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Culture - Récompense

Chafa Ghaddar, Nour Hage et Carla Salem : le trio gagnant de Boghossian 2014

La Fondation Boghossian plébiscite la création féminine en remettant son prix 2014 à Chafa Ghaddar en peinture, Nour Hage en stylisme et Carla Salem en calligraphie.

Albert Boghossian entouré de Chafa Ghaddar et Nour Hage. Carla Salem, prise dans les embouteillages de la ville, a raté le début de la cérémonie et... les flashs des photographes. Photo Mohammad Azakir

Ce sont trois femmes qui ont remporté, cette année, les trois prix de la Fondation Boghossian. La proclamation des résultats du concours s'est faite au cours d'une cérémonie présidée par Albert Boghossian, en présence des membres du jury et de Mme Mary Boghossian-Salamé, au Beirut Exhibition Center (Biel).
Les lauréates, a annoncé M. Boghossian, qui présidait le jury, ont été désignées toutes trois à l'unanimité. Ce sont en peinture Chafa Ghaddar, en stylisme Nour Hage et en calligraphie Carla Salem.
Née au Liban en 1986, Chafa Ghaddar a étudié la peinture et l'art des fresques à Florence après avoir obtenu un master en photographie et nouveaux médias à l'Académie libanaise des beaux-arts (Alba) et participé à de nombreux ateliers de photographie.
« La peinture, et plus spécifiquement l'art des fresques, occupe une partie essentielle de ses recherches, a expliqué Albert Boghossian. Ses œuvres semblent habitées par des questions existentielles, elles interrogent le public par leur technique et leurs mises en scène singulières. Chafa Ghaddar a incontestablement un style unique, auquel le jury a été particulièrement sensible », a annoncé Albert Boghossian en lui attribuant son prix.
Cette année, Chafa Ghaddar a collaboré avec l'artiste italien Guiseppe Penone à l'exécution d'une œuvre monumentale destinée à l'exposition « Breath is a sculpture » au Beirut Art Center.

Précision et préciosité
« Dans le domaine du stylisme, c'est Nour Hage qui a été sélectionnée a poursuivi Albert Boghossian. Nour Hage est diplômée de la Parsons à Paris et a travaillé avec différents créateurs et grands couturiers à Paris, dont Oscar de la Renta, Damir Dorma et Élie Saab. Une fois rentrée au Liban, elle décide de fonder sa marque de vêtements pour femmes. Nour développe ses collections entre délicatesse et tension, elle travaille le tissu avec beaucoup de précision et de préciosité, elle a le sens de la ligne et celui du détail. Les vêtements qu'elle invente sont créés à partir de tissus métissés, alliage à la fois simple et complexe, avec un résultat aussi dense qu'aérien. Nour Hage sublime ou détourne le corps de la femme dans un style volontairement simple et sophistiqué, et chaque col, nœud, drapé, détail de la manche, du bouton, du revers de la capuche ou de la ceinture participe à l'élégance générale de la silhouette créée. Avec elle, la fondation célèbre un talent précoce et un goût sûr. »

La plus japonaise des lauréates
En calligraphie enfin, et à l'unanimité aussi, les membres du jury ont désigné Carla Salem comme lauréate. Née en 1978, Carla Salem vit à Beyrouth où elle se consacre à la fabrication de papiers artisanaux inspirée de la tradition japonaise, à ses recherches graphiques et à l'enseignement du design graphique à la faculté des beaux-arts de l'Université du Liban et à l'Université américaine de Beyrouth.
« Si je puis me permettre, Carla Salem est la plus japonaise de nos lauréates libanaises cette année, a affirmé Albert Boghossian, présentant la lauréate. Élevée pendant plusieurs années au Japon, elle est devenue par la suite artiste et enseignante au Liban. Elle a reçu plusieurs prix, notamment au Japon, pour son travail de calligraphe. Sa passion pour les techniques et traditions artisanales est visible dans la manière dont elle explore le matériau qu'est le papier, qu'elle fabrique elle-même, à la façon des maîtres anciens. Elle travaille ses encres en harmonie avec la lumière du jour, qui vient pénétrer le papier pour révéler la forme et la couleur. Sa démarche s'inscrit dans la lignée des grands calligraphes, sa recherche est méticuleuse, artisanale, extrêmement raffinée et a beaucoup inspiré le jury. »
Les trois lauréates du prix 2014 de la Fondation Boghossian ont été vivement applaudies, devant un parterre de personnalités artistiques, de candidats et de parents enthousiastes. Elles ont reçu chacune la somme de 10 000 dollars, ainsi que la possibilité de séjourner à Bruxelles, avec voyage et hébergement gratuits à la Villa Empain, lieu emblématique de la ville de Bruxelles, devenu siège de la Fondation Boghossian et centre d'art et de dialogue des cultures.
« À tous ceux qui ne le savent pas encore, la Fondation Boghossian s'est engagée depuis une vingtaine d'années à soutenir de nombreux projets, urbanistiques, sociaux, éducatifs et culturels dans plusieurs pays d'Europe et d'Orient, a conclu Albert Boghossian. L'histoire de notre fondation s'inscrit dans notre conviction, à mon frère Jean et moi, en tant que citoyens, d'avoir un rôle actif de soutien au sein de la société civile des pays qui nous ont accueillis, le Liban, la Belgique, la Suisse et l'Arménie. Créé en 2012, le prix Fondation Boghossian en est cette année à sa troisième édition. Le prix 2015 sera annoncé ultérieurement, avec les catégories artistiques qu'il entend récompenser et encourager. 

Ce sont trois femmes qui ont remporté, cette année, les trois prix de la Fondation Boghossian. La proclamation des résultats du concours s'est faite au cours d'une cérémonie présidée par Albert Boghossian, en présence des membres du jury et de Mme Mary Boghossian-Salamé, au Beirut Exhibition Center (Biel).Les lauréates, a annoncé M. Boghossian, qui présidait le jury, ont été...

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