Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Syrie: la coalition frappe les jihadistes assiégeant Kobané (ONG)

La coalition internationale a mené mercredi des frappes aériennes dans le nord de la Syrie en appui aux forces kurdes engagées dans d'intenses combats pour défendre la ville de Kobané face à l'assaut du groupe Etat islamique (EI), selon une ONG syrienne.

Les jihadistes de l'EI n'étaient plus qu'à 3 km à l'est de la ville d'Aïn al-Arab (Kobané en kurde), près de la frontière turque, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui dispose d'un large réseau de sources civiles, médicales et militaires à travers le pays en guerre depuis plus de trois ans.

"La coalition américano-arabe a mené au moins cinq frappes contre les positions jihadistes sur la ligne de front à l'est et au sud-est de Kobané", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

Au moins huit jihadistes ont été tués dans une frappe ayant visé leur char à l'est de cette troisième ville kurde de Syrie, selon l'ONG. "Des combattants kurdes ont vu des corps littéralement projetés en l'air".

S'ils faisaient sauter le verrou de Kobané, les jihadistes contrôleraient une longue bande territoriale continue au nord de la Syrie, le long de la frontière turque.

Malgré les frappes, les jihadistes ont continué à tirer des roquettes sur Kobané.

- Combat inégal -

Au moins neuf combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG, la principale milice kurde) et un jihadiste de l'EI ont péri dans les combats, selon l'OSDH.

Cette ONG a en outre affirmé que 10 personnes avaient été exécutées par l'EI, y compris un civil et trois femmes combattant au sein de YPG, dans les environs de Kobané. Cinq d'entre elles ont été décapitées -le civil, les trois femmes et un combattant kurde.

"Bien qu'inférieurs en nombre et en armement, les combattants kurdes refusent de se retirer et défendent farouchement leur ville", selon M. Abdel Rahmane. "C'est pour eux une question de vie ou de mort".

Des centaines de combattants kurdes font face à des milliers de jihadistes, qui disposent en outre de chars, d'artillerie lourde et de lance-roquettes, selon l'ONG."Les Kurdes eux sont armés de kalachnikovs, de mitrailleuses lourdes soviétiques DFDS et de lance-roquettes RPG".

"L'EI a fait amener l'arsenal qu'il a pris à Mossoul (Irak) et à l'aéroport de Taba (Syrie)", a indiqué à l'AFP Anwar Moselle, un responsable local. "On essaie de les repousser avec l'aide des frappes de la coalition".

L'assaut pour prendre Kobané lancé le 16 septembre a entraîné un exode massif de la population, au moins 160.000 personnes ayant traversé la frontière pour se réfugier en Turquie. Près de 70 villages ont été pris par les jihadistes sur le chemin menant à Kobané.

- Milliers de civils à Kobané -

"Mais il reste toujours des milliers de civils kurdes à l'intérieur de la ville", a précisé M. Abdel Rahmane.

Des obus tirés par l'EI ont atterri très près de la frontière, selon une journaliste de l'AFP au point de passage de Mursitpinar, côté turc. Des ambulances pouvaient être vues transportant des blessés de Syrie en Turquie.

"Kobané est assiégée de tous les côtés. Les YPG résistent", a indiqué Chenapan Mohammed, un habitant de la ville. "Les YPG veulent que l'EI s'approche plus près, de façon à ce qu'ils puissent facilement viser les combattants car la milice kurde n'a pas de chars".
La coalition internationale a mené mercredi des frappes aériennes dans le nord de la Syrie en appui aux forces kurdes engagées dans d'intenses combats pour défendre la ville de Kobané face à l'assaut du groupe Etat islamique (EI), selon une ONG syrienne.Les jihadistes de l'EI n'étaient plus qu'à 3 km à l'est de la ville d'Aïn al-Arab (Kobané en kurde), près de la frontière turque,...