Une délégation de parlementaires iraniens est arrivée mercredi à Damas pour rencontrer le président Bachar el-Assad, dont les forces se préparent à lancer une nouvelle offensive contre les rebelles avec le soutien de Téhéran et Moscou.
La visite de cette délégation, menée par le président de la commission de Sécurité nationale et des Affaires étrangères du Parlement iranien, Alaeddin Boroujerdi, coïncide avec l'annonce de la mort de deux hauts gradés des Gardiens de la Révolution islamique (GRI) en Syrie.
Le général de division Farshad Hasounizadeh et le brigadier-général Hamid Mokhtarband ont été tués lundi en combattant le groupe État islamique (EI), a rapporté l'agence Tasnim, sans préciser sur quel front ils étaient engagés.
Un autre commandant de l'unité d'élite des GRI, le général Hossein Hamedani, avait déjà été tué la semaine dernière près d'Alep.
L'Iran a envoyé ces derniers jours des milliers de soldats en Syrie pour participer à une prochaine offensive des forces de Bachar el-Assad contre les rebelles dans la province d'Alep, dans le nord-ouest du pays, avec l'appui des frappes aériennes russes, ont déclaré à Reuters deux responsables régionaux sous le sceau de l'anonymat.
"La coalition internationale menée par les États-Unis a échoué à lutter contre le terrorisme. La coopération entre la Syrie, l'Irak, l'Iran et la Russie a été positive et couronnée de succès", a déclaré Alaeddin Boroujerdi à son arrivée à Damas, selon des propos rapportés par la télévision publique iranienne IRIB.
(Lire aussi : Le commandant des Pasdaran tué en Syrie avait mené "80 opérations" dans le pays)
Les renforts massifs de l'Iran et du Hezbollah et les frappes aériennes russes ont permis à l'armée syrienne de repasser à l'offensive dans le nord-ouest du pays, où elle a perdu de vastes portions de territoire ces derniers mois.
Cette contre-offensive vise à desserrer l'étau autour du "réduit alaouite" sur la côte méditerranéenne, berceau de la communauté de Bachar el-Assad, et plus largement de la "Syrie utile", dont le contrôle est vital pour le président syrien.
Mais une reconquête militaire de l'ensemble du pays ne semble pas à la portée du régime de Damas et le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a déclaré mardi que Téhéran et Moscou travaillaient parallèlement à l'élaboration d'un plan de paix.
La pierre d'achoppement avec les pays occidentaux et les puissances régionales sunnites qui soutiennent une partie des rebelles, Arabie saoudite et Turquie en tête, restent le sort qui sera réservé à Bachar el-Assad.
Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Mekdad, est attendu la semaine prochaine à Téhéran pour discuter de ce plan de paix, a précisé Hossein Amir Abdollahian.
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commentaires (6)
Et ce n'est qu'un début....
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
14 h 37, le 15 octobre 2015