Vingt-six ONG ont appelé jeudi à la libération du célèbre avocat syrien des droits de l'Homme et prisonnier de conscience Khalil Maatouk, deux ans après sa "disparition forcée" à Damas.
L'appel a été cosigné notamment par Amnesty International, Human Rights Watch, Reporters Sans Frontières. Khalil Maatouk, directeur du Centre syrien pour les recherches et les études légales, et son collègue Mohamed Thatha ont disparu il y a deux ans alors qu'ils se rendaient sur leur lieu de travail à Damas.
"Ils auraient été arrêtés à un point de contrôle des services de sécurité uniquement en raison de leur travail légitime et pacifique pour les droits de l'Homme", affirment les ONG dans un communiqué. "De nombreuses informations confirment que les deux hommes sont détenus par les autorités syriennes, qui semble-t-il les transfèrent d'un centre de détention à l'autre dans Damas, notamment la +Branche Palestine+, un centre de détention géré par le Renseignement militaire", ajoute le texte.
Les ONG appellent le gouvernement syrien à libérer MM. Maatouk et Thatha "immédiatement et inconditionnellement". "Les autorités syriennes nient détenir les deux hommes, les exposant ainsi au risque de torture ou autre mauvais traitement ou même d'une exécution extra-judiciaire", soulignent-elles.
M. Maatouk souffre d'une grave maladie pulmonaire et a de graves difficultés de respiration, ajoute le texte. "Selon des anciens détenus, son état de santé est extrêmement mauvais, et suscite une grande inquiétude chez sa famille, ses avocats et les organisations."
Connu pour sa défense des prisonniers politiques en Syrie, Khalil Maatouk est considéré comme "prisonnier de conscience" par Amnesty International.
L'amnistie décrétée en juin par le président Bachar el-Assad avait suscité l'espoir quant à une libération de M. Maatouk et de son collègue. Mais selon des avocats, moins de 1.500 personnes ont été relâchés, dont peu de militants politiques.
Selon des militants, plusieurs dizaines de milliers de personnes seraient détenues par les autorités syriennes, en grande partie arrêtées de manière arbitraire depuis le déclenchement de la révolte anti-Assad en mars 2011.
L'appel a été cosigné notamment par Amnesty International, Human Rights Watch, Reporters Sans Frontières. Khalil Maatouk, directeur du Centre syrien pour les recherches et les études légales, et son...
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