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Turquie : Orhan Pamuk critique Erdogan après l'attentat contre les Kurdes

Le Prix Nobel de littérature 2006 Orhan Pamuk critique vivement le président turc Recep Tayyip Erdogan, qu'il accuse de "calcul" vis-à-vis des Kurdes, au lendemain de l'attentat d'Ankara, dans une interview lundi au quotidien italien La Repubblica.

"La défaite électorale a rendu Erdogan furieux (...)", les Kurdes "ne lui ayant pas fait confiance en lui accordant leur voix pour son projet de République présidentielle", estime Orhan Pamuk, qui se trouve actuellement à New York, interrogé par le quotidien Repubblica. "Gouvernement et armée ont décidé de recommencer la guerre contre le mouvement kurde", affirme l'auteur de "Neige" et "Istanbul, souvenir d'une ville".

"C'est la nation entière qui aujourd'hui comprend le calcul d'Erdogan, ajoute-t-il. D'abord il n'a pas voulu faire partie de la coalition internationale qui combat le califat islamique. Puis, il a accepté de faire ce que lui demandaient les Américains. Mais, en même temps que le Califat, il s'est mis à bombarder les Kurdes".
L'opposition prokurde intensifie ses attaques contre le président Erdogan, qu'elle accuse d'être responsable de l'attentat d'Ankara, le plus meurtrier de l'histoire de la Turquie, qui a fait au moins 97 morts, à trois semaines des élections législatives.

"La nouvelle de l'attentat (d'Ankara) m'a brisé le coeur. J'ai réagi en disant que tous les Turcs libéraux, les démocrates, les laïcs, sont avec les Kurdes et sympathisent avec eux, parce que ce peuple veut la paix", déclare M. Pamuk. "Un pays en paix s'est trouvé soudainement en guerre, à la fois contre le califat islamique et contre le PKK", les rebelles kurdes turcs, estime-t-il.

L'opposition accuse M. Erdogan de mettre de l'huile sur le feu du conflit kurde, avec l'espoir d'attirer à lui l'électorat nationaliste. Lors des dernières législatives du 7 juin, l'AKP, le parti au pouvoir, avait perdu la majorité absolue dont il disposait depuis 2002, douchant les espoirs du président Erdogan de pouvoir modifier la Constitution pour renforcer ses pouvoirs.

Le Prix Nobel de littérature 2006 Orhan Pamuk critique vivement le président turc Recep Tayyip Erdogan, qu'il accuse de "calcul" vis-à-vis des Kurdes, au lendemain de l'attentat d'Ankara, dans une interview lundi au quotidien italien La Repubblica."La défaite électorale a rendu Erdogan furieux (...)", les Kurdes "ne lui ayant pas fait confiance en lui accordant leur voix pour son projet de...