Rechercher
Rechercher

Économie - Innovation

Les « beauty box » débarquent au Liban

Ces coffrets surprise, qui font un tabac en Europe et aux États-Unis, sont désormais disponibles au Liban via Pretty Little Box, une marque 100 % locale.

Dans la première boîte, un savon « Khan el-Saboun » produit au nord de Tripoli, selon la tradition phénicienne depuis 600 ans. La marque, bien que libanaise, est distribuée au spa du Ritz à Paris, au Qatar, à Dubaï, aux États-Unis, en Chine et en Arabie saoudite, mais elle peine à se faire connaître sur son propre marché.
C'est pour accroître sa notoriété locale qu'Amir Bader Hassoun, le producteur de savons tripolitains, a été séduit par le concept de Serge Menassa, 26 ans, et son associé Marc Atallah, du même âge.


Les deux jeunes entrepreneurs ont lancé au début du mois sur le marché libanais « Pretty Little Box », le concept des « beauty box » déjà connu à l'étranger.
« Pour nous, c'est un moyen de faire connaître nos produits directement auprès de notre cible locale et à moindre coût, explique Amir Bader Hassoun. Nous croyons au potentiel de cette nouvelle manière de communiquer. »
Serge Menassa et Marc Atallah ont misé sur un concept tout droit venu des États-Unis et qui a fait déjà un tabac en Europe : les coffrets à thèmes livrés tous les mois à domicile.
Le principe : pour un abonnement de 20 dollars par mois, la cliente reçoit chez elle un coffret dont elle ne connaît pas le contenu. La promesse ? Un colis surprise à découvrir tous les mois contenant deux produits de beauté, un produit « bio », un accessoire de mode et le magazine Pretty Little Mag.
« Vu le succès du concept à l'étranger et la quasi-inexistence du procédé de vente à domicile sur le marché libanais, nous avons misé sur une autre manière de consommer au Liban », souligne Serge Menassa.
La start-up a été lancée à une vitesse éclair. En deux mois, à peine, les jeunes entrepreneurs ont commencé à démarcher des partenaires locaux. Six mois plus tard, les produits sont disponibles à la vente. L'investissement initial s'est élevé à 20 000 dollars, entièrement financé par des apports personnels des deux jeunes hommes.

 

« Le concept du gagnant-gagnant »
Outre le savon tripolitain, la première Pretty Little Box contient également une crème pour le corps de la marque Cosmaline, un vernis à ongle anticasse de la marque Lexy et un bracelet It Fitters. Une boîte pour l'instant 100 % libanaise dont la valeur réelle s'élève à 40 dollars. « Si nous sommes attachés à l'identité libanaise de cette "beauty box", nous pensons étendre la gamme de produits proposés à d'autres grandes marques internationales », précise Serge Menassa.
La cliente découvre ainsi les dernières innovations à prix réduits tandis que les marques partenaires jouissent d'une visibilité moins coûteuse que la traditionnelle grande campagne de publicité. De leur côté, les jeunes hommes d'affaires peuvent bénéficier d'une marge avantageuse, les produits contenus dans ces boîtes étant souvent offerts par les marques partenaires. « Du gagnant-gagnant », selon les termes de Serge Menassa, du fait que « clients, partenaires et distributeurs y trouvent leur compte ».


Les deux entrepreneurs comptent aujourd'hui une dizaine de partenaires locaux. Pour être rentable, ils devraient totaliser quelque 500 abonnements d'ici au début de l'année 2015. Leur objectif à moyen terme est d'atteindre les 3 000 abonnés d'ici à trois ans et à long terme de pénétrer le marché régional, où le marché des box est encore inexistant.

 

Pour mémoire
Start-up libanaises cherchent jeunes talents désespérément !
Deux jeunes Libanais à la conquête de la Silicon Valley

Le Liban et ses jeunes ont les honneurs de la liste MIT des innovateurs

Trois start-up libanaises représentent le Liban au Sommet du Web de Dublin

Dans la première boîte, un savon « Khan el-Saboun » produit au nord de Tripoli, selon la tradition phénicienne depuis 600 ans. La marque, bien que libanaise, est distribuée au spa du Ritz à Paris, au Qatar, à Dubaï, aux États-Unis, en Chine et en Arabie saoudite, mais elle peine à se faire connaître sur son propre marché.C'est pour accroître sa notoriété locale qu'Amir Bader...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut