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À La Une - Rapport

La liberté de la presse "au plus bas" et le Liban enregistre son plus mauvais score depuis 5 ans

L'organisation de défense des droits de l'homme Freedom House relève que les "journalistes ont été confrontés en 2014 à une intensification des pressions émanant de toutes parts".

La liberté de la presse dans le monde a atteint en 2014 son plus bas niveau en dix ans, amputée par des législations sécuritaires, l'intimidation et l'ingérence de propriétaires de médias, selon un rapport publié mercredi. Photo d'illustration AFP.

La liberté de la presse dans le monde a atteint en 2014 son plus bas niveau en dix ans, amputée par des législations sécuritaires, l'intimidation et l'ingérence de propriétaires de médias, selon un rapport publié mercredi.

L'organisation de défense des droits de l'homme Freedom House a relevé que les "journalistes ont été confrontés en 2014 à une intensification des pressions émanant de toutes parts". "Les gouvernements utilisent les lois sécuritaires et de lutte contre le terrorisme comme prétexte pour faire taire les voix critiques, les groupes de pression et les gangs criminels emploient des tactiques toujours plus éhontées pour intimider les journalistes, et les propriétaires de médias tentent de manipuler le contenu des informations pour servir leurs intérêts politiques ou économiques", a rapporté l'organisation.

Dans ce rapport, le Liban est considéré comme "partiellement libre". "La guerre en Syrie a mis de la  pression sur le Liban", indique le rapport. "Le pays enregistre son plus mauvais score depuis 5 ans en raison de la forte augmentation des plaintes pour diffamation contre les journalistes en 2014", précise le document. A l'échelle mondiale, le Liban est classé à la 118e place sur 199 pays, au même niveau que la Colombie, les Maldives, la Moldavie et le Népal. A l'échelle du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, il se hisse à la 3e place, derrière Israël et la Tunisie.


(Lire aussi: Le Liban en 98e place, Israël à la 101e...)

 

L'une des "évolutions les plus troublantes" a été la mobilisation des pays démocratiques face au surcroît de propagande des régimes autoritaires et des groupes activistes, a expliqué Jennifer Dunham, responsable du rapport. "Le danger est que, au lieu d'encourager un journalisme honnête et objectif et la liberté d'information comme antidote adéquat, les démocraties s'en remettent à la censure et à leur propre propagande", a-t-elle poursuivi.

Sur les 199 pays et territoires passés en revue pour le rapport, 63 ont été qualifiés de "libres" pour les médias d'informations tandis que 71 ont été décrits comme "partiellement libres", et 65 "pas libres". Seulement 14% des habitants de la planète vivent dans un pays ayant une presse libre, 42% dans un pays avec une presse partiellement libre et 44% dans des pays n'autorisant pas la liberté de la presse, a relevé Freedom House.

L'appréciation des États-Unis a baissé à cause des arrestations, harcèlements et traitements brutaux infligés aux journalistes par la police pendant les manifestations parfois violentes à Ferguson, dans le Missouri (centre). Recul également, sur le continent américain, signalé au Honduras, au Pérou, au Venezuela, au Mexique et en Équateur.
L'Europe est la meilleure élève, mais aussi la région qui a le plus décliné en dix ans à cause notamment du sort réservé aux journalistes en Russie.


(Lire aussi: « Régression brutale » pour la liberté de la presse en 2014)

 

L'organisation a noté l'aggravation de la situation en Chine où "les autorités ont renforcé le contrôle des médias libéraux", et les conditions difficiles en Syrie, en Algérie, au Nigeria et en Éthiopie. La Tunisie a "enregistré le meilleur score de tous les pays arabes", a souligné Freedom House, précisant que seulement 5% des habitants de l'Asie-Pacifique bénéficiaient d'une presse libre et 2% de ceux du Proche-Orient et d'Afrique du Nord.

 

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