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Liban - Société

L’Académie internationale de gastronomie met le Liban à l’honneur

Une symphonie de saveurs et de couleurs bien de chez nous a enchanté les convives du dîner annuel de l'Académie internationale de gastronomie, organisé à Paris.

Les tables étaient décorées aux couleurs du Liban et portaient chacune le nom d’une ville libanaise.

C'est dans l'éblouissant écrin de l'hôtel Le Bristol, à Paris, que s'est tenu le dîner annuel de l'Académie internationale de gastronomie qui, cette année, a mis la gastronomie libanaise à l'honneur.
Cette vénérable institution, qui compte 28 pays membres dont le Liban, a pour objet la sauvegarde et le développement des cultures et des patrimoines culinaires régionaux et nationaux, sans oublier l'encouragement de la cuisine moderne dans sa créativité.
Et c'est exactement dans cet esprit de découverte, novateur et curieux, que s'est déroulé l'hommage à notre gastronomie nationale, confiée au talent de l'un des chefs les plus créatifs de sa génération, Nicolas Audi.
Les invités sont essentiellement les membres des différentes académies nationales (France, Belgique, Allemagne, Espagne, Pologne, Portugal, Japon, Suisse, Grèce, etc.), quelques officiels français et libanais (dont les ambassadeurs
Boutros Assaker et Najla Riachi) ainsi qu'un certain nombre de membres de l'Académie libanaise de gastronomie, venus spécialement du Liban pour l'occasion, tels que le président-directeur général des vins Ksara, Zafer Chaoui, ainsi que Naji Chaoui, Khalil Sara (qui est aussi membre du bureau de l'Académie internationale de gastronomie), Gilbert Yared, Amba Dabbous (déléguée au comité des prix), Madeleine Hélou (vice-présidente) et, bien sûr, Georges Husni, président d'honneur de l'Académie internationale de gastronomie.
Après un apéritif de bienvenue, accompagné des traditionnelles bouchées libanaises (fatayer, falafel, mana'ich et sfiha) parfois totalement revisitées par l'imagination du chef, les convives sont invités à s'installer dans l'imposante salle à manger où le dîner peut débuter.
Cheikh Fouad el-Khazen, président de l'Académie libanaise de gastronomie, prend la parole pour préciser que «l'hôtel Le Bristol, qui accueille cette manifestation, vient d'être proclamé Best Hotel Worldwide par le site Trip Advisor». Puis il met l'accent sur l'importance de la gastronomie dans la culture d'un peuple, en rappelant que «le repas français est désormais inscrit sur la liste du patrimoine mondial immatériel de l'Unesco». Cheikh el-Khazen présente ensuite le chef, Nicolas Audi, lauréat en 2014 du grand prix exceptionnel de l'Académie internationale de gastronomie, louant ses «immenses qualités de chef et d'esthète». Le président termine son allocution par un hommage appuyé et très émouvant à Serge Hochar, récemment disparu, «qui a fait connaître le Liban par le biais de son vin, Musar, et dont le fils, Marc, est présent dans la salle».
Les vins libanais sont d'ailleurs fort bien représentés à ce dîner, et des crus aussi prestigieux que Château Ksara Rouge 2004, Château Musar Rouge 2007, Château Kefraya Blanc 2012 ou Ixsir 2012 se marient fort bien avec les saveurs raffinées des plats proposés.
Le secrétaire général de l'Académie libanaise de gastronomie, M. Walid Mouzannar, prend alors la parole pour parler de «l'importance de la cuisine libanaise dans la vie des Libanais». Il raconte de façon fort vivante que l'on trouve dans certains pays d'émigration des Libanais de troisième ou quatrième génération «qui ne parlent plus leur langue mais qui connaissent parfaitement le taboulé ou le hommos». Puis, avec une faconde charmante et beaucoup d'humour, M. Mouzannar présente en détail les cinq plats qui sont au menu. Il donne des détails tout à fait intéressants sur l'origine de chacun d'entre eux, la circonstance ou le lieu où le plat est dégusté, et même la confession qui en maîtrise le mieux la fabrication.
Le festival gustatif peut alors commencer et les papilles passent avec émerveillement d'un taboulé sur feuille de chou, à une galette orientale au fromage, puis à un loup de mer sur sauce harra, à un kebbé arnabieh aux cinq agrumes. Le festival s'achève en apothéose avec l'agneau aplati accompagné de son riz parfumé.
Les desserts ne sont pas moins flamboyants que le reste: osmallieh reconvertie en crème brûlée par Nicolas Audi, tamrieh qui rappelle aux plus âgés les kiosques à la sortie des églises les jours de fête, glace au sahlab au goût si particulier et, enfin, tarte al-Khalil, création tout à fait originale du chef et qui se compose de trois couches superposées: achta, pistaches et jazarieh.
Cette incroyable symphonie de saveurs et de couleurs, présentée avec tant de raffinement et de goût, a, ce soir-là, porté très haut le nom du Liban, civilisation ancestrale dont la gastronomie remonte parfois à des millénaires. Et pour ceux qui ne connaissaient pas cette terre qui recèle tant de merveilles, leur seule envie, en sortant de ce dîner, était de la découvrir.

C'est dans l'éblouissant écrin de l'hôtel Le Bristol, à Paris, que s'est tenu le dîner annuel de l'Académie internationale de gastronomie qui, cette année, a mis la gastronomie libanaise à l'honneur.Cette vénérable institution, qui compte 28 pays membres dont le Liban, a pour objet la sauvegarde et le développement des cultures et des patrimoines culinaires régionaux et nationaux,...

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