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Yémen: le chef de la milice chiite veut prendre une province pétrolière

Le chef de la milice chiite yéménite, Abdel Malek al-Houthi, a menacé samedi de prendre la province de Marib, riche en pétrole et en gaz naturel, que ses miliciens convoitent depuis la conquête de la capitale il y a plus de trois mois.

"Le peuple ne restera pas indéfiniment les bras croisés. Si les autorités officielles n'assument pas leurs devoirs, le peuple agira pour épauler les honorables habitants de Marib", a martelé M. Houthi dans un discours télévisé adressé à ses partisans rassemblés à Sanaa pour une célébration religieuse.
Le "peuple" désigne dans le discours des miliciens chiites d'Ansaruallah "les comités populaires" qu'ils ont installés dans les régions conquises depuis le lancement d'une offensive fulgurante qui leur a permis de prendre Sanaa le 21 septembre, puis d'étendre leur influence dans le centre et l'ouest.

Les tentatives de ces miliciens de progresser dans Marib, à l'est de Sanaa, sont restées vaines jusqu'ici face à la résistance des tribus sunnites, fortement armées, et d'el-Qaëda, bien implanté dans cette province.
Abdel Malek al-Houthi a accusé "certains" hommes de tribus de vouloir offrir Marib à "el-Qaëda et aux takfiris" les salafistes du mouvement sunnite Al-Islah, rival d'Ansaruallah, en évoquant un affrontement meurtrier qui a opposé jeudi des tribus à l'armée.

Des hommes de tribus ont stoppé un convoi militaire qui faisait route de Marib pour Sanaa et réquisitionné une partie de l'armement lourd du convoi, dont des chars, le soupçonnant d'être destiné aux miliciens houthis, déployés plus au nord, à l'entrée de la province de Sanaa, selon des sources tribales et des témoins.
Trois soldats ont été tués et d'autres blessés dans les affrontements qui ont alors éclaté, a indiqué la Haute commission de la sécurité (gouvernementale) qui a appelé, dans un communiqué vendredi soir, les tribus à "restituer les équipements militaires".

Le chef d'Ansaruallah a par ailleurs rejeté de nouveau un Etat fédéral à six régions, dont le principe a été approuvé en janvier 2014 au terme d'une conférence de dialogue national à laquelle ont participé les houthis.
"C'est un moyen de détruire le Yémen", a-t-il dit à l'adresse de ses partisans qui célébraient le Mouled, l'anniversaire du prophète Mahomet.

Pour l'occasion, des miliciens chiites en armes se sont déployés massivement à Sanaa et ont fermé plusieurs artères à la circulation, au lendemain de menaces d'el-Qaëda d'attaquer les lieux de célébration houthie du Mouled.
La montée en puissance de la milice chiite a affaibli l'autorité du président Abd Rabbo Mansour Hadi, allié des Etats-Unis, et la violence ne cesse d'ensanglanter ce pays au bord du chaos malgré les efforts de l'Onu pour trouver une solution politique.

Le chef de la milice chiite yéménite, Abdel Malek al-Houthi, a menacé samedi de prendre la province de Marib, riche en pétrole et en gaz naturel, que ses miliciens convoitent depuis la conquête de la capitale il y a plus de trois mois."Le peuple ne restera pas indéfiniment les bras croisés. Si les autorités officielles n'assument pas leurs devoirs, le peuple agira pour épauler les...