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Culture - Beirut Art Fair J-3

Plonger dans les images de Hania Farrell et se laisser immerger...

Elle ne veut pas juste exposer (pour la deuxième année consécutive) ses installations photos au sein de la Beirut Art Fair*, mais cherche surtout à introduire ses images mouvantes, énergisantes et relaxantes dans les hôpitaux de la ville.

Hania Farrell devant son installation photographique de piscine.

Sous les boucles folles et le sourire chaleureux de Hania Farrell se cache une vieille âme. Une personnalité altruiste et positive qui fait d'elle plus qu'une photographe de talent, une artiste portée par le désir d'aller vers les autres. De dépasser les frontières des (simples) clichés.
Et pour cause, Hania Farrell veut faire de son art un vecteur de paix, d'humanité partagée et même, pourquoi pas, de guérison ! Plus qu'immortaliser un paysage, une scène, un visage ou un moment, c'est animer les images qui l'intéresse. Les rendre vibrantes, mouvantes, interactives. En faire un espace de bien-être mental... qui agit sur la santé.
Cette Libano-Britannique a abandonné, il y a quelques années, une carrière établie d'architecte d'intérieur et de designer à Londres pour s'adonner totalement à sa passion première : la photo. Mais alors vraiment totalement. En s'y consacrant « cœur » et âme. En y mettant ses émotions, ses sensations, sa sensibilité à la nature, sa fibre humaniste et cette envie de contribuer à faire bouger les choses. À commencer par les images elles-mêmes.
Car pour cette artiste inspirée, la photo n'est pas statique, figée et distante. Elle ne fait pas fatalement face au spectateur mais peut aussi l'envelopper, le porter, le transporter dans un univers de quiétude et d'optimisme.
Agrandie, éclairée, bidouillée, accompagnée de bruitages, de bruissements plutôt, et projetée sur un mur, au sol ou dans un « cubicule », elle offre alors une expérience sensorielle totale. Surtout quand ses thèmes ont la fluidité de l'eau, le roulement des vagues, la vibrante luminosité d'une nature verdoyante ou encore la joyeuse insouciance des jeux d'enfants...
« Matériau » de prédilection de cette photographe : la nature. « Nous sommes tous égaux face à elle, à la force de ses éléments », dit-elle. « C'est à travers elle que nous retrouvons notre humanité commune. »
Et pour soutenir ses propos, Hania Farrell – qui, malgré des années en Angleterre, reste attachée à ses racines – a fait de la trinité de la nature libanaise, à savoir le ciel bleu, la mer, la montagne, quasiment les trois piliers de son travail. Elle avait par exemple réalisée Teal, sa première installation (présentée à Londres en décembre 2013 et qui lui avait valu d'être sélectionnée parmi les finalistes du Saatchi Magazine), autour d'une animation à base d'images de haute définition de plongeurs de la Corniche à différentes saisons. Dans Playful Reflection, œuvre sous forme de cubicule exposée à la Singapour Art Fair 2014, elle mettait en scène un jeu d'eau et de lumières baignant d'insouciantes galipettes de jeunes garçons dans une rivière au sein du Chouf verdoyant.
Alors qu'avec Tree of Life, (pièce lumineuse également présentée à la SAF et qui sera exposée dans le cadre de la Beirut Art Week à la boutique Vertu du centre-ville), elle fait pénétrer le spectateur au cœur de la vibrante et vitale énergie des arbres.

 

(Lire aussi : Les arts numériques et une hausse des chiffres pour la cuvée 2015 du BAF)

 

Un univers photo-aquatique
Pour l'édition 2014 de la Beirut Art Fair, l'artiste multimédia avait spécialement construit l'installation interactive Coordinates. Un cubicule couvert d'aluminium qui simule une immersion dans les vagues de la corniche via une double projection. « Le mouvement et le fond sonore neutralisent toute volonté de résister et contribuent ainsi au détachement et à la relaxation. » C'est cette pièce-là qu'elle souhaite introduire dans les hôpitaux du pays du Cèdre. Pour apporter aux patients une source d'apaisement qui les aide à recharger leurs batteries dans leur combat contre la maladie. « Parce qu'en réalité, une simple sensation alimente ces substances chimiques qui deviennent des émotions et qui donnent à leur tour de nouveaux contours à notre monde physique », explique Hania Farrell.
Outre ce projet d'art thérapeutique qui lui tient particulièrement à cœur, la jeune femme revient à la Beyrouth Art Fair 2015 avec de nouvelles installations « qui s'articulent autour d'une piscine, d'une projection et d'une photographie ». Et parce qu'elle nourrit son art de son pays natal, elle y met, cette fois encore, l'accent sur la fragilité du Liban, terre d'asile, de partages et de contrastes. Un art qui prend possession de la réalité via l'objectif pour la faire re(s)sentir avec plus de force et d'acuité. À découvrir au Biel, du 17 au 20 septembre.


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Collaboration Design

Parce que dans une première vie, Hania Farrell a été designer, elle a été invitée à coopérer avec les équipes de Londres pour produire un Vertu Aster unique au design issu d'un projet photographique consacré à la technologie et d'une coopération avec les équipes d'impression digitale de pointe de la marque. Il comporte un économiseur d'écran intitulé Blue Eye et une impression sur cuir, au revers du téléphone, qui s'intitule « Collider ».


*La BAF ouvrira ses portes ce jeudi 17 septembre au Biel. Et s'y tiendra jusqu'au dimanche 20. Horaires d'ouverture de 15h30 à 21h30.

 

 

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