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À La Une - drame

Rapatriement des Iraniens morts au hajj reporté, tensions exacerbées avec Riyad

L'Iran est le pays ayant de loin payé le plus lourd tribut à la catastrophe avec 228 morts, 27 blessés et 246 disparus.

Un pèlerin iranien en chaise roulante, de retour de La Mecque, est accompagné par sa famille à l'aéroport Imam Khomeini, à Téhéran, le 28 septembre 2015. REUTERS/Raheb Homavandi/TIMA

Le rapatriement attendu mardi à Téhéran d'une partie des corps des pèlerins iraniens tués dans la bousculade de Mina, près de La Mecque, a été retardé dans un climat de tension croissante avec Riyad.

Ce report est dû à des raisons administratives, notamment les autorisations d'atterrissage en Arabie saoudite des avions chargés de rapatrier les corps des pèlerins décédés, selon des responsables iraniens.
"Un avion devrait partir pour Djeddah (Arabie saoudite) ce soir pour transférer des corps et, si Dieu le veut, les funérailles auront lieu demain (mercredi) à Téhéran", a déclaré à la télévision publique Ali Marashi, un des responsables du Croissant-Rouge iranien chargé du rapatriement des corps.

L'Iran est le pays ayant de loin payé le plus lourd tribut à la catastrophe du hajj qui, selon Riyad, a fait au total 769 morts et 934 blessés. Le dernier bilan publié mardi matin par le comité iranien d'organisation du hajj fait état de 228 morts iraniens, 27 blessés et 246 disparus.

Depuis la tragédie, qui a exacerbé des tensions déjà vives entre Téhéran et Riyad, le nombre de victimes iraniennes augmente de jour en jour: il pourrait encore s'aggraver vu le nombre de personnes toujours portées disparues. Le président Hassan Rohani est rentré mardi après avoir écourté son voyage à New York, car il voulait être présent à Téhéran pour le retour des dépouilles de 130 pèlerins morts pendant la bousculade.

Dans une déclaration à l'agence de presse Tasnim, le porte-parole du gouvernement, Mohammad Bagher Nobakht, a affirmé que "tous les efforts étaient entrepris pour un transfèrement rapide des corps", sans toutefois donner de date. Après avoir attendu plusieurs heures lundi l'autorisation de se rendre en Arabie saoudite, une délégation iranienne, dirigée par le ministre de la Santé Hassan Hashemi, est finalement arrivée à La Mecque mardi à l'aube. "Nous allons mettre en place la coordination nécessaire entre l'Arabie saoudite et l'Iran pour un transfèrement rapide des corps", a-t-il dit à la télévision publique.

 

(Pour mémoire : La polémique enfle entre Riyad et Téhéran sur le drame du hajj)

 

"Victimes de l'incompétence"
Quelques heures après le drame, les plus hautes autorités d'Iran ont accusé le royaume saoudien d'en être responsable et de ne pas coopérer avec Téhéran dans la recherche des disparus et le rapatriement des victimes, mortes où blessées.

Le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a exigé "des excuses" de l'Arabie saoudite à l'ensemble de la communauté musulmane, lui demandant d'accepter sa "responsabilité dans ce terrible accident et de remplir ses obligations".

Les pèlerins ont été "victimes de l'incompétence de ceux qui étaient chargés" de l'organisation du pèlerinage, a répété M. Rohani devant l'Onu à New York, réclamant une "enquête précise sur les causes de ce désastre". "La douleur et la peine infligées à des millions de musulmans va au-delà de réparations matérielles", a-t-il poursuivi, ajoutant que "l'opinion publique exige que les responsables saoudiens remplissent leurs obligations internationales", notamment en permettant le retour rapide des corps des victimes dans leurs pays. "Surtout, il est nécessaire de mettre en place les conditions pour une enquête indépendante et précise sur les causes de ce désastre et les façons d'empêcher sa répétition à l'avenir", a-t-il dit.

Mais l'Arabie saoudite a dénoncé l'exploitation politique du drame par l'Iran, son grand rival politique et religieux dans la région. "Les Iraniens auraient mieux à faire que d'exploiter politiquement une tragédie qui a touché des gens qui observaient leurs rites religieux les plus sacrés", a dit samedi le chef de la diplomatie saoudienne, Adel Al-Jubeir.

Les relations entre l'Arabie saoudite sunnite et l'Iran chiite, sont tendues depuis l'avènement de la République islamique en 1979. Elles se sont encore dégradées avec la crise syrienne, la guerre au Yémen et l'accord sur le nucléaire conclu conclu le 14 juillet entre l'Iran et les grandes puissances.

 

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Ce report est dû à des raisons administratives, notamment les autorisations d'atterrissage en Arabie saoudite des avions chargés de rapatrier les corps des pèlerins décédés, selon...

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Famille repugnante ...ces bensaouds...

FRIK-A-FRAK

17 h 43, le 29 septembre 2015

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Commentaires (1)

  • Famille repugnante ...ces bensaouds...

    FRIK-A-FRAK

    17 h 43, le 29 septembre 2015

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