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À La Une - Liban

Un membre de la Sûreté générale tué dans l'attentat de Beyrouth

Selon le ministre Machnouk, les mesures sécuritaires ont permis de limiter les dégâts.

Un homme en conforte un autre, dans la banlieue sud de Beyrouth, après l'explosion d'une voiture piégée, dans la nuit du 23 au 24 juin. AFP PHOTO/ANWAR AMRO

L'attentat suicide perpétré dans la nuit de lundi à mardi à l'entrée de la banlieue sud de Beyrouth, a fait un mort, un inspecteur de la Sûreté générale, a annoncé l'armée dans un communiqué.

"A 23h40, hier soir, un kamikaze conduisant une Mercedes 300 de couleur blanche, immatriculée 324784 G, s'est fait exploser près d'un barrage de l'armée au rond-point de Tayyouné, provoquant la mort d'un inspecteur de la Sûreté générale, blessant plusieurs civils à différents degrés, et occasionnant des dégâts matériels considérables", indique l'armée. Les enquêteurs ont estimé que la charge explosive dans la voiture était de 25 kilos, précise le commandement de l'armée dans son communiqué.

Lundi soir, l'Agence nationale d'information (Ani, officielle) avait avancé un bilan d'une douzaine de blessés, alors que des sources médicales évoquaient un bilan d'une quinzaine de blessés.

Il s'agissait du deuxième attentat en trois jours au Liban.

La déflagration s'est produite à l'entrée du quartier de Tayyouné, sur le boulevard Hadi Nasrallah, près d'un barrage de l'armée et d'un café où les consommateurs regardaient à la télévision la coupe du monde de football.

Selon des sources de sécurité, le kamikaze aurait été intercepté par des agents de la Sûreté générale qui lui auraient demandé ses papiers. Le terroriste aurait alors actionné sa charge.

 

Un agent de la sécurité juste après l'explosion de la voiture piégée. AFP  /ANWAR AMRO 

 

 

Situation sécuritaire "sous contrôle"

Le ministre libanais de l'Intérieur Nouhad Machnouk a estimé que la manière dont s'est déroulé l'attentat montre l'efficacité des mesures de sécurité prises par l’État. "La manière dont s'est déroulé l'attentat démontre la confusion du terroriste, et cela prouve que la situation sécuritaire est sous contrôle, grâce aux mesures que nous avons adoptées", a assuré M. Machnouk au quotidien libanais as-Safir paru mardi. Sans nos mesures de sécurité, la voiture ne serait pas venue à contresens, et n'aurait pas explosé de manière improvisée, comme cela s'est également passé à Dahr el-Baïdar", a souligné le ministre. Il semblerait donc que le kamikaze voulait entrer au cœur de la banlieue sud, bastion du Hezbollah.

Vendredi, un attentat suicide avait été perpétré à Dahr el-Baïdar, contre un barrage des Forces de sécurité intérieure (FSI), faisant un mort et une trentaine de blessés. Le chef de la Sûreté générale semble avoir été la cible de cet attentat.

 

Depuis le début de la guerre en Syrie, la banlieue sud de Beyrouth et d'autres fiefs du Hezbollah ont été la cible d'attentats revendiqués par des groupes jihadistes, les présentant comme des représailles à l'engagement du parti chiite libanais aux côtés des soldats de Bachar el-Assad en Syrie.

Des plans de sécurité ont été mis en œuvre ces derniers mois à Beyrouth, Tripoli et dans la Békaa.

 

Après l'explosion de la voiture. AFP PHOTO/ANWAR AMRO

 

Mohammad al-Khansa, président de la municipalité de Ghobeiri, dans la banlieue sud de Beyrouth, a déploré mardi les dégâts considérables occasionnés par l'attentat. Juste après l'explosion, des voitures brûlaient sur les lieux de l'attaque, théâtre d'un ballet d'ambulances et de mouvements de panique de la foule. Le responsable municipal a toutefois souligné que ce nouvel attentat n'affecterait pas la volonté des Libanais.

"Le terrorisme cherche à porter atteinte à notre unité", avait affirmé sur place dans la nuit le député du Hezbollah Ali Ammar. "Les takfiri (extrémistes sunnites), après leur défaite en Syrie, essaient d'ouvrir de nouveaux fronts et ce qui se produit en Irak n'est pas très éloigné de ce qui se passe chez nous mais ici les circonstances ne leur permettent pas d'agir de la même façon", avait-il ajouté.

 

 Sur les lieux de l'attentat. REUTERS/Mohamed Azakir

 

Lundi, une source judiciaire avait indiqué à l'AFP qu'un Français d'origine comorienne, soupçonné d'avoir voulu commettre un attentat suicide au Liban, était interrogé par la justice après avoir été interpellé vendredi dans un hôtel de Beyrouth.

La police et la Sûreté générale libanaises avaient annoncé vendredi, dans un communiqué, avoir investi l'hôtel Napoléon à Hamra, un quartier commercial dans l'ouest de Beyrouth, et appréhendé 17 personnes, sur la base d'informations concernant "la planification par un groupe terroriste d'attentats à l'explosif à Beyrouth et dans d'autres régions libanaises".
Une source judiciaire a précisé lundi que "toutes ces personnes, arrêtées dans le cadre de l'enquête de la cellule de Hamra, ont été relâchées à l'exception d'une seule, un Français originaire des Comores et qui est interrogé".
Elle a refusé de donner des détails sur son identité ni sur la teneur de l'interrogatoire qui se déroule sous la supervision du procureur général Samir Hammoud.

Selon le quotidien al-Akhbar, le Français ferait partie d'un groupe de quatre kamikazes entrés au Liban.
Selon le journal, le Français aurait reconnu durant son interrogatoire être venu au Liban pour y commettre un attentat suicide à l'instigation des jihadistes ultra-radicaux de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL, Daech).
Al-Akhbar avance que l'un des quatre kamikazes serait l'auteur de l'attentat suicide de vendredi qui avait fait un mort, un policier, et 33 blessés. Le kamikaze avait raté de peu sa cible présumée, le directeur général de la Sûreté générale Abbas Ibrahim.

Vendredi soir, la Brigade des sunnites libres revendiquait l'attentat via son compte Twitter. "La Brigade revendique l'explosion de Dahr el-Baïdar et considère que la cible que nous n'avons pu atteindre aujourd'hui sera atteinte plus tard."

 

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L'attentat suicide perpétré dans la nuit de lundi à mardi à l'entrée de la banlieue sud de Beyrouth, a fait un mort, un inspecteur de la Sûreté générale, a annoncé l'armée dans un communiqué.
"A 23h40, hier soir, un kamikaze conduisant une Mercedes 300 de couleur blanche, immatriculée 324784 G, s'est fait exploser près d'un barrage de l'armée au rond-point de Tayyouné, provoquant...

commentaires (2)

SITUATION SÉCURITAIRE... "SOUS CONTRÔLE"... AH, OUI ? ON LE VOIT BIEN !

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 12, le 24 juin 2014

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Commentaires (2)

  • SITUATION SÉCURITAIRE... "SOUS CONTRÔLE"... AH, OUI ? ON LE VOIT BIEN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 12, le 24 juin 2014

  • Triste , cruel et toujours choquant

    Sabbagha Antoine

    18 h 05, le 24 juin 2014

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