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Économie - Transport aérien

L’aéroport de Beyrouth triple sa capacité de cargo pour suivre le boom du fret

Le nouveau centre cargo inauguré hier par Middle East Airlines Ground (MEAG) doit permettre à l'AIB de résoudre ses problèmes de saturation et de faire face à la croissance continue du marché.

Érigé sur une surface de 21 000 m², le nouveau centre cargo a une capacité de stockage de 164 000 tonnes. Photo Sami Ayad

Middle East Airlines Ground Handling (MEAG), la filiale de la compagnie aérienne nationale qui gère plus de 80 % des services au sol à l'aéroport, a inauguré, hier, l'ouverture de son nouveau centre cargo, trois ans après le début des travaux. « Avec ce centre, MEA veut se donner les moyens de faire face à l'augmentation croissante – estimée aux alentours de 7 % par an – de ses besoins en termes de capacité de stockage pour les 10 années à venir », explique à L'Orient-Le Jour le directeur général de Middle East Airlines (MEA), Zahi Chehaitli. « Ces travaux d'extension de la zone de stockage de fret, les premiers depuis plus de 50 ans, répondent à une nécessité impérieuse aussi bien pour la compagnie que l'aéroport », poursuit-il.

Le volume total des marchandises qui transitent par l'aéroport représentait 106 000 tonnes en 2013, ce qui implique un roulement difficile à absorber avec un espace de stockage se situant jusque-là aux alentours de 60 000 tonnes. À titre de comparaison, l'aéroport de Dubaï, cinquième aéroport mondial pour le trafic des cargos, a traité plus de 2,4 millions de tonnes de marchandises en 2013, selon le Conseil international des aéroports. Avec une capacité triplée à 164 000 tonnes, le nouveau centre permet donc de subvenir à l'augmentation constante du fret aérien. « Même si la demande actuelle ne permettra pas au centre de tourner à plein régime dans l'immédiat, nous n'aurons plus à refuser des cargaisons de marchandises par manque d'espace, comme cela arrivait souvent jusque-là », précise M. Chehaitli.

Hub régional
Si les terrains appartiennent à l'État, qui les loue à MEA pour un montant non communiqué, « la compagnie aérienne nationale a investi 20 millions de dollars pour la construction du site et 5 millions de dollars pour l'acquisition des équipements nécessaires. Cela a été essentiellement financé par des crédits et sans subventions de l'État », indique M. Chehaitli. Il ne souhaite toutefois pas préciser à L'Orient-Le Jour si la Banque du Liban (BDL), actionnaire majoritaire de MEA, a joué un rôle dans le montage financier.

Les trois bâtiments de 12 mètres de haut érigés sur une surface totale de 21 000 m² permettront de traiter le chargement de trois à quatre avions-cargos par semaine, contre un seul jusqu'à aujourd'hui. Plus de 2 000 m², répartis entre quinze entrepôts frigorifiques capables de stocker jusqu'à 372 tonnes de produits périssables ou de médicaments, seront également mis à la disposition des transporteurs. Ces derniers seront directement alimentés par le groupe électrogène autonome du centre cargo, composé de quatre générateurs fournissant une puissance de 6 000 kilovoltampères.

« Avec ces installations, MEA a multiplié par neuf ses capacités de stockage de produits frais et pharmaceutiques et a l'ambition de devenir un hub régional pour le transit de ce type de marchandises. Avant la construction du site, MEAG gérait déjà près de 90 % du volume des médicaments importés ou exportés par voie aérienne à partir du Liban », ajoute M. Chehaitli. Un chiffre qui paraît toutefois très optimiste par rapport aux dires des importateurs concernés. « L'essentiel des médicaments restent importés par bateau, pour des raisons de volume et de coût. Ce sont les commandes urgentes ou les médicaments à durée de vie limitée ou encore ceux devant être maintenus à de basses températures qui sont généralement expédiés par avion », explique à L'Orient-Le Jour Armand Pharès, président du syndicat des importateurs de médicaments.

 

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MAIS QUI CONTRÔLE CE QUE TRANSITE ET QUI ENCAISSE LA PART DU LION ?

LA LIBRE EXPRESSION

07 h 39, le 16 mai 2015

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Commentaires (1)

  • MAIS QUI CONTRÔLE CE QUE TRANSITE ET QUI ENCAISSE LA PART DU LION ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 39, le 16 mai 2015

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