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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Le gardien des lieux saints catholiques presse Israël d’agir contre l’extrémisme juif

À Hébron hier, des Palestiniens ont manifesté pour la libération de leurs proches. Hazem Bader/AFP

Le gardien des lieux catholiques en Terre sainte a pressé la justice israélienne d'interdire une organisation extrémiste juive et d'agir immédiatement contre son chef « Bentzi » Gopstein qui a récemment défendu l'idée de brûler les églises. « Le danger et les menaces pour l'Église et les chrétiens en Israël sont imminents », s'alarme la Custodie de Terre sainte dans une lettre adressée au procureur général Yéhuda Weinstein et consultée hier par l'AFP. La question n'est plus de savoir « s'il y aura des morts », mais « quand », ajoute-t-elle. Elle appelle la justice israélienne « à user de tous ses pouvoirs et à agir immédiatement en traduisant en justice "Bentzi" Gopstein et en mettant hors la loi Lehava, son organisation ».
La custodie, confiée aux franciscains, est la gardienne des lieux saints au nom de l'Église catholique conformément à la tradition. Sa lettre est publiée dans un climat de vive inquiétude après une série d'exactions d'extrémistes juifs contre des Palestiniens, et des lieux chrétiens en Israël et en Cisjordanie occupée. « Nous avons été témoins ces dernières années d'une augmentation alarmante et effrayante des attaques violentes contre des chrétiens, la chrétienté et des institutions chrétiennes en Israël », dit la custodie en déplorant « un climat d'impunité de fait ».
Lors d'un débat avec des étudiants d'écoles talmudiques, Ben-Zion, (« Bentzi ») Gopstein a défendu la semaine passée l'idée de brûler les églises chrétiennes en invoquant un commandement du Moyen Âge ordonnant de détruire l'idolâtrie, selon ses propos enregistrés diffusés dans les médias.
« Bentzi » Gopstein est à la tête de Lehava, un groupe qui dit lutter contre la perte de l'identité juive en particulier à travers le mariage entre Juifs et Arabes. Lehava s'inspire de l'idéologie de Meir Kahana, fondateur du mouvement raciste antiarabe Kach.

Individus relâchés
Par ailleurs, les services de sécurité israéliens ont relâché tous les individus arrêtés dimanche dans l'enquête sur la mort d'un bébé palestinien et de son père dans un incendie attribué à des extrémistes juifs, a indiqué une porte-parole de la sécurité intérieure. La presse israélienne avait fait état d'une dizaine d'arrestations effectuées dimanche par le Shin Beth et la police dans les colonies sauvages (c'est-à-dire illégales selon la loi israélienne) d'Adei Ad et de Baladim, dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël. Les deux colonies sont proches de Douma, le village palestinien où un incendie criminel le 31 juillet a causé la mort d'un nourrisson palestinien de 18 mois et, huit jours plus tard, celle de son père qui a succombé à ses blessures. La mère et le frère étaient pour leur part toujours hospitalisés.
(Source : AFP)

« Tel-Aviv, c'est pas Copacabana. Tel-Aviv, c'est la capitale d'Israël »

Les esprits se sont échauffés à l'approche d'une journée « Tel-Aviv sur Seine » prévue jeudi à Paris sur les quais aménagés comme chaque été en plage. La polémique se dessine depuis le week-end dernier avec une pétition en ligne qui réclame son annulation et des opposants qui font valoir un contexte particulièrement mal choisi après la mort d'un bébé palestinien. La première salve politique a été tirée par une élue de Paris, Danielle Simonnet (Parti de gauche), qui dénonce « le cynisme » et « l'indécence » d'une telle journée « tout juste une année après les massacres sur la bande de Gaza par l'État et l'armée israélienne, et alors que le gouvernement israélien intensifie sa politique de colonisation avec les drames que l'on connaît ». « Tel-Aviv, c'est pas Copacabana. Tel-Aviv, c'est la capitale d'Israël », a-t-elle insisté, estimant qu'il s'agirait « pour le gouvernement israélien (d')une belle opération de com' que la ville (de Paris) lui sert sur un plateau ». Une pétition réclamant l'annulation de la journée, dans laquelle les signataires expriment leur « consternation », avait recueilli plus de 13 000 signatures hier en début d'après-midi. Pour sa part, la mairie de Paris maintient jusqu'à nouvel avis le rendez-vous du 13 août sur les bords de Seine et appelle à éviter « l'amalgame entre la politique brutale du gouvernement israélien et Tel-Aviv, ville progressiste ».

Le gardien des lieux catholiques en Terre sainte a pressé la justice israélienne d'interdire une organisation extrémiste juive et d'agir immédiatement contre son chef « Bentzi » Gopstein qui a récemment défendu l'idée de brûler les églises. « Le danger et les menaces pour l'Église et les chrétiens en Israël sont imminents », s'alarme la Custodie de Terre sainte dans une lettre...

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