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Liban

Ghattas Khoury au TSL : La communauté internationale se doutait de quelque chose...

L'ancien député Ghattas Khoury (courant du Futur), a achevé hier son témoignage devant le Tribunal spécial pour le Liban, dans lequel il a apporté les précisions sur ce qu'il était convenu d'appeler, avant l'assassinat de Rafic Hariri (14 février 2005), le système politico-sécuritaire libano-syrien, ainsi que sur le climat international qui prévalait à l'époque des faits.
M. Khoury a notamment révélé que des « avertissements » avaient été lancés à la Syrie par la communauté internationale, alarmée par les informations selon lesquelles les vies de Walid Joumblatt et de Rafic Hariri étaient en danger.


Toutefois, a ajouté le médecin-député, le régime syrien a dédaigné ces avertissements et a agi comme bon lui semble. « La preuve ? Ce qui s'est passé et continue de se passer aujourd'hui. »
« L'accusation politique (lancée contre le régime syrien) est donc justifiée, même si elle n'est étayée par aucune preuve sensible. Nos accusations ne sont pas gratuites et ont pour but de protéger ceux qui s'opposent au système politico-sécuritaire libano-syrien. Et nous continuerons de pointer un doigt accusateur (en direction de la Syrie), jusqu'à la parution du jugement du TSL. »
M. Khoury a précisé en outre que dans son rapport Peter Fitzgerald, le chef de la police irlandaise qui a présidé la commission d'enquête du TSL, avait affirmé que l'assassinat n'aurait pu être exécuté sans la complicité de ce système qui avait placé tout le monde sous surveillance.


Interrogé par l'avocat de l'accusé Hassan Merhi, Ghattas el-Khoury devait fournir au tribunal des précisions sur les alliances politiques de Rafic Hariri, à l'époque de l'assassinat.
Il a notamment affirmé que l'ancien Premier ministre avait réussi à rallier à ses vues politiques l'ensemble des courants politiques représentatifs de l'électorat chrétien, des Forces libanaises au PNL, en passant par le Courant patriotique libre, les Kataëb et le Bloc national. Rafic Hariri avait choisi de laisser de côté les relations personnelles et de se concentrer sur les relations politiques, a-t-il dit.
Par ailleurs, M. Khoury a révélé que l'ancien ministre Bassel Fleyhane, qui a perdu la vie dans l'attentat, avait pris connaissance des menaces pesant sur la personne de Rafic Hariri dans le quotidien al-Hayat. Renseignements pris, il avait appris que ces informations étaient crédibles et qu'elles se basaient sur des sources de renseignements britanniques.


Par ailleurs, l'ancien député a démenti des propos que lui ont prêtés ses adversaires politiques, affirmant : « J'ai dit que des ministres du gouvernement d'Omar Karamé avaient participé à la campagne psychologique visant Rafic Hariri, mais je n'ai pas dit qu'ils sont venus pour l'assassiner. »
Quant à l'affaire des « faux témoins », M. Khoury devait affirmer qu'elle avait pour but spécifique de provoquer la chute du gouvernement de Saad Hariri, et que, une fois cet objectif atteint, « on n'en a plus entendu parler ».
Prochaine audience, ce matin.

L'ancien député Ghattas Khoury (courant du Futur), a achevé hier son témoignage devant le Tribunal spécial pour le Liban, dans lequel il a apporté les précisions sur ce qu'il était convenu d'appeler, avant l'assassinat de Rafic Hariri (14 février 2005), le système politico-sécuritaire libano-syrien, ainsi que sur le climat international qui prévalait à l'époque des faits.M. Khoury a...

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