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Campus

Quand l’été rime avec université...

Alors que certains étudiants sont en vacances, d'autres suivent des cours d'été sur le campus. Un choix gagnant pour certains, mais regretté par d'autres. Témoignages...

Les étudiants à l’AUST Tarek al-Kaisy et Farah Hamadeh : « Les cours en été permettent de compléter rapidement le cursus universitaire. »

« Qui dit vacances d'été, dit plage, montagne, sorties, soirées et voyages, mais surtout pas études », affirme Lama Nohra, étudiante en marketing. Nombreux sont les étudiants, à l'instar de Lama, qui refusent de suivre des cours en été. « Les congés sont conçus pour le repos et les escapades », note Élie Atoui, avant d'ajouter : « On a le droit de profiter des vacances loin des soucis académiques. »
Par contre, d'autres étudiants apprécient les cours d'été. « On n'est plus des écoliers pour jouir de trois mois de vacances », déclare Richard Haddad, étudiant à la LAU. Mélanie Tahan acquiesce. « Ces cours représentent un moyen de se sentir utile durant les vacances », souligne l'étudiante en publicité et vente à l'Usek. Et de préciser : « Au lieu de dormir jusqu'à midi, je me lève tôt pour suivre des cours pendant la matinée. L'après-midi, je consacre une heure de temps pour réviser mes leçons. » Pamela Katergi, quant à elle, prend ses cours l'après-midi. Étudiante à l'Université La Sagesse, elle explique : « En allant à l'université chaque jour de 16h à 20h, je profite de la matinée et de la soirée pour savourer mes vacances. »

Un choix gagnant
« Passer la matinée ou l'après-midi à l'université en été n'est pas évident, mais cela a plusieurs avantages », estime Farah Hamadeh, étudiante à l'AUST. « Les cours d'été permettent aux étudiants d'achever rapidement leur cursus universitaire », précise-t-elle. Tarek al-Kaisi, son collègue, abonde dans le même sens. « Au lieu de partir en vacances pour Sharm el-Sheikh cet été, j'ai préféré m'inscrire à deux cours à la faculté afin d'avancer dans mes études », confie-t-il. Selon les étudiants interviewés, ce qui caractérise ce genre de cours, c'est qu'ils sont condensés. « Comme on fréquente la fac chaque jour, au lieu d'étudier une matière pendant quatre mois, on la complète au bout d'un mois. De plus, on a moins de projets à faire et on comprend mieux l'explication des leçons puisqu'il y a peu d'élèves présents en classe », explique Jennifer Karam, étudiante à l'Université La Sagesse. Pour Paul Daou, ces cours représentent aussi un moyen de socialisation. L'étudiant en finances suit des cours en été depuis qu'il a intégré l'université. « Cette option me permet de rester dans l'ambiance de la fac, de garder le contact avec mes collègues et de me faire de nouveaux amis », note-t-il.

Un éventail de cours
Les universités proposent divers genres de cours pendant la saison estivale. Certains étudiants s'inscrivent à des cours majeurs, d'autres à des cours facultatifs. Richard a choisi un cours majeur « difficile ». « En apprenant ce cours tout seul, loin des autres matières qui l'accompagneraient durant les autres semestres, j'ai le temps de mieux l'étudier et je garantis alors d'obtenir une bonne note », affirme le futur ingénieur pétrolier.
Patty Keryakos, elle aussi, s'est inscrite à un cours en relation directe avec sa spécialisation. Étudiante en audiovisuel à l'Usek, elle précise : « J'ai la chance de consacrer plus de temps à cette matière et de mieux préparer mes projets. » Mélanie, quant à elle, a opté pour des matières facultatives qui sont « plus légères », puisqu'elle risque de « ne pas avoir envie d'étudier à cause de la chaleur et des diverses distractions auxquelles elle est soumise ». « C'est une situation gagnante à tout point de vue », assure-t-elle. Et de poursuivre : « Je prends des cours requis dans mon cursus, tout en restant dans l'ambiance des vacances. »

Des plaintes
Bien qu'il suive des cours en été, Wassim Chéhab explique que cette option n'est pas toujours favorable, puisque le choix des étudiants est limité par les matières offertes par l'université. « Parfois, les cours suggérés par la direction ne répondent pas à nos demandes », se plaint l'étudiant à l'AUST. Son collègue Anthony Abi Younès n'est, lui non plus, pas satisfait. « J'ai été obligé de m'inscrire à des cours auxquels je n'ai pas réussi le semestre passé, afin de ne pas être en retard par rapport à mes collègues de classe. » Cette opportunité – perçue comme avantageuse pour certains – est contraignante pour Anthony, puisqu'il a dû quitter son travail afin de libérer du temps pour l'université. Béatrice Abi Abdallah exprime, elle aussi, son mécontentement. L'étudiante à l'Université La Sagesse confie qu'elle ne peut pas se concentrer en classe : « La séance dure deux heures alors qu'il fait chaud. C'est la première et la dernière fois que je m'inscris à la faculté en été. »
Si certains étudiants se sont inscrits aux cours d'été offerts par leurs facs par choix, d'autres ont été obligés de le faire. Stéphanie Mumdjian est étudiante en architecture à la LAU. Elle précise : « L'université offre certains cours uniquement pendant la saison d'été, on est alors contraint de les suivre. » La jeune fille, qui a annulé un voyage en famille à cause de cette obligation, relève sur ce plan :
« Les étudiants en architecture souffrent d'horaires surchargés pendant l'année. Avec ces cours imposés jusqu'à la moitié du mois d'août, on n'a plus le temps de se reposer ni de reprendre le souffle avant la rentrée fixée au mois de septembre. » Stéphanie confie que si ces cours n'étaient pas obligatoires, elle aurait préféré effectuer un stage dans son domaine d'études.
Malgré les plaintes évoquées par certains étudiants, les avantages des cours en été restent nombreux pour beaucoup d'autres.
« Lorsqu'on intègre la fac, il faut assumer cette responsabilité et étudier, que ce soit durant les jours de classe ou pendant les vacances. L'astuce réside dans une bonne gestion du temps », assure Richard. Le témoignage de Samir Ghobril illustre les propos de Richard. Étudiant en génie informatique à l'AUB, il fréquente la fac l'avant-midi, travaille comme développeur d'applications mobiles l'après-midi et s'amuse le soir. « Je suis capable de concilier études, boulot et divertissement », souligne-t-il. Richard conclut : « Quand la volonté de pouvoir à la fois étudier, travailler et jouir des vacances existe, on réussit à le faire. »

« Qui dit vacances d'été, dit plage, montagne, sorties, soirées et voyages, mais surtout pas études », affirme Lama Nohra, étudiante en marketing. Nombreux sont les étudiants, à l'instar de Lama, qui refusent de suivre des cours en été. « Les congés sont conçus pour le repos et les escapades », note Élie Atoui, avant d'ajouter : « On a le droit de profiter des vacances loin...

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