La Turquie et les États-Unis ont finalisé leur accord en vue d'équiper et d'entraîner sur le sol turc environ 2 000 combattants de l'opposition syrienne modérée au régime de Damas, a rapporté samedi le journal Hürriyet Daily News.
L'entraînement de ces forces de l'Armée syrienne libre (ASL) devrait débuter "à la fin décembre" au centre d'entraînement de la gendarmerie de Kirsehir (centre), à environ 150 km au sud-est de la capitale Ankara, a ajouté le quotidien turc de langue anglaise sur la foi de sources non identifiées.
La formation de ces hommes de l'ASL sera dispensée par des militaires turcs et américains mais leur équipement et le coût de leur entraînement seront entièrement pris en charge par les États-Unis, selon Hürriyet Daily News. Les derniers détails de ce plan ont été réglés entre des chefs militaires des deux pays lors d'une rencontre cette semaine au quartier général des forces armées turques (TSK).
(Éclairage : L'ASL cherche-t-elle réellement à aider les Kurdes ?)
La Turquie refuse catégoriquement de venir militairement en aide aux forces kurdes qui défendent depuis deux mois la ville syrienne kurde de Kobané (Aïn el-Arab en langue arabe) assiégée par les jihadistes du groupe État islamique (EI).
Son gouvernement islamo-conservateur considère le principal parti kurde de Syrie comme un mouvement "terroriste" et redoute qu'un soutien militaire à sa milice armée ne profite aux rebelles "frères" du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mènent depuis 1984 la rébellion contre Ankara. Il privilégie la lutte directe contre le régime du président syrien Bachar el-Assad, sa bête noire, et un soutien à son opposition modérée.
Sous la pression des États-Unis, la Turquie a toutefois autorisé le passage vers Kobané, via son territoire, de 150 combattants peshmergas venus de la province autonome kurde d'Irak, avec laquelle il entretient de bonnes relations. Les États-Unis soutiennent de leur côté ouvertement les Kurdes de Syrie, auxquels ils fournissent armes et des munitions.
Lire aussi
La mobilisation contre l'EI doit être globale, assure un porte-parole US
Dans la guerre contre l’EI, les USA sur une « pente glissante »...
L'entraînement de ces forces de l'Armée syrienne libre (ASL) devrait débuter "à la fin décembre" au centre d'entraînement de la gendarmerie de Kirsehir...
commentaires (5)
Des opposants syriens modérés ils sont nombreux qui choisir ?Une nouvelle blague .
Sabbagha Antoine
18 h 20, le 15 novembre 2014