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Liban - Présidentielle

De Bkerké, les ambassadeurs des grandes puissances pressent les Libanais d’élire un chef de l’État

Les diplomates soulignent « l'urgence » de la requête et exhortent les députés à se rendre à une séance de vote sans tarder.

Le patriarche maronite entouré des diplomates à l’issue de la rencontre de Bkerké. Photo Émile Eid

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a exprimé hier devant les ambassadeurs des membres permanents du Conseil de sécurité et d'autres puissances son souhait de voir la communauté internationale faciliter l'élection d'un chef de l'État. Sans attendre, les diplomates ont appelé unanimement les responsables libanais à réagir en urgence pour mettre un terme à la vacance présidentielle, dans un communiqué conjoint publié à l'issue de la rencontre.
Le prélat maronite s'exprimait lors d'une rencontre traditionnelle organisée à Bkerké à l'intention des diplomates. Étaient présents le nonce apostolique, Gabriele Caccia, les ambassadeurs de France, Patrice Paoli, des États-Unis, David Hale, de Grande-Bretagne, Tom Fletcher, de Chine, Jiang Jiang, de Russie, Alexander Zasypkin, et de l'Union européenne, Angelina Echhorst, ainsi que la coordinatrice spéciale des Nations unies au Liban, Sigrid Kaag.
Des sources proches de Bkerké ont indiqué que les diplomates ont convenu avec Mgr Raï de l'importance de parer au vide au niveau de la première magistrature et ont fait part de leur volonté à aider sur ce plan. Reconnaissant qu'il existe effectivement une impasse, ils ont admis le fait que les facteurs internationaux obstruant cette échéance sont intimement liés aux facteurs internes. Et d'exprimer d'une seule voix leur souhait d'un Liban « stable et sécurisé ».
Prenant la parole devant ses convives, Mgr Raï a insisté également sur la nécessité pour les cinq Grands de soutenir également le dialogue entre les différentes parties libanaises afin de parvenir à redynamiser la vie politique. « L'élection d'un chef de l'État reste toutefois la priorité puisqu'elle prélude à la solution des crises à tous les niveaux », a-t-il dit. Il a insisté sur l'importance de protéger « la Constitution, le pacte national et la formule libanaise (de coexistence), trois fondements indissociables », selon lui.
Le patriarche a saisi l'occasion pour demander aux cinq Grands de soutenir et de renforcer l'armée et les forces de l'ordre face au terrorisme.
Dans le communiqué conjoint publié à l'issue de la rencontre, Mme Kaag, les représentants des cinq membres permanents de l'Onu, et les ambassadeurs d'Italie, Giuseppe Morabito, et d'Allemagne, Christian Clages, notent que le patriarche a fait part devant eux de ses craintes de voir le vide se perpétuer à la présidence. « Des craintes d'autant plus justifiées que onze mois de stagnation au niveau de la présidence ne peuvent que miner la capacité du Liban à faire face aux défis sécuritaires, économiques et sociaux auxquels il fait face », souligne le communiqué, selon lequel la vacance présidentielle « porte atteinte au fonctionnement au jour le jour des institutions libanaises ». Le texte souligne que les diplomates concernés se sont engagés à lancer unanimement un message fort aux leaders libanais afin de « les inciter à respecter la Constitution, les accords de Taëf et le pacte national ». Un appel a été en outre lancé en direction de toutes les parties en présence, les invitant à « faire preuve de responsabilité, et à accorder la priorité au Liban et à ses intérêts, et non à la politique partisane ».
Le communiqué insiste également sur « l'urgence » de cette requête et sur l'importance de respecter le mécanisme en place en ce qui concerne les élections.
S'adressant aux députés libanais, les diplomates ont invité ces derniers à « préserver les traditions démocratiques du Liban et à tenir une séance parlementaire sans plus tarder pour élire un chef d'État ».

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a exprimé hier devant les ambassadeurs des membres permanents du Conseil de sécurité et d'autres puissances son souhait de voir la communauté internationale faciliter l'élection d'un chef de l'État. Sans attendre, les diplomates ont appelé unanimement les responsables libanais à réagir en urgence pour mettre un terme à la vacance...

commentaires (3)

C'EST DE L'ANTI BKERKÉ QU'IL FAUT COMMENCER...

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 04, le 17 avril 2015

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Commentaires (3)

  • C'EST DE L'ANTI BKERKÉ QU'IL FAUT COMMENCER...

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 04, le 17 avril 2015

  • DE QUELS LIBANAIS PARLENT-ILS ???

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 06, le 17 avril 2015

  • ONLY IN LEBANON Le Liban est le seul pays au monde où les ambassadeurs des grandes puissances sont sollicités d'intervenir auprès des (ir)responsables politiques et des députés afin qu'ils facilitent l'élection d'un président de la République ! Mais enfin et au fond, quel est le leader maronite qui bloque cette élection par sa liaison aux "facteurs internationaux obstruant cette échéance" ? Ni Bkerké ni MM les ambassadeurs ne le savent ??!!

    Halim Abou Chacra

    05 h 46, le 17 avril 2015

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