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Un général français appelle à frapper davantage les "centres de gravité" de l'EI

Le chef d'état-major de l'armée de l'Air française, le général Denis Mercier, a estimé mercredi qu'il faudrait davantage frapper les centres de commandement du groupe Etat islamique, en notant que la tâche est compliquée par leur présence surtout en Syrie.

"En Libye, on est allé chercher les centres de gravité de Kadhafi (centres de commandement, points de regroupement...). C'est en attaquant ces centres qu'on a fait basculer Kadhafi, pas en allant tirer 150 pick-up par jour. Là, on y serait encore", a-t-il dit lors d'une rencontre avec la presse. "C'est exactement le même problème en Irak aujourd'hui. On tire beaucoup sur la ligne de front mais derrière il faudrait qu'on se concentre plus sur les centres de gravité. Le problème c'est qu'ils ne sont pas forcément en Irak" mais en Syrie, a-t-il ajouté. En Syrie, où la France n'intervient pas, la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis fait face à une situation délicate, les opérations contre l'EI risquant de renforcer le régime de Bachar al-Assad. En Irak, les autorités de Bagdad ont en outre demandé qu'on ne frappe pas ces centres de gravité, a-t-il concédé.

Le général Mercier a réfuté en revanche les interrogations sur l'efficacité de la campagne de frappes aériennes contre L'EI. "Si on n'avait pas été là, sincèrement l'affaire serait réglée. Daech (acronyme de l'EI en arabe) aurait pris le pouvoir de tout, de Bagdad, etc", a-t-il affirmé. "Avec ces opérations aériennes assez intenses, on donne aux forces irakiennes la liberté d'action sur leur sol. Point barre. Mais c'est déjà énorme", a-t-il ajouté.
"Après la balle est un peu dans leur camp (...) Le problème, c'est qu'il faut qu'il y ait au sol une offensive de ces forces irakiennes qui est un peu compliquée compte tenu de l'imbrication des différentes communautés", chiites et sunnites, a-t-il ajouté.

Depuis le début de l'opération française Chammal en septembre 2014, les avions de chasse français ont effectué "plusieurs centaines de frappes" en Irak, a indiqué Denis Mercier, sans plus de précisions. L'état-major donne le chiffre de 135 frappes et quelque 200 objectifs détruits, mais il compatabilise plusieurs largages de bombes dans une même frappe. "On parle beaucoup des frappes mais notre contribution la plus significative c'est celle au renseignement (naval, aérien...). Elle est beaucoup plus importante que le nombre de frappes", a souligné Denis Mercier, interrogé sur la part de la France dans les opérations aériennes.

Le chef d'état-major de l'armée de l'Air française, le général Denis Mercier, a estimé mercredi qu'il faudrait davantage frapper les centres de commandement du groupe Etat islamique, en notant que la tâche est compliquée par leur présence surtout en Syrie."En Libye, on est allé chercher les centres de gravité de Kadhafi (centres de commandement, points de regroupement...). C'est en...