestigieux laurier à l'écrivain libanais dont le roman a été sélectionné parmi des titres comme ceux de Mathias Enard, Hédi Kadour ou Alain Mabanchkou.

Si c'était Jean Giono qui vous remettait le prix, qu'auriez-vous aimé qu'il vous dise ?

C'est un peu difficile. En revanche, j'étais très content que sa fille (qui m'a remis le prix) me dise que chaque fois qu'elle lit un livre ou qu'elle voit un tableau, elle pense à son père. Et quand elle a lu Villa des femmes, elle a dit textuellement : « C'est un livre qui aurait plu à papa. » Cela m'a donc réjoui de savoir que Giono aurait aimé ce livre.


Et vous, que lui auriez-vous dit, à Jean Giono ?

J'aurais dit à peu près ce que j'ai dit dans ce discours improvisé le jour de la cérémonie, à savoir que je considère que certains de ses livres ont provoqué des fulgurances d'inspiration. En effet, parmi les écrivains qui se sont penchés sur le berceau de mon écriture, il y a certainement lui et son œuvre.


Est-ce que, par ce prix, la récompense va à toute votre œuvre ?

Le prix Jean-Giono récompense un seul ouvrage (roman), mais d'après ce qui a été dit mercredi, j'étais également dans la sélection pour mon livre précédent. Mme Giono et Paule Constant ont par ailleurs signalé qu'elles auraient aimé me couronner pour l'autre livre aussi. Ce prix-là est donc une récompense pour Villa des femmes ainsi que pour le précédent, Le Dernier Seigneur de Marsad, paru également aux éditions du Seuil.

Vous êtes en lice encore pour le prix Femina, ce prix en « annule » -t-il un autre ?

Non, je ne pense pas, du moins, j'espère pas.

Souvent sélectionné pour d'autres prix, « Villa des femmes » vous aurait-t-il porté chance ?

Ce sont les femmes qui m'ont porté chance... du moins les personnages féminins romanesques, puisque les personnages masculins des autres romans ne l'ont pas fait...


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commentaires (1)

Enfin une bonne nouvelle en ces temps ou les bonnes nouvelles sont si rares......

issa louis

14 h 19, le 16 octobre 2015

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Commentaires (1)

  • Enfin une bonne nouvelle en ces temps ou les bonnes nouvelles sont si rares......

    issa louis

    14 h 19, le 16 octobre 2015

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