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Liban

Barras à « L’Orient-Le Jour » : Les relations entre le Liban et la Suisse reposent sur un terrain fertile d’échange d’expériences

L’amitié libano-suisse était à l’honneur.

À l'auberge Le Valais (emprunté au nom du canton suisse), l'ambassadeur de Suisse au Liban, François Barras, déclare se sentir « comme à la maison ». Étant originaire de ce canton, qui a donné son nom à l'auberge, il raconte les histoires folkloriques de sa lointaine vallée, « grande amatrice de vin et de combat de vaches ».
François Barras s'accorde une pause, après une dabké endiablée, pour une entrevue accordée au rythme des tambourins, à l'occasion de la journée champêtre organisée dimanche à Chabrouh (dans le Kesrouan) pour célébrer le 724e anniversaire de la fondation de la Suisse. Cette cérémonie s'inscrit dans le cadre du partenariat entre Faraya et Montreux.
Habitué du Liban pour avoir tenu le poste d'ambassadeur de 2006 à 2010, il est de retour pour un nouveau mandat entamé depuis octobre dernier. D'emblée, il reprend les mots prononcés deux siècles plus tôt par Lamartine découvrant alors le Liban, la « Suisse de l'Orient », avant de s'attarder sur les relations entre son pays et le Liban. « Le point-clé de la relation libano-suisse est ancré dans un échange de citoyen à citoyen. Ce qui a forgé cette amitié qui perdure depuis 30 ans, ce sont des personnes issues de l'émigration, qui ont permis aux Suisses de connaître la chaleur et les richesses du Liban, ce petit pays dont nous n'étions pas si différents il y a plusieurs siècles, affirme M. Barras. Aujourd'hui, les relations entre les deux pays reposent sur un terrain fertile d'échange d'expériences. Les banques libanaises ont par exemple adopté le système bancaire suisse. La Suisse est un modèle très stable par sa neutralité et son modèle politique », poursuit-il.
Quelle aide pourrait-elle dès lors apporter au Liban afin qu'il bénéficie d'une semblable stabilité ? « On ne peut pas exporter le modèle politique d'une nation à une autre, répond-il. La stabilité suisse se maintient par la rigoureuse application d'une démocratie directe. En Suisse, tout commence par la commune. C'est elle, puis le canton, qui possède le plus de pouvoir et de légitimité pour les citoyens. Cette décentralisation est chère aux Suisses. L'aide que nous souhaitons donner au Liban, avec la participation du syndic de Montreux (nom attribué aux maires en Suisse), sera donc apportée principalement aux communautés qui accueillent des réfugiés syriens pour les aider face à cette crise. »
Lors de l'ouverture de la journée champêtre organisée dimanche, l'ambassadeur avait évoqué dans son discours « l'amitié libano-suisse ». M. Barras a notamment relaté le parcours de la famille Bteich, qui a ouvert l'auberge Le Valais et qui est « partie de Faraya il y a 30 ans vers la ville de Montreux ». « Une famille qui symbolise cette amitié aujourd'hui indéfectible, a souligné l'ambassadeur. Grâce à elle, un échange existe entre Faraya et Montreux, et plus généralement entre le Liban et la Suisse. »
Sur la terrasse de l'auberge à l'architecture et à la décoration typiquement suisses, surplombant les montagnes arides de Faraya, l'ambassadeur tient à énumérer les similitudes entre les deux pays « au-delà de leurs aspirations amicales et de leurs ressemblances géographiques ». « Autrefois, la Suisse était encerclée par de grands empires et vivait sous l'oppression de l'empire autrichien », a relevé M. Barras. Un scénario que connaît également le Liban « victime des conflits régionaux qui l'entourent ». L'ambassadeur de Suisse adresse un conseil aux Libanais, inspiré de la métaphore de St-Nicolas : « Apprenez à construire une petite barrière autour de votre chemin. » Et de conclure sur un populaire « Vive le Liban, vive la Suisse ! » qui fait écho au sein de l'auditoire.

 

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